La CODEM non éligible au financement public des partis politique pour 2010 :Le parti proteste et en appelle au sens élevé de l’équité d’ATT

0

" Nous protestons vigoureusement contre cette répartition injuste des fonds du contribuable à certains partis politiques. Ce financement est destiné à aider les partis dans l’éducation des militants et l’animation de la vie politique. Et la CODEM joue correctement sa partition contrairement à certains partis… Nous  en appelons au sens de l’équité du président de la République ".  C’est en ces termes que le bouillant Secrétaire général de la CODEM, non moins député élu à Goundam et président du groupe parlementaire de ce parti, s’est confié à nous, hier, mardi 2 mars 2011 à l’Assemblée nationale. C’était en présence du 2 è Secrétaire aux finances du parti, Boubacar Coulibaly.

Pour le Secrétaire général du parti de la quenouille, il est nécessaire de revoir le mode de répartition du financement public des partis politiques. On a comme l’impression, a-t-il ajouté, qu’on est en train de financer des formations politiques sur la base de papiers, alors que tout le monde sait comment les papiers s’établissent dans ce pays, loin de la réalité des faits.

    " L’aide de l’Etat est faite dans le but d’aider les partis politiques à éduquer les populations, à les sensibiliser, à leur inculquer la culture démocratique ou à l’animation du débat politique. Tout le monde sait comment la CODEM joue sa partition dans ce travail de terrain ", a-t-il souligné. Et l’honorable Alassane Abba d’expliquer qu’un parti comme la CODEM n’a jamais reçu un sou de l’Etat. Il n’a donc rien à justifier vis-à-vis de l’Etat. " Notre parti doit simplement démontrer que nous avons une comptabilité régulière qui répond aux standards exigés par la section des comptes de la Cour suprême. Et cela, nous l’avons fait. Aussi, nous ne comprenons pas pourquoi nous avons été exclus de ce financement ", a indiqué Boubacar Coulibaly, le 2 è Secrétaire aux finances du parti.

Et le Secrétaire général du parti de la quenouille d’enfoncer le clou en dénonçant ce qu’il appelle le copinage ou la complaisance dans l’attribution des fonds publics à des partis dont personne n’a jamais entendu parler d’activités. Le peuple CODEM  est aujourd’hui, a-t-il martelé, frappé de stupéfaction. " Nous sommes étonnés qu’avec notre  mobilisation constante sur le terrain, avec le nombre d’élus que nous avons aujourd’hui, le rang que nous occupons sur l’échiquier politique national aujourd’hui, fruit de nos efforts inlassables, qu’on nous diseque nous ne sommes pas éligibles; c’est de l’injustice. Nous attendons des explications". Il a, en outre, protesté contre ce qu’il appelle une répartition commandée, une répartition négociée. Pour lui, la CODEM ne se confondra pas avec quelqu’un. "On ne nous musellera pas de la sorte. Rien ne justifie cette exclusion injuste et sévère", a-t-il martelé. Il a alors appelé le président de la République, compte tenu de son sens élevé de l’équité et de la responsabilité, à user de ses pouvoirs exceptionnels pour corriger cette injustice. Comme, a-t-il rappelé, il l’avait fait dans un passé récent en repêchant  certains "grands partis" qui, à un moment donné, devraient subir le même sort (être privés de ce financement). Alassane Abba a par ailleurs relevé  quecette injustice ne démotive pas la CODEM. C’est une étape que le parti va surmonter. La plus grande richesse c’est, malgré tout, nous-même; conformément à notre devise : «comptons d’abord sur nos propres forces»

Rappelons que la CODEM a 7 députés à l’Assemblée nationale et près de 900 conseillers sur toute l’étendue du territoire national. Le parti de la quenouille a été créé en 2008 et est présidé par le jeune député élu à Sikasso, l’honorable Housséini Amion Guindo.

Précisons que l’aide financière de l’Etat aux partis politiques au titre de l’année 2010 a été attribuée à 34 formations politiques. Parmi celles-ci, on compte des partis de moindre envergure comme le MPJS, le PRDT, le PSD, le RDR, le RJP, le RAMAT, le PDS, le PEI, etc. Le montant total affecté est de 1 milliard 229 millions 449 mille 378 francs CFA. Après le dispatching, quelques 92 millions F CFA devraient être reversés au Trésor public.

                     

Bruno D SEGBEDJI

 

Commentaires via Facebook :