La CSM dénonce les exigences du FDR

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La Convergence Pour Sauver le Mali (CSM) a tenu un meeting le dimanche 29 juillet au Palais de la Culture Amadou Ampaté Bah. Le meeting a lieu en présence de Me Maountaga Tall, président de la (CSM), de Moussa Marra du parti Yelema, d’Housseyni Amion Guindo de la CODEM, et d’Aboubacar Fomba, secrétaire général du RPDM, le parti du Premier ministre Cheick Modibo Diarra. La salle était archicomble. On pouvait lire sur des banderoles : ” Union nationale autour du gouvernement”; “le Mali d’abord”; “le Mali un et indivisible”; “pour une transition équilibrée, sans accaparement ni exclusion”.

Me Mountaga Tall

Selon les initiateurs du meeting, la CSM est composée de 413 associations et de 31 partis et regroupements politiques, dont les PUR, Yelema, le RPDM, la CODEM, le PACP mais aussi l’Union des Jeunes Musulmans du Mali (UJMA). Les regroupements invités au meeting étaient le FDR, la COPAM, IBK 2012.

De la demande de démission du Premier Ministre formulée par le FDR, la CSM s’est dite surprise. Elle rappelle que le 22 Juilletdernier, à l’initiative des femmes leaders des confessions religieuses, tous les principaux regroupements politique et de la société civile s’étaient retrouvés chez les familles fondatrices de Bamako. Au cours de cette rencontre, les participants ont convenu d’abandonner leurs exigences partisanes et ont chargé les familles fondatrices d’aller demander au Premier Ministre  de convoquer des assises nationales en vue de déterminer une feuille de route et d’élargir le gouvernement à la classe politique. C’est dans ce contexte qu’intervient, à la surprise et à la déception générale s, la déclaration du FDR demandant le départ du Premier Ministre et du gouvernement accusés, au passage, de tous les maux du Mali. La CSM s’interroge sur ce que veulent les auteurs du brulôt signé par le FDR. Elle estime que la priorité n’est pas la quête de maroquins ministériels mais plutôt la fin des souffrances de nos frères réfugiés du nord. Elle appelle ceux qui dénoncent l’amateurisme et l’incompétence du gouvernement à s’interroger sur leur propre parcours gouvernemental. “Le FDR n’est pas plus républicain, ni plus légitime que d’autres regroupements”, tonnent les leaders de la CSM. Ces derniers pensent que l’urgence est une union nationale autour des organes de la transition, à savoir le président de la transition, le Premier Ministre et l’Assemblée Nationale, lesquels puisent leur légitimité à la même source. “Pourquoi l’un d’eux partirait-il sans les autres?”, s’interroge la CSM. Le regroupement a enfin estimé que la transition doit demeurer neutre et bénéficier du soutien de tous le Maliens.

 

Abdoulaye Koné

 

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15 COMMENTAIRES

  1. On n’a pa fini encore avec des requins, crocodiles, rapaces et renards de la republique. J’espere que le peuple ne se laissera plus jamais faire et etre manipule pour rien. Il faut un sacrifice a tout pour avoir un lendemain meilleur, oui un sacrifice ultime.

  2. Le FDR et dirigeants pensent que LE MALI et les maliens vont se laisser faire comme se fut le cas il ya 2o ans .ce que ses malhonetes et ses criminels deFDR et des partis politique qui le soutienent sont gents a etre eleminer purement simplement de la sene politique por batir un MALI nouvel .si vous voulez vivre longtemps laisser le premier CMD a sa place sinon vos tombeaux sont deja creser

  3. Comme si ces pourris du FDR ne sont pas entièrement responsables des malheurs du peuple malien. Ils veulent coûte que coûte revenir au pouvoir même s’il faut pour cela se faire garder par des militaires étrangers. Ils ne pas bêtes, ils se savent honnis par le vrai peuple; ils sont dégoûtants, espèces de rapaces.
    je crois k l’heure est venue de passer la main aux autres Mara et Poulo… Innovons ou nous risquons la guerre civile. Wallaye!!!
    Dieu garde notre beau pays.

  4. vraiment s’est haute pour le mali, voir un simple FDR basculer la bonne goyuvernance du PM. ns connaissons tous de leur trahision et de leur infidelité. il veulent donne dionkounda un mauvais non dans histoire. je sais que il n’est tètu pour ecoute le conseille de ses inconscient FDR.

