La ville de Kayes aurait été fondée vers 1820 par un groupe de Khassonké et de Sarakollé. Le nom Kayes viendrait du mot Karre qui en Sarakollé signifie marigot, puisque le premier village fut édifié au bord d’un marigot. Selon d’autres sources, Kayes serait la déformation de KANIAN, l’herbe haute qui sert de fourrage dans toute la région. La région a une superficie de 120 760 km2 pour une population totale de 1 612 580 habitants. Elle compte sept (7) cercles ; 29 communes, dont 12 urbaines.
Le Mali a une chance considérable en matière linguistique. Le bambara est en effet compris ou parlé par grande majorité de la population, c’est un idiome de choix et de fait de tout le peuple de la savane soudanaise. La première région de Kayes est un haut lieu de l’histoire et des civilisations maliennes. Terre de passage et de brassage, elle est couverte des vestiges des turbulences de notre histoire. Sur le plan culturel et humain, cette région comprend des populations malinkés, Sarakollés et Khassonkés.
Zou dans la région de Kayes
Accompagné d’une forte délégation le président d’honneur de la Convention Nationale de Soutien des Amis de Soumana Sako (CNAS) s’est rendu dans la région de Kayes chez ses parents pour des rencontres fraternelles. La région a été placée dans la mouvance de l’empire du Ghana. Après la disparition de l’empire du Ghana, émergèrent une série de petits royaumes fondés par des soninkés : Kingui, Kaniaga, Bakounou.
C’est une zone d’émigration.
Selon les statistique de la chancellerie malienne à Paris, les transferts de fonds des maliens de France à destination de leur pays atteignent 100 milliards de francs CFA de budget soit 152 millions d’euros. Une des principales régions bénéficiaires est Kayes. Pourquoi Kayes ?
Une région convalescente
La région de Kayes connaît ses dernières années un essor considérable grâce à l’apport des fils du terroir vivant en Europe. Ils ont construit des dispensaires, des écoles, installé des panneaux solaires, des puits à grand diamètre dans leur localité. C’est une région ouverte vers le monde dotée d’infrastructures suffisante de communications.
Le chemin de fer Dakar-Kayes-Bamako qui traverse la région d’ouest en est et joue un rôle primordial dans le transport des hommes et des marchandises. La Régie des Chemins de Fer privatisée et appelée Transrail était l’oxygène pour les kayesiens, sa cession a asphyxié toute une région. D’où cette visite du docteur en économie Soumana Sako chez ses parents pour qu’enfin le train siffle.
La desserte aérienne est insuffisante et les seuls aérodromes de Kayes, Nioro, Kita, Yélimané et Kéniéba n’ont pas cette fonction de désenclavement à laquelle ils pourraient prétendre. Les projets de développement foisonnent dans cette région et l’impact est minime car le soninké préfère le concret.
L’industrie est presque inexistante : la SEPAMA a mis la clé sous le paillasson, la Cimenterie de Diamou a repris service après une longue agonie.
Sadiola : situé à 75km au sud de la ville de Kayes, est une commune rurale composée d’une nuée de petits villages. Sous ses terres, un gisement très profitable pour les multinationales. Il est exploité depuis 1996. «Nos gisements sont les plus rentables du monde : 110 à 120 dollars l’once contre 200à 230 dollars pour nos concurrents», déclarait en 2002 le président ATT pour attirer encore davantage les investisseurs étrangers. Chaque année 15 millions de tonnes de minerai sont extraites à Sadiola. Là bas le spectacle est désolant : cyanure, maladies et fausses couches.
Deux noms marquent le développement du Mali : les barrages de Sélingué et de Manantali
Le Mali attendait deux grands projets les de Sélingué et de Manantali. Mais il faut situer chacun de ces projets dans son contexte réel. Le 19 Novembre 1976, Moussa Traoré a procédé à la pose de la première pierre du futur barrage de Sélingué.
Le barrage de Manantali s’insère dans un vaste programme de développement intégré du bassin du fleuve Sénégal (OMVS) regroupant trois pays à savoir Mali, Sénégal et la Mauritanie. Comme pour le barrage de Sélingué, le barrage de Manantali (situé près de Kayes) aura un triple role : l’irrigation ; la navigation permanente entre Saint Louis et Kayes et une production annuelle d’une quantité importante d’énergie (400 millions de KWH pendant les premières années et 800 après la suppression de la crue artificielle pour satisfaire du coté malien les besoins quant à l’exploitation des ressources minières dans la région de Kayes. Mais hélas la navigation du fleuve Sénégal de Saint Louis à Kayes n’est pas une réalité encore.
Aux dernières nouvelles le président Abdoulaye Wade aurait demandé le transfert du port de Kayes à Ambidédi un village situé à 30 km de la capitale régionale. La navigabilité du fleuve Sénégal de Saint Louis à Kayes est un projet économiquement profitable pour notre pays.
Une fois ce grand projet réalisé les frères de Zou n’iront plus chercher fortunes en Europe.
Vivement train, bateau pour le développement de toute la région.
