Rien ne va plus à la section du Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR) en Commune VI. Après le probable départ de Bakary Traoré, membre fondateur du parti, c’est un collectif, dirigé par l’honorable Mme Camara Saoudatou Dembélé, qui vient d’adresser une lettre de démission au BEC. Pris de panique, le président Choguel Kokalla Maïga a dépêché le mercredi 9 novembre 2011 une délégation chez la députée en vue de sauver les meubles.
Les choses se compliquent pour le président du Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR), Choguel Kokalla Maïga. Après le départ annoncé d’un membre fondateur du parti et pilier en Commune VI, Bakary Traoré, voilà qu’une nouvelle saignée se prépare dans la même circonscription électorale. Cette fois-ci, c’est un collectif dirigé par la députée Mme Camara Saoudatou Dembélé, présidente de la commission loi de l’Assemblée nationale, qui veut claquer la porte.
Ce collectif compte dans ses rangs le 1er adjoint au maire de la Commune VI, Ténémakan Koné, le président des jeunes de la sous-section de Magnambougou, Modian Doumbia, et les 5 sous-sections de Magnambougou, Sokorodji, Niamakoro, Yirimadio et Missabougou.
Tout est parti du renouvellement du bureau de la section de la Commune VI. Le renouvellement de cette instance a eu lieu le jeudi 3 novembre 2011. Deux candidats se disputaient la présidence de la section : Salia Samaké et Ténémakan Koné. On indique que M. Samaké ne réside même pas en Commune VI. Malgré tout, il a été accepté et selon une vieille tradition au sein du parti, c’est le consensus qui devait prévaloir. Pour cette cause, une commission de bons offices fut mise en place, présidée par Zan Coulibaly.
Malheureusement, cette commission n’a pu être à la hauteur des attentes, car elle n’a pu obtenir le consensus entre les deux parties. Un consensus rendu impossible par des proches de Choguel Kokalla Maïga en l’occurrence Djibrilla Maïga et Lassine Coulibaly, ex-3e adjoint au maire de la Commune VI.
Ceux-ci avaient déjà juré de faire élire contre vents et marées Salia Samaké à la tête de la section. C’est ainsi qu’ils vont pousser la commission de bons offices à convoquer une conférence de section. Celle-ci convoqua ladite instance pour le jeudi 3 novembre en précisant dans son message que chaque sous-section envoie 5 délégués.
Sursis
C’est lors de cette conférence que la décision fut prise de procéder au renouvellement de la section au grand dam du camp de Ténémakan Koné. Le camp de Salia Samaké qui avait mené une campagne en connaissance de cause avec l’appui de Djibrilla Maïga et de Lassine Coulibaly, fut déclaré vainqueur à l’issue d’un vote à l’issue duquel il a recueilli 30 voix contre 25 pour son adversaire du jour.
On rapporte que c’est la sous-section d’ATT-bougou qui a fait la différence moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes. Le glas venait d’être sonné pour une section qui n’avait pas besoin d’une telle arrogance de la part des proches du président Choguel. Face à cette situation, le camp Ténémakan Koné s’est constitué en collectif, dirigé par l’honorable Mme Camara Saoudatou Dembélé.
Ce collectif a donc envoyé une lettre de démission collective au bureau exécutif central du parti (BEC). Mais cette lettre n’a pas été acceptée par la direction du parti. Choguel et ses lieutenants, sentant le danger, ont vite fait d’envoyer une délégation chez le député le mercredi 9 novembre 2011 pour la faire revenir sur sa décision.
La délégation était composée des 1er et 2e vice-présidents, M’Bouillé Siby et Drissa Traoré ; du Doyen Barry et de la présidente du Mouvement national des femmes, Nabitou Dembélé. La délégation est venue demander aux démissionnaires de surseoir à leur projet et exiger à la section d’arrêter tout renouvellement. Les émissaires de Choguel ont promis qu’une réunion extraordinaire du BEC statuera sur ce cas. Proposition à laquelle les démissionnaires ont, pour l’heure, adhéré.
C’est dire que les meubles du MPR sont momentanément sauvés en Commune VI du district de Bamako. Pour autant le Tigre reste blessé.
Abdoulaye Diakité