  5. Le FDR veut faire main basse sur la Presidence de la République, sur le gouvernement, sur l’Assemblée Nationale …. C’est un combat personnel que ce FDR mene depuis 20 ans.

  6. Je me demande pourquoi le peuple n’arrive pas toujours à lire au travers de ces pourris de FDR? Regardez un Tapo, un Iba, un Goïta ou un Siaka diakité. Croyez-vous que ce sont des gens comme cela qui peuvent faire quelque chose pour ce pay?
    Nous sommes en train de nous organiser pour les traduire devant les tribunaux compétents ici ou ailleurs.

    • le peuple à longtemps fait une bonne lecture de tous ce qui s’est passé dans ce pays.
      ce que je me pose réellement comme question: Est-ce que ces fretins (dirigeants du FDR)savent que le peuple a été déçu de tout ce qu’ils ont pu faire comme ignomie à leur concitoyens?
      JE Donne un seul exemple, tu fais un sondage à Mopti aujourd’hui tu ne trouvera aucune personne qui veut entendre le nom d’un certain kassim TAPO même les membres de sa familles, tellement qu’il fait honte

  7. ATT fut renversé, son gouvernement fut renversé, l’Assemblée Nationale fut renversée, d’ailleurs celle-ci avait fini son mandat, avec son président et POINT. Voyez la déclaration de CNDRE, le jour du renversement d’ATT, tout est dissout.

    Quelle légitimité pour Dioncounda Traoré ?

    ATT démissionna ? Ça c’est de la manipulation politique, de la magouille, de la cuisine politique, il a été mis dehors, POINT.

    Quand le Président Modibo Keïta fut renversé, pour avoir plongé l’Armée Malienne dans un dénuement complet, son Assemblée n’était pas dehors ?

    Quand le général Moussa fut arrêté, son assemblée ne fut pas remerciée ?
    Vos escroqueries politiques et celles d’une CDEAO de Tricheurs politiques ne passeront PAS.

    Ouattara : installé par l’armée française
    Compaoré : un assassin notoire
    Issoufou : Salou Djibo, 1 mois entre le 1er et le 2ème tour, le temps de tordre les bras dans le dos à tout le monde et laisser le champs libre à Issoufou.
    SEUL YAYI BONI EST PROPRE DANS CETTE CDEAO.

    Kolsia Ngarsou, vous êtes trop bon journaliste pour faire l’erreur de réunir des journalistes Gagne-Pain, de la même couleur politique, qui tire à boulet rouge dans le même sens, sans inviter d’autres d’opinion différentes, et équilibrer le débat du Dimanche.

    La bonne bière Castel qui sue abondamment de toute sa fraicheur, scintille dans les yeux d’Adam THIAM.
    Quand un journaliste tombe dans une telle addiction, il invalide son jugement en s’engouffrant la démarche du métier gagne-pain.

    Dans les yeux de Serge Daniel aussi, ces étoiles nous éblouissent ; mais lui, il ne cache pas, il est un mercenaire Gagne-Pain de de RFI.

    Le journalisme est un métier plus noble que cela. Les grands journalistes du monde, des USA, ou en France, ne sont pas dans ce type vice qui corrompt.

    Les meilleurs sont dans une démarche d’amélioration de la Démocratie en toute vérité, et en toute équité.

    Les autres ont leur chapelle bien connue à défendre coûte que coûte.

    Adam THIAM est de cette 2ème catégorie, mais la couleur qu’il insinue en arrivant sur les plateaux, ou sa plume est celle de la 1ère catégorie, c’est tromper son monde.
    Si vous voulez démentir votre vice, alors faites le publiquement, pour que tout le monde entende, sinon arrêtez de vous présenter en journaliste objectif et intègre.

    Dites que votre journal, le républicain fut fondé par Tiébilé DRAMÉ, qui a eu maille à partir avec la justice Malienne, sur une assignation de ATT.

    Tiébilé Convoqué devant les magistrats du pool économique en 2006, pour les fonds alloués à la présidence du Comité d’organisation du 23ème sommet Afrique-France.

    Tiébilé Dramé est le produit fini d’Alpha Oumar Konaré, dont il est par ailleurs le gendre, voilà votre chapelle Monsieur THIAM.

    La nature a horreur du vide.

    Tiébilé Dramé a engagé son parti PARENA à soutenir les accords contestés d’Alger de 2006.
    Ces accords retiraient l’Armée Malienne du Nord du Mali, qui occupa les zones délaissées ? Les séparatistes bien sûr.

    Vous voulez laver plus blanc que blanc ces deux Messieurs, mais la bonne castel fraiche aura raison de vos méninges, avant d’y arriver. Le bourrage de cranes sans vices, n’est pas une mince affaire.

    Monsieur le Président Dioncounda Traoré

    Voici comment les journalistes parlaient de vous :

    Dioncounda – ATT : blanc bonnet, bonnet blanc

    Durant le dernier mandat de l’ancien président, Amadou Toumani Touré, Dioncounda était le deuxième homme fort consacré par la constitution puisqu’il était le président

    • Kari,tu as vu comment étaient les (sois disant)journalistes hier sur AFICABLE TV, vraiment il faut que cette chaine évite d’inviter des soulards sur son plateau. tu as vus Tiégoum B MAIGA, il ne pouvais même pas se tenir droit sur son siège, Serge DANIEL quant à lui on dirait que ses yeux voulaient sortir de leur orbite tellement qu’il avait bu.oh! je comprends pourquoi Tiègoum B Maiga a fait sortir ses dents “d’ailleurs édenté” contre CMD, parceque naturellement son frère a été mis à côté. ou est ce que je me trompe Kari.

  8. Mountaga TALL et le clan Moussa TRAORE se sont retrouvés. Ne vous étonnez pas. Il a fait la cour pour se rapprocher du PM. Le parti du PM est avec eux d’ailleurs dans leur coalition opposée au FDR. Mountaga TALL est en service commandé

  9. LA NOUVELLE ORGANISATION DE L’EXECUTIF AU MALI RENFORCE LA GOUVERNANCE GLOBALE PAR UN TRAVAIL EN RESEAU ENTRE LES INSTITUTIONS : CE QUI EST AVANTAGEUX POUR TOUT LE MONDE (PRESIDENT, PREMIER MINISTRE ET LE PEUPLE MALIEN) DANS LE CADRE D’UNE BONNE GOUVERNANCE

    Bonjour,

    Je profite de cette contribution pour souhaiter une bonne prise de fonction à Monsieur le Président, Dioncounda Traoré. Je le félicite pour son discours.

    Le fait d’avoir un Haut Conseil de l’Etat (HCE) relié à la Présidence est une bonne chose et permet une distribution du pouvoir. Le Premier Ministre reste chef du gouvernement.

    Les difficultés de cette nouvelle organisation seront la nécessité d’un découpage idoine des tâches, la nécessité d’un travail en réseau entre les différentes institutions et la nécessité de la synchronisation entre la Présidence, le Haut Conseil de l’Etat, la Primature, la commission aux négociations et le conseil national de transition (rôle consultatif). Il existera aussi un comité national aux élections.

    L’intérêt d’une telle organisation, c’est le fait de RENFORCER LA GOUVERNANCE GLOBALE par l’aspect réseau en reliant adéquatement les trois institutions, la Présidence, le Haut Conseil de l’Etat (HCE) et la Primature, ainsi que la commission aux négociations et le conseil national de transition.

    Ce qui exige une bonne entente et une bonne communication entre les responsables de l’exécutif (Président, Vice-présidents du HCE, le Premier Ministre, le responsable de la commission aux négociations et le responsable du conseil national de transition).

    Dans le cadre d’une bonne gouvernance, une telle organisation sera avantageuse pour tout le monde, pour la Présidence, pour la Primature et pour le Peuple qui interviendra par l’intermédiaire de la commission aux négociations et du conseil national de transition pour prendre en compte ses besoins et revendications.

    N’ayant pas précisé la composition détaillée de cette commission aux négociations et de ce conseil national de transition, il serait souhaitable que :
    (1) La commission aux négociations puisse avoir des ramifications au niveau des régions pour que toutes les communautés et les citoyens participent à la vie de la nation et aux grandes problématiques qui préoccupent la nation.
    (2) Le conseil national de transition puisse aussi intégrer des représentants des régions.

    Je propose pour des soucis de simplification et de réduction des interactions que le conseil national de transition soit un sous-ensemble du Haut Conseil d’Etat.

    IL SERAIT CONCILIATEUR DE RECONDUIRE LE PREMIER MINISTRE ACTUEL.

    Avec une telle organisation, le pouvoir est bien distribué, reste à en assurer une bonne gouvernance pour que tous les acteurs, dont le Peuple, en tirent pleinement profit.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail : Anasser_AgRhissa@yahoo.fr

    • Le pouvoir est et doit être la chose du peuple, et non une affaire de distribution de place au de faveur.

      Pour ce faire votre vision extérieure(C.E.D.E.A.O et club de chef d’État mal élus et incapables) de Mali ne convient pas au peuple du Malien.

      Mettez vous à jour et à niveau avec la lecture de la proposition d’un authentique vieux malien.
      Nous vivons un véritable drame national. Le Mali est dans une situation terrible. Depuis le 17 janvier 2012 le Nord est occupé. Nos frères souffrent atrocement. Encore aujourd’hui aucune mesure significative n’est prise. Le Mali, où il n’y pas de différence entre sonrhaï, kel tamashek, bobo, dogon, bozo, peulh, bamanan, malinké, soninké, sénoufo, minianka, etc ; c’est ce Mali que nous sommes en train de perdre.

      Le pays subit une guerre économique, politique, stratégique. Ce n’est pas avec seulement les armes qu’elle va être gagnée. Il faut aussi des armes politiques, diplomatiques, stratégiques. A cet égard il est bon de souligner que durant la première rébellion des années 1963-64 c’est avec l’aide efficace de certains chefs de tribus nomades de Kidal que beaucoup de rebelles ont rendu leurs armes aux troupes commandées par le capitaine Diby Silas Diarra. Encore aujourd’hui il y a des Kel Tamashèq qui sont d’authentiques Maliens et qui peuvent contribuer à la lutte contre la rébellion, en désarmant beaucoup des leurs.

      Ce pays contient des richesses recherchées. Elles sont détectées et convoitées depuis longtemps. Pour preuves, citons la loi créant l’OCRS, qui revendiquait la mise sous tutelle de la France de la zone actuellement occupée par les rebelles. Cette loi votée par les Assemblées françaises le 10 janvier 1957 disait notamment:

      « Art.1er – Il est créé une « Organisation Commune des Régions Sahariennes » dont l’objet est la mise en valeur, l’expansion économique et la promotion sociale des zones sahariennes de la République Française et à la gestion de laquelle participent l’Algérie, la Mauritanie, le Soudan, le Niger et le Tchad.

      Art.2.- L’O.C.R.S. englobe, à l’origine, les zones suivantes, reparties entre l’Algérie, le Soudan, le Niger et le Tchad. La commune mixte et l’annexe de Colomb-Béchar, la partie de l’annexe de Garyville, située au Sud des Monts des Ksours, les communes indigènes et les annexes de la Saoura, du Gourara, du Touat, et de Tindouf, la partie saharienne des cercles de Goundam, de Tombouctou et de Gao;…

      Art. 3 – L’O.C.R.S. a pour mission, sur le plan économique et social:

      1°) De promouvoir toute mesure propre à améliorer le niveau de vie des populations et à assurer leur promotion sociale dans le cadre dune évolution qui devra tenir compte de leurs traditions;

      2°) en harmonie avec les programmes de développement du plan de modernisation et d’équipement:

      a) de préparer et de coordonner les programmes d’études et de recherches nécessaires au développement de ces Régions;

      b) en fonction du résultat de ces études et recherches, d’établir des inventaires et de mettre en œuvre les programmes généraux de mise en valeur, principalement dans les domaines énergique, minier, hydraulique, industriel et agricole

      c) d’établir et de mettre en œuvre un plan d’infrastructures (notamment transports et communications) en fonction de ces programmes;

      d) de susciter l’installation d’industries extractives et de transformation et de créer, lorsque les conditions le permettent des ensembles industriels».

      La situation est très grave ; il faut prendre le taureau par les cornes. Il est vrai qu’on ne peut ignorer ni la CEDEAO, ni l’UA, mais il faut que l’essentiel vienne de nous d’abord. Aucune partie du peuple n’a la souveraineté nationale. Il est donc important d’obtenir une réunion de toutes les sensibilités du pays pour se parler franchement. Il urge de rassembler le peuple Malien pour lui permettre de prendre en mains son destin, au lieu de laisser se prolonger dangereusement les volte-face de la CEDEAO qui viennent d’entraîner des dérives graves et de prolonger les souffrances pour le peuple déjà meurtri. Pendant ce temps des avantages scandaleux sont accordés aux putschistes puis retirés en partie, formellement. Rien pour le peuple, même pas le respect.