Amy SANOGO
PRESIDENTIELLE DE 2012
Zou, la carrure d’un président
Cet article, que nous vous proposons, reste encore d’actualité, malgré sa publication par L’Indépendant il y a de cela 14 ans. Il a été écrit par un inconditionnel de Zou mais de surcroît un militant de l’ADEMA.
C’est l’intérêt du Mali et de l’Afrique que Zou, l’enfant de Nyamina, soit le prochain locataire de Koulouba. N’est-ce d’ailleurs pas cette perspective, qu’il appartient à Dieu et au peuple de réaliser, qui fait courir nos politiciens y compris au sein de mon propre parti, et les pousse à concocter des codes électoraux ad hoc pour interdire les candidatures indépendantes ou les coalitions de partis ? Heureusement d’ailleurs que la Cour constitutionnelle ne les a pas suivis ! Tel est en tout cas le sens de mon combat, qui est aussi, fort heureusement celui de millions d’autres Maliens et Africains.
Sur le caractère ou le tempérament de tel ou tel homme politique, il y aura toujours à disserter en bien ou en mal à des fins plus ou moins partisanes, plus ou moins inavouables et cela, tout homme public y compris Soumana doit accepter. Mais la presse malienne, surtout des titres comme «L’Indépendant» pour lequel j’ai beaucoup de respect, ne doit pas faire le jeu de ceux qui ont intérêt à occulter le vrai débat, qui est le suivant : qui incarne l’esprit du 26- Mars et de la vaillante transition démocratique malienne ? Qui peut réconcilier le Mali avec lui-même et avec son destin ? Qui peut redonner espoir au peuple, et singulièrement à la jeunesse. Qui peut assurer la grandeur du Mali et de l’Afrique en cette aube du 3è millénaire ?
Soumana Sako est porteur de cette ambition et de cette espérance, il a démontré dans les conditions les plus impossibles qu’il a toute la capacité et toutes les qualités requises pour les mener à fruition. C’est l’un des rares hommes politiques maliens qui n’aient jamais trahi le peuple. Celui-ci le sait, le reconnaît et saura en témoigner par la voie des urnes nonobstant les campagnes insidieuses d’une certaine presse à la solde de qui vous savez.
Le Mali, civils et militaires confondus, lui a fait confiance hier, lui renouvelle sa confiance aujourd’hui, demain, après- demain et pour toujours. Je sais et les psycho- sociologues pourraient le confirmer que notre pays souffre encore du «syndrome du 19 novembre». Seul Zou national est en mesure de nous libérer de ce syndrome et de remettre notre chère patrie sur le chemin de la grandeur, de la prospérité et de la dignité, celui- là même que nous ont tracé Fily Dabo Sissoko, Mamadou Konaté et Modibo Keïta. Rendez- vous en 1997. Très respectueusement vôtre !
Est-il candidat aux élections de 1997 ? Et si oui, sous quelles couleurs ? Encore une fois, l’excessive discrétion de Zou. Je puis vous assurer que même à moi qui me prévaux pourtant être l’un de ses proches, il n’a rien dit jusqu’à présent. Je sais cependant que pour Soumana Sako, un musulman très pieux mais très tolérant, «le pouvoir ne se cherche pas, il appartient à Dieu, à travers le peuple».
Pour lui, le pouvoir n’est pas non plus un moyen d’allonger un curriculum vitae déjà très impressionnant. C’est, soit dit en passant peut- être qui « intimide » certaines personnes, mais plutôt un instrument pour améliorer le sort du peuple et asseoir la grandeur de la Nation. En outre, il m’a assuré récemment encore qu’il n’est à ce jour membre d’aucun parti politique.
Des sympathisants à lui ont certes crée un parti, tout comme des milliers d’autres sympathisants militent dans d’autres partis, y compris au sein de l’ADEMA et j’en suis.
Que Zou ne fasse pas l’unanimité ? Quoi de plus normal. Jésus Christ, Mohamed voire notre Dieu lui- même ne font pas l’unanimité. Quel serait d’ailleurs l’intérêt du multipartisme si Zou ou un autre faisait l’unanimité !
Donc, la question intéressante à poser est de savoir : qui sont ceux qui sont contre Zou et pourquoi ils sont contre lui ? C’est la réponse à cette question qui sera vraiment intéressante et je pense que votre journal rendrait un sacré service à ses lecteurs et à la démocratie malienne s’il menait quelques investigations sur ce terrain- là, au lieu de colporter des stéréotypes ou des clichés fabriqués par les adversaires de Soumana Sako.
Ceux qui sont contre ses principes de droiture, de rigueur et de défense des intérêts du pays cachent mal leur opposition foncière derrière des faux fuyants du genre «Nous sommes d’accord avec ses principes mais ce sont ses méthodes…» Lorsqu’il était ministre des Finances, c’est exactement ce que disaient les barons du régime avant d’écrire au général Moussa Traoré que «Soumana Sako s’attaque aux institutions et veut renverser l’ordre établi !»
Yamadou SISSOKO, militant ADEMA commune IV- Bamako
Source : L’Indépendant du 13 février 1997