La 4e transition au Mali, la 3e dans le Mali dit démocratique!

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On l’aura compris ! Le Mali, depuis l’indépendance aura connu quatre transitions. Le Mali sous le président Modibo Keita, en 8 ans a amorcé le décollage économique du pays parce qu’il avait une vision. Le Maliden sous le régime du président Modibo Keita, avait commencé à développer une vision et un idéal pour le pays. Mais hélas, depuis 1968, le Mali, tombé, cherche encore sa voie ! Dans cette recherche de soi et pour soi, les accidents jalonnent le chemin : le 19 novembre 1968 ; le 26 mars 1991, le 22 mars 2012, le 18 aout 2020 et le 25 mai 2021.  Tous ces accidents pour quoi ? Toutes ces ruptures pour quel projet de développement du Mali et d’épanouissement du Malien ? Il ne serait pas superflu d’affirmer que le ver de toutes ces ruptures, demeure le Malien lui-même. On aura beau décrier le régime de tel ou tel, mais tous ces régimes ont été tenus par un Malien. Et c’est juste raison de comprendre, que chaque Nation produit ses dirigeants et les mériterait d’ailleurs. Aucun dirigeant du Mali n’est jamais tombé du ciel. Que nous est-il donc arrivé pour que nous ne puissions pas, en tant que Maliden, privilégier les intérêts supérieurs de la Patrie aux dépens des intérêts égoïstes, partisans ou claniques ? Si les trois premières transitions n’ont pas pu échapper à la « ventrocratie » et à la corruption, quelles évidences avons-nous que la présente transition ferait mieux ? Quelles valeurs ajoutées les dirigeants de la présente transition ont-ils mieux que celles des dernières transitions ? Naturellement on nous dira qu’il faudrait leur accorder le bénéfice du doute et les juger aux résultats! Eh oui ! cela est bien possible ! Ils peuvent bien faire la différence si d’aventure ils pensent plus au pays qu’à eux-mêmes. Cela est possible si d’aventure ils pratiquent la justice et font de l’intégrité leur ceinture. Cela est possible si d’aventure ils parviennent à dominer l’instinct humain de désirs insatiables de l’argent et parviennent à contrôler les pulsions naturelles. Par-dessus tout cela serait possible s’ils adoptent un esprit de sacrifice pour la cause de cette nation, qui souffre, qui pleure la mort presque jour de ses fils. Une nation dont le lot des veuves et des orphelins ne fait que grossir !

Il n’est pas impertinent ni irrationnel de penser que les dirigeants actuels de la transition pourraient travailler de sorte que leur passage soit la dernière transition dans la marche historique du Mali. Ils le pourront, mais à condition qu’ils fixent « le cap » comme le dirait une concitoyenne. Fixer le cap consisterait : 1) à réorganiser la justice pour que l’impunité et la corruption soient bannies dans notre pays ; 2) à mettre en place des instruments justes pour l’organisation des élections afin que nous ne soyons plus en train de vivre des conflits post-électoraux ; 3) penser et développer un véritable projet social et sécuritaire qui fera en sorte que les maliens soient fiers d’appartenir au Mali et y vire tranquillement. Des obstacles jalonnent la route pour y arriver. Les deux majeurs obstacles seraient : 1) l’accointance et la vie sous influence de certains leaders religieux qui, après avoir gouté à toutes les sauces des différents régimes du Mali dit démocratique, n’ont d’autres soucis que leurs intérêts propres avec la menace qu’ils laissent planer sur le caractère républicain et laïc du Mali. 2) la cécité, voire l’impertinence intellectuelle dont ils pourraient être victimes, et ceci à cause de la gourmandise de plusieurs acteurs politiques, qui plus est, sont aux aguets à leurs côtés.

Le Chérif

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