      Au lieu de nous déchirer entre pro-putsch et anti-putsch, pro-CEDEAO et anti-CEDEAO, entre pro et anti MP22, COPAM, FDR, ADPS, etc ….., posons nous les vraies questions et répondons y vite et bien. Qu’est ce que nous envisageons pour notre pays? Comment le faire?

      Les 20 ans de 3ème République ont montré leurs limites. Aussi bien sous la forme de «gestion concertée du pouvoir» (1992-2002), qui a capoté et succombé à des dérives qui ont enfanté le COPPO en 1997, que sous la forme du fameux «consensus» (2002-2012) qui a enfanté la déliquescence de l’État et le putsch du 22 mars 2012, le constat d’échec est patent.

      Nous sommes donc interpellés par l’Histoire, qui vient d’inscrire comme exigence, un changement total, une remise en ordre du pays, sur de nouvelles bases, en respect des principes et en harmonie avec notre culture. L’équation à laquelle nous faisons face est complexe et l’avenir du Mali dépend de sa juste solution.

      Il ne s’agit pas d’imaginer des arrangements savants, des montages politiciens, des rafistolages malins. On sait qu’en multipliant les arrangements on finit par déranger la République. Donc il ne s’agit pas d’arranger, il faut régler les problèmes que pose l’Histoire, avec courage et détermination. Autant de choses qui exigent aujourd’hui que la Nation malienne, toutes tendances confondues se retrouve pour tenir des Assises nationales, restaurer l’unité nationale, relancer les activités dans tous les domaines.

      Nous faisons face fondamentalement à trois problèmes: – un problème institutionnel à Bamako; – un problème d’occupation au Nord; – une société malienne profondément malade.

      Les décisions doivent être prises dans l’urgence, toutes sensibilités confondues. La seule garantie c’est le rassemblement du Peuple Malien car aucune partie du peuple ne peut incarner ou exercer la souveraineté. Donc il faut de toute urgence rendre au peuple l’exercice de sa souveraineté. Pour restaurer l’État dans sa plénitude, il convient de prendre des décisions justes, dans un contexte de participation populaire, afin d’installer des structures légales et légitimes conformes à la volonté des populations.

      Le problème doit être résolu entre Maliens d’abord. Tout doit être débattu aux assises nationales, où il faut: – Discuter de tous les problèmes du Mali ; – Rédiger une feuille de route; – Élire une équipe pour la transition.

      Les assises nationales doivent dégager les grandes orientations de la Transition, en définissant un programme cohérent, précis, pratique, ayant le soutien de la Nation tout entière. L’armée n’est pas le pouvoir; c’est une force au service de l’Exécutif ou ce n’est pas une armée républicaine. Le putsch du 22 mars 2012 n’est que la conséquence d’une situation qui ne pouvait pas durer. C’est pourquoi on ne peut pas condamner définitivement la Junte. Aidons-la, avec beaucoup de franchise, à retrouver la place qui lui revient dans la défense et la reconstruction du pays. On n’a pas besoin de diplomatie pour cela.

      Il faut peut être mettre en place un Conseil national, dans lequel les militaires seront parties prenantes, au lieu de nous bagarrer sur des noms d’individus. Le conseil choisira en son sein un président qu’il peut changer à tout moment.

      Les assises nationales doivent définir: – les structures de la Transition et leur composition; – la vision politique dans laquelle ces structures doivent fonctionner; – les objectifs de la Transition; – la durée de la Transition.

      En nous engageant résolument dans la lutte de libération des zones occupées, nous devons réaffirmer notre opposition au projet de République islamique et à toute ingérence étrangère.

      Le programme de Transition doit s’attaquer à 3 questions prioritaires: – la gestion de la crise au Nord et des problèmes de sécurité dans tout le pays; – la réorganisation et de l’assainissement de l’État; – l’organisation des élections. Pour une gestion rapide et efficace de la Transition, il convient de mettre en place un gouvernement réduit au maximum et comprenant des femmes et des hommes intègres, compétents et profondément respectés par le peuple.

      Le programme de gouvernement doit s’articuler autour des objectifs politiques suivants: – Restructuration de l’armée; – Rétablissement de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale; – Retour des réfugiés et des déplacés; – Sécurité alimentaire; – Assainissement de l’appareil d’État; – Lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite; Relecture des textes fondamentaux et organisation des élections.

      Les populations, pour la plupart, ont perdu foi en tout. C’est pourquoi des émissions comme Top Etoiles, Grand Sumu, Samedi Loisirs, etc continuent. Les gens attendent tout d’ailleurs, et presque rien d’eux-mêmes. On a l’impression qu’à Bamako il n’y a que la civilisation du loisir et du plaisir. Cela pendant que le pays est en guerre.

      Il est temps que le peuple malien sente que le pays souffre. Moralement, il faut imposer à chaque Malien le goût de l’abstinence, de la compassion, de l’humilité. Il faut arrêter les émissions festives à la télé, avec des distributions d’argent, alors que des compatriotes meurent au même moment. On est à Bamako, on vit bien, d’autres soufrent, il faut y penser. Il est temps que le peuple malien, en supprimant ces programmes, sache qu’il y a autre chose à faire.

      La presse, l’information ont un rôle très important. Il faut concevoir des programmes de radios et télévisons en rapport avec la situation dramatique que vit la Nation. Donc il faut impérativement adopter de nouveaux programmes patriotiques. Qu’on ne voit plus ces griottes chamarrées d’or. Châteaubriant a dit: «chaque fois qu’une civilisation de plaisir et de loisir, se déploie dans un pays… soyez sûrs que ce pays est appelé à connaitre des lendemains sombres».

      Par ailleurs, il faut donner à l’ORTM une ligne éditoriale correcte, orienter l’information sur la sensibilisation par rapport à la crise, sur les valeurs fondamentales de la Nation. La même ligne éditoriale doit être acceptée par tous les organes de la presse privée écrite orale et audio-visuelle. Il est très urgent de créer un Comité National de l’Information et de la Communication, en vue d’asseoir la perception que nos concitoyens et le monde extérieur doivent avoir des réalités du terrain et des activités de la Transition. Ce comité aura en charge de recueillir l’information, de la traiter et de la diffuser.

      En délivrant modestement et humblement notre message d’Ancien aux uns et aux autres, nous implorons le Tout Puissant pour qu’il nous assiste, afin que la paix des cœurs et le sursaut patriotique permettent à tout notre peuple de se donner la main, pour se conformer à notre hymne national qui dit: « Si l’ennemi découvre son front, Au-dedans ou au dehors, Debout sur les remparts, Nous sommes résolus de mourir», et à notre devise nationale: Un Peuple, Un But, Une Foi.

      Depuis le 25 mai 2012, beaucoup de fluctuations sont intervenues, compliquant la situation: les regroupements politiques se replient sur eux-mêmes, bien que réalisant les uns et les autres, à des degrés, divers que la souveraineté du peuple est incontournable. Les assises nationales ne peuvent pas être évitées. Mais beaucoup, parmi les restaurateurs, tentent acharnement de les concevoir à travers le prisme de leur conscience perverse.

      Au Nord, les populations subissent l’humiliation, les vexations, la répression, les viols, les pillages et diverses formes de torture. La CEDEAO, l’UA et l’ONU s’empêtrent dans des considérations aussi irrationnelles qu’inopérantes. L’armée brille par ses contradictions et son immobilisme. Comment faire qu’une Constitution disparaisse et renaisse à la fois en pièces détachées?

      La faute mortelle a consisté à fouiller dans la poubelle pour tenter vainement de redonner vie à des organes d’un régime mort et enterré suite au coup d’Etat du 22 mars 2012. Cela fait qu’aucune solution ne pointe à l’horizon. En effet, comment l’Assemblée nationale et la Cour constitutionnelle d’un régime peuvent survivre, alors que le Président, le gouvernement et toutes les autres institutions sont balayées?

      Dans quel pays et sous quel régime les députés ont-ils le droit de fixer ou de prolonger la durée de leur mandat? Tout le monde sait que c’est la Constitution et elle seule qui fixe cette durée. S’il en était autrement, aucun Président au monde n’aurait demandé la modification de la Constitution pour proroger son mandat. Une fois que l’Assemblée acquiert le doit de proroger son mandat, pourquoi ne voterait-elle pas une prolongation illimitée et donc éternelle?

      L’Almamy Samory Touré, El Hadj Omar Tall et l’imam Mamadou Lamine Dramé ont pris les armes pour défendre les populations de ce pays. Qu’attendent les Imams de 2012 pour défendre les populations et notre patrimoine culturel? Au total les dégâts sont immenses. La tâche est complexe, alors que les moyens humains, matériels et financiers sont dérisoires. La situation résulte à mon humble avis de:

      1- L’action des putschistes du 19 novembre 1968 qui ont, pendant 23 ans, détruit l’armée par leur comportement, la liquidation physique de plusieurs dizaines d’officiers et de sous-officiers valables (les 11 Colonels et Commandants hérités de la 1ère République, le groupe de Yoro Diakité, les 33 du groupe de Diby Silas Diarra, les 46 du groupe de Tiékoro Bagayogo et Kissima Doukara, le groupe des sous-officiers et des gendarmes, etc.); détruit le système éducatif malien, par le démantèlement de la réforme de 1962, la répression des enseignants et des étudiants, les nombreuses fermetures de classes et années blanches, les coupes sombres dans le budget de l’éducation.

      Ils ont aussi renversé la hiérarchie de l’armée, en dissolvant l’Etat-major général et en mettant aux arrêts les officiers supérieurs, avant de les balancer à la retraite d’office; interdit toute activité politique et associative libre; imposé un régime dictatorial au peuple malien et créé le bagne de Kidal et celui, tristement célèbre, de Taoudénit, ou ils ont exterminé des civils et surtout des cadres militaires de grande valeur.

      Ils ont, enfin, liquidé les acquis économiques du peuple (Sociétés et entreprises d’Etat); sur la conscience la mort du Président Modibo Kéita et celles de nombreux cadres civils et militaires de valeur exceptionnelle, sans compter l’hécatombe des répressions de janvier – mars 1991; détruit le tissu économique et social du Mali; instauré la déliquescence des valeurs morales et donné libre cours à la dépravation, à la corruption, au banditisme, à la prévarication, au pillage des biens publics,

      Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, le CMLN n’est pas à confondre avec l’Armée Nationale du Mali. Mieux, ce fut le vrai fossoyeur de l’Armée et des valeurs de la Nation. Son crime contre l’Armée et le peuple Malien est de dimension historique. C’est un crime imprescriptible contre la Nation et le peuple.

      En avant-propos de mon livre «Du CMLN à l’UDPM, 23 ans de mensonges» j’ai écrit ceci: «Le pouvoir fasciste du Comité dit militaire, présidé pendant 23 ans par Moussa Traoré et ses comparses, fut un régime de liquidation nationale. Il a eu une influence catastrophique sur la vie du peuple malien, un peuple pourtant héritier d’une vieille culture. Au delà des destructions, prédations et liquidations matérielles dans tous les domaines, il est l’auteur principal du démantèlement de l’Homme Malien dans ses valeurs morales et patriotiques.

      La paresse, l’inconscience professionnelle, les tricheries, l’effronterie, le dévergondage, le vol, les détournements de deniers publics, les passe-droits, l’indifférence du pouvoir devant les souffrances du peuple, la violence gratuite dans les rapports interpersonnels, l’incivisme, l’effondrement du système éducatif et des Sociétés d’État, l’étouffement du sentiment patriotique et tant d’autres tares sociales dont souffre le Mali d’aujourd’hui, furent, sinon enfantées, assurément aggravés en cette trop longue saison kaki».

      2 – La gestion calamiteuse du pays par l’ADEMA, de 1992 à 2002. Ce qui a porté la délinquance et les destructions au plan moral, politique, social et culturel à un niveau jamais atteint, même sous le régime du CMLN ou de l’UDPM, au point d’aboutir au rejet de la politique et des politiciens par une large frange des populations des villes et des campagnes du Mali.

      3 – Ce qui a fait le lit du régime ATT, un indépendant bénéficiant d’un large consensus des partis politiques, qui sont responsables de la situation résultant des 10 dernières années de la 3ème République, mis à part quelques partis d’opposition, comme SADI, BARA, etc.

      Bamako, le 11 juillet 2012

      Amadou Seydou Traoré

      Libraire, Editeur

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