En marge de la commémoration de la journée internationale de la lutte contre la corruption, célébrée chaque 9 décembre, le réseau des jeunes des partis politiques du Mali a organisé une conférence débat pour faire le lien entre ‘’ la lutte contre la corruption et le terrorisme ’’.
C’est un hôtel de la place de Bamako qui a servi, le mercredi dernier, de cadre à la tenue de la dite conférence débat qui a réuni une cinquantaine de jeunes issus de plusieurs formations politiques. Pour le président du RJPPM, Mamadou Sansibah, la corruption a un impact négatif sur le quotidien des centaines de millions de personnes à travers le monde. « Il sape la crédibilité des élections, la démocratie, primauté du droit. Il érode les droits de l’homme et entrave l’inclusion sociale », a indiqué le président du RJPPM, ajoutant que dans certaines régions du monde telle la région du Sahel, « la corruption freine le développement durable, contribue à l’insécurité et à alimenter le terrorisme ».
D’après lui, la corruption et la criminalité financière doivent être combattues au moyen d’approches holistiques et de stratégie multipartites. Parmi ces moyens ou stratégies, Mamadou Sansibah cite la mise en place des organes anticorruptions solides, une meilleure surveillance des aides d’urgences, l’instauration d’un système de commandes publiques plus ouvertes et transparentes ainsi que l’implication de la société civile.
En effet, cette conférence-débat était un espace d’interaction entre les jeunes pour éveiller leur consciences sur les méfaits de la corruption et ses conséquences néfastes sur le développement et l’instauration d’une sécurité durable. Dans cette logique, faisant le lien entre la corruption et le terrorisme, le conférencier, Boubacar Coulibaly a indiqué que « lorsque la confiance du citoyen diminue entre lui et la justice, il tombe facilement dans l’extrémisme ». Ainsi, il a déploré ce qu’il appelle « le terrorisme juridique » qui tire ses origines dans la mauvaise distribution de la justice. « Lorsque le jugement est mal rendu, les gens se tournement vers la justice religieuses », affirme le conférencier, qui souligne, en bref, la justice mal distribuée favorise le terrorisme. Et la situation qui prévaut dans les régions du Sahel ne serait pas exempte de cette triste réalité.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net