La Convergence africaine pour le renouveau (CARE) est assurément mal partie pour la conquête du pouvoir en 2012. C’est du moins le constat qui s’impose pour le parti des «Ciwara» créé sur les fonds baptismaux il ya seulement quelques jours. Autrement dit, à peine né le parti conduit par un certain Cheick Boukadry Traoré, fils du général Moussa Traoré ancien président du Mali, est en passe de mourir. Et pour cause, la lueur d’espoir que devait susciter la tenue du congrès constitutif du parti aura plutôt fait place en fin de semaine dernière à la colère, sinon à l’indignation des militants et délégués du parti venus du Mali et de la diaspora pour prendre part à ce premier et décisif congrès du parti de la convergence pour le renouveau. Un rendez-vous historique donc qui devrait aboutir à la mise en place du directoire national du parti devant avoir la lourde tache de conduire la destinée du tout jeune parti aux futurs échéances électorales, notamment la présidentielle de 2012.
Ce qui fut fait, mais dans la plus mauvaise des manières. En effet, le directoire national du CARE mis en place à l’issue des travaux du congrès le week end dernier aura visiblement eté imposé aux militants. C’est malheureusement le spectacle auquel l’on aura assisté au centre international des conférences de Bamako à la mise en place du bureau du parti. Colère et indignation était donc de mise chez les délégués et autres militants de la CARE qui ont choisi de vider la salle pour protester contre ce qu’il qualifie de dictature. «Nous ne nous reconnaissons pas dans ce bureau qui est loin d’être consensuel. Et c’est désolant que ces genres de pratiques dictatoriales existent encore… », a laissé entendre un délégué de la Commune V qui compte à elle seule 90 délégués sur les 138 délégués que compte le parti. En clair, la tension était perceptible chez les délégués qui n’auront pas élu le bureau du parti comme cela se devait d’être. Autrement dit le nouveau directoire de la CARE aura été constitué par les dignitaires du parti sous autre forme de consultation.
Alors jusqu’où ira la convergence africaine pour le renouveau ? La question a tout sens quand la division est déjà de mise pour un parti qui vient d’être né. Tout porte à croire que l’avenir reste compromis pour la CARE dont la plupart des responsables viennent du néant.
Amadou N’DJIM