L’ADEMA-URD face aux échéances de 2012 : Les pourfendeurs s’activent en vain

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              Les détracteurs du régime s’entêtent de plus belle. Après avoir tenté de déstabiliser le duo parlementaire ADEMA-URD en vain, ils s’activent aujourd’hui à faire germer, dans l’esprit des citoyens, l’idée d’une éventuelle motion de censure, méditée par ledit duo, contre le gouvernement Modibo Sidibé. A croire qu’il suffit d’un rien pour faire appel à cette disposition qui permet à une Assemblée nationale de mettre fin au mandat d’un gouvernement.rn

                L’idée devient encore plus ridicule lorsque les initiateurs de ladite idée pensent que les artisans d’une motion de censure doivent provenir des rangs des partenaires du Président de la République, en l’occurrence l’ADEMA et l’URD.

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                Cette idée aberrante n’est-elle pas relative à une vaste campagne de manipulation ourdie par des “politiciens” en quête d’identité, dans le but de mettre le Président de la République et ses partenaires dos à dos ?

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                Malheureusement, cette tactique politique est vouée au fiasco, et pour cause: en apparence, elle paraît mathématiquement possible, mais dans la réalité, elle relève tout simplement… de l’utopie.

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                 En partant même sur la base d’arguments avancés par les tenants d’une telle idée, seuls deux scenarii possibles peuvent se dégager, qui démontrent le caractère irrationnel d’une possible motion de censure que dirigerait le duo ADEMA-URD. Primo, ledit duo pourrait alors se “désintégrer”. Et secundo, il pourrait aller grossir les rangs de l’Opposition.

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                La formation parlementaire la plus numériquement confortée à l’Assemblée nationale est l’ADEMA-URD qui, à elle seule, engrange la majorité absolue. Mais il est évident que cette majorité restera soudée et constante, tant qu’elle soutient le Président de la République. Et cela, pour deux raisons fondamentales.

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                La première, c’est qu’aucun de ces deux partis n’a, de son propre chef, décidé de soutenir le Chef de l’Etat: ils y ont été non seulement contraints par leurs cadres et militants, mais surtout par les circonstances politiques d’alors(élections présidentielle et législatives, entre autres).

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                En effet, l’on se rappelle encore du petit propos évasif de Dioncounda Traoré, lors d’une conférence de section à Gao, en prélude à la 7e conférence nationale du parti de l’Abeille : “Rien n’indique que l’ADEMA ne présentera pas un candidat à l’élection présidentielle (NDLR : celle de 2007)”.

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                En ce temps, on ne pensait pas encore à une majorité à l’Assemblée, même si elle eut pour conséquence d’isoler le RPM d’IBK. De la même manière, l’URD avait beaucoup hésité, avant d’adopter une position claire et nette en faveur d’un soutien au Président de la République. C’est dire que c’est après moult tractations que ces deux formations se sont finalement décidées à soutenir ATT, car le contraire les aurait exposées à des cassures à l’interne.

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                En fait, les deux partis se sont tout simplement résignés, surtout qu’ils étaient convaincus que s’ils devaient aller aux élections en rangs dispersés, ils ne feront pas le poids, face à un ATT de plus en plus acclamé par la quasi-totalité du peuple malien. En témoigne sa réélection à la magistrature suprême, avec plus de 70% des suffrages.

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                 Aussi, les décideurs de l’ADEMA et de l’URD étaient persuadés que leur soutien à ATT constituait la meilleure alternative stratégique pour juguler cette marée d’incertitudes politiques qui les submergeait, négocier une position favorable et attendre fermement 2012. Mais comment s’y prendre ? Faut-il se rallier au régime en vue d’un meilleur ancrage pour se repositionner ? Ou fallait -il s’y opposer, et pour récolter quelles dividendes de et dans l’Opposition? Tels étaient les soucis qui les hantaient.

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                Et l’on comprend alors que la politique est loin d’être de la fiction ou du jeu de hasard -même si l’imagination y occupe souvent une place de choix-, mais plutôt un jeu d’intérêts où seule la capacité d’adaptation peut créer la différence entre les protagonistes politiques.

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                Parmi les deux options possibles qui s’offraient à l’ADEMA et l’URD, le duo a finalement opté pour une Alliance.“Dioncounda Traoré pouvait ainsi chasser son premier vice-président, sous les applaudissements des Abeilles, et Soumaïla Cissé pouvait s’afficher publiquement avec le candidat ATT, sans offenser les convenances”, grognaient ainsi les gens de l’Opposition.

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                 Pourtant, ce choix du duo -le soutien à ATT-, loin d’être de l’inconsistance politique, relève plutôt d’une décision souveraine prise par les directions des deux partis, après mûre réflexion et le “feu vert” de leurs bases respectives. Après tout, le crédit d’un parti politique ne dépend-il pas de son attachement au respect de ses engagements?…

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                Ce sont donc ces acquis que veulent compromettre ceux qui souhaitent voir le duo ADEMA-URD diriger une motion de censure contre le gouvernement Modibo Sidibé. S’ils étaient tombés dans le piège, les responsables de ces deux formations politiques passeraient, aux yeux des citoyens, pour des “prébendiers” et des “situationnistes”, voire des adeptes de la “politique du ventre”.

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                En un mot, le duo majoritaire ADEMA-URