Vu sous le prisme de la Sécurité et de l’État de Droit, de la Participation et aux Droits de l’Homme, au Développement Économique Durable, au Développement Humain., bref, au regard des critères de bonne gouvernance en général, le Mali n’est guère un havre de paix. Il vient largement derrière le Sénégal, le Maroc, la Côte d’Ivoire. C’est en tout cas, ce que révèle l’indice 2015de la Fondation Mo rendu public le lundi 5 octobre dernier à Londres (Angleterre).
La Fondation Mo Ibrahim, du nom de son fondateur Ibrahim Mo, procède, chaque année depuis 2006 à l’évaluation des 54 pays du continent à travers des critères d’évaluation appelés Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique (IIAG). L’indice en question comporte 93 critères, fournit une évaluation approfondie de l’état de la gouvernance dans chacun des pays africains. Cette année 2015, 93 critères sont regroupés sur quatre catégories. A savoir, «Sécurité et État de Droit, Participation et Droits de l’Homme, Développement Économique Durable et Développement Humain».
Les champions de la Bonne gouvernance selon le rapport, sont l’île Maurice, le Cap-Vert ou le Botswana.
L’indice 2015 indique en outre que les dix pays africains ayant enregistré la plus forte progression de leur niveau global de gouvernance ces quatre dernières années représentent presque un quart de la population du continent. Cinq de ces pays, le Sénégal (9e), le Kenya (14e), le Maroc (16e), le Rwanda (11e) et la Tunisie (8e), figurent déjà parmi les 20 premiers pays du classement de l’IIAG.
D’autres pays, pourtant en net progrès dans les précédents rapports, chutent dangereusement. Il s’agit de L’Égypte qui perd 8 points, de la Libye (7,4), de la Guinée-Bissau (6,8), de la Centrafrique (6,2) et du Mali (5,7). Ce recul est attribué aux conflits en cours dans ces pays.
B.S. Diarra
Source : Fondation Mo Ibrahim