L’ADM en débat sur la place de la jeunesse dans le processus démocratique :Madani Tall appelle les jeunes à se battre pour le mieux-être du pays

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Le centre d’études stratégique du parti Avenir et Développement du Mali (ADM) a organisé, le dimanche 8 mai 2011 au Centre international des conférences de Bamako, une conférence-débat autour du thème : «Avenir de la jeunesse et développement du Mali». La rencontre était présidée par le président du parti, Madani Amadou Tall qui avait à ses côtés, des conférenciers comme Victor Sy et d’autres doyens de la lutte patriotique pour la démocratie au Mali.

Dans son intervention qui a clôturé les débats, le président de l’ADM, Madani Amadou Tall, a déclaré que les jeunes doivent croire en leur capacité à impacter sur la gestion du pays. «Le danger de notre démocratie serait d’assister à une forme de désespoir de notre jeunesse. Si les jeunes se désintéressent de la chose publique ou du fait politique, cela voudra dire qu’ils ne croient pas en l’avenir de notre nation, et ce serait grave…», a-t-il expliqué. Pour le leader de l’ADM, tous les jeunes du Mali doivent s’armer de courage, se faire former, militer, participer à divers fora pour apporter leur pierre à la construction du pays.

Parlant de certains aspects discutés au cours des débats, Madani Tall a indiqué que le multipartisme intégral tant décrié n’est pas une mauvaise chose en soi. Le nombre pléthorique des formations politiques permet d’enrichir les débats à travers plusieurs propositions qui peuvent être faites par rapport aux préoccupations de la nation. «Si , parmi ces nombreux partis, certains ne parviennent pas à tenir, ils disparîtront d’eux même. C’est la réalité darwinienne qui s’applique dans ce domaine».

Pour Madani Tall, la démocratie américaine compte 4500 partis politiques parmi lesquels 2 ou 3 émergent. En France, on compte 739 formations politiques parmi lesquelles 4 ou 5 émergent. Alors, pourquoi se plaint-on de la centaine de partis politiques que compte le Mali? «La démocratie grecque s’est aplliquée à 90 000 personnes; et elle excluait la Plèbe, les Métèques, les esclaves, etc». Aujourd’hui, le Mali compte près de 15 millions d’habitants de différentes situations socio-ethnico-professionnelles. Il n’est pas facile de gérer ce peuple surtout si l’on regarde dans le rétroviseur de notre histoire commune, ont souligné certains intervenants.

A propos de la gouvernance au Mali, des contestations post électorales et du fonctionnement de la démocratie, le président de l’ADM a expliqué que le Mali n’est certainement pas facile à diriger. Selon lui, la gestion consensuelle du président ATT, marquée par la participation à la gestion du pays des partis politiques comme l’ADEMA, l’URD, le CNID explique le large score du candidat ATT à la présidentielle de 2007, remportée dès le premier tour. Le tout s’explique par les importants reports des voix de ces partis.

Le doyen Victor Sy et plusieurs autres intervenants ont demandé que les jeunes s’unissent pour ne pas être du bétail électoral des leades politiques. Ils ne doivent pas se laisser disperser et distraire par les hommes politiques. Ils doivent réfléchir et se battre pour le mieux-être du pays.

Auparavant, M Sy a fait un bref aperçu de l’évolution du Mali durant les 50 dernières années. Il s’est alors attardé sur la période 1968 à 1991 qui, selon lui a été un recul dans la marche du Mali vers son développement. «Durant les 23 ans sous le Général Moussa Traoré, ce sont des cancres, des incultes qui ont dirigé ce pays. Voilà pourquoi nous n’avons pas avancé. Ces dirigeants n’avaient aucune idée par rapport à la stratégie de développement du Mali… J’avais proposé le système des internats pour mieux former les cadres du pays. Rien n’ y fit. Même le président Alpha n’a pas été chaud à cette idée. Aujourd’hui, regardez notre système éducatif…», a-t-il souligné.

Il a exhorté les jeunes à travailler dur, à se battre pour la connaissance dans ce monde de plus en plus globalisé. Les jeunes, a-t-il insisté, doivent refuser la facilité, l’achat de conscience, s’enager pour la défense de leurs convictions pour l’avancement du pays. D’autres jeunes comme Boutout Aliou Sall, Ali Ben Niangado, Eric Mody Koïté sont intervenus pour enrichir le débat.

Bruno D SEGBEDJI

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