L’Opposition d''aujourd''hui : Supercherie et inconséquence

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                C’est hier que la Cour Constitutionnelle a définitivement validé les huit candidatures aux élections présidentielles de 2007. Par cet acte, les uns et les autres sont désormais fixés sur le nombre de candidats qui compétiront pour le premier tour le 29 Avril. La campagne est-t-elle ouverte? La question ne doit pas se poser pour qui sait que ce sont les textes qui régissent cet aspect des élections, comme d’ailleurs toutes les autres étapes du processus électoral au Mali, comme ailleurs. Alors, on comprend pourquoi certains acteurs politiques, obnubilés par la conquête du pouvoir en 2007 sèment la zizanie chaque fois qu’ils en ont l’opportunité.rn

                Le moins qu’on puisse dire, c’est que les dés sont jetés et les forces politiques qui seront en présence se connaissent bien, malgré les déclarations qu’ils font pour tenter de galvaniser l’électorat. Tout sera question des approches qui seront privilégiées de par et d’autres dans le cadre de la conquête du pouvoir.

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                Ce qui est sûr, c’est que certains acteurs politiques seront rattrapés par le temps, dans la mesure où, en plus de leur inconséquence, ils ne font qu’alimenter la supercherie, espérant que, de cette manière, ils parviendront à brouiller les cartes en cette veille d’élections.

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DES BANALITES

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                Serait-ce la nouvelle approche stratégique pour des acteurs politiques en manque de popularité et d’arguments de campagne électorale? On est tenté de répondre par l’affirmative, puisqu’au départ, ces mêmes esprits pernicieux avaient tout mis en oeuvre pour déstabiliser le pouvoir d’ATT sensé être le leur pour avoir soutenu sa candidature au deuxième tour des élections présidentielles de 2002.

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                Les actes que certains opposants au pouvoir ATT posent depuis un certain temps valent beaucoup moins que des astuces. Plutôt que de l’essentiel, ils ne s’occupent que des banalités et des détails et ne lésinent sur aucun moyen pour tenter de dénigrer le pouvoir aux yeux des électeurs qui, d’ailleurs, commencent à comprendre qu’ils ont surtout affaire à des nostalgiques d’un passé récent, estimant que le pouvoir doit toujours passer par eux, même s’ils ne parviennent pas à gagner les élections. Les banalités, ce sont les attaques parfois insensées à travers des méthodes détournées qui sont loin de leur permettre d’atteindre leurs objectifs.

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DENIGRER L’AUTRE POUR MIEUX PARAITRE

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                Comment peuvent-ils entretenir un tel sentiment? Au rythme où vont les choses, on est tenté de comprendre qu’à défaut de parvenir à mieux s’organiser pour atteindre leurs objectifs, ils se trouvent en ce moment dans une sorte de dilemme, parce que partagés entre la révolte et cette tendance à quémander la sympathie des électeurs, des Maliens. Cela concerne, en particulier ceux qui affirment qu’ils se sont battus contre le pouvoir de Moussa Traoré depuis les années soixante dix (70).

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                Peuvent-ils nous dire qu’ils sont seuls dans ce combat? Aussi, par la suite, combien de Maliens ont été de la lutte pour l’avènement de la démocratie au Mali? Sont-ils en mesure de nous le dire exactement? Ou lors veulent-ils nous faire croire à la manière d’IBK que sans eux, c’est le déluge? L’atmosphère politique est souillée en réalité par des hommes politiques de cette catégorie qui, à la limite, sont trop prétentieux.

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DES ACTEURS EN QUETE D’UN PEUPLE ASSUJETI?

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                Aussi, leurs réactions de ces moments expliquent qu’ils donnent l’impression que les populations maliennes doivent leur être éternellement assujeties, parce qu’ils ont adopté, un moment donné, une attitude courageuse, en bravant un pouvoir. Ne se leurrent-ils pas dans ce cas? Ils apprendront sans doute avec le temps qu’aucun combat n’est une fin en soi. Il faudra, en effet, qu’après le changement de régime, qui du reste n’a été possible qu’avec l’implication de plusieurs autres acteurs, ils progressent en s’attaquant aux aspects relatifs à la construction nationale. Or, pour ce faire, il faudra conquérir le pouvoir par les urnes.

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                D’ores et déjà, ils confondent vitesse et précipitation et dévient ainsi carrément des objectifs fondamentaux des partis politiques. Après plus d’une décennie de pratique démocratique, il semble qu’envers et contre tout, le problème de la maturité politique se pose encore avec une très grande acuité. Toute chose qui n’est pas du tout favorable à la bonne marche de notre processus démocratique.

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SUPERCHERIE ET INCONSEQUENCE

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                Mais, une chose est certaine, c’est qu’ils ne peuvent pas, malgré leur volonté et leur détermination rééditer les mêmes situations, cela démontrerait d’ailleurs qu’ils ne sont pas ambitieux ou alors qu’ils ne travaillent pas dans le sens des intérêts de l’ensemble du peuple malien. Dans ces conditions, quelle chance pour eux aux élections présidentielles qui s’annoncent? Qu’ils se présentent aux élections présidentielles de 2007, il n’y a rien de mal à cela, tant la vocation de tout parti politique est la conquête et l’exercice du pouvoir. Ainsi, à défaut de pouvoir conquérir le pouvoir en 2002, ils ont pris part à sa gestion dans un cadre consensuel et ce, pendant plus de trois ans en tout cas. De là, il est indéniable qu’ils sont aussi comptables de cette gestion dont ils contestent depuis quelque temps la qualité.

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                C’est là même le point de départ de leur supercherie, de leur inconséquence et cela, du coup entame leur crédibilité aux yeux de l’opinion publique nationale et internationale. Inlassablement ils chauffent les coins, animent la galerie, tentent de manipuler l’opinion publique nationale. En cette approche d’élections générales de 2007, nombreux sont des acteurs politiques qui sont devenus méconnaissables, en raison des actes qu’ils posent, des propos qu’ils tiennent ces temps-ci. Il faut surtout craindre, que cette tendance n’influe négativement sur notre processus démocratique.

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Moussa SOW

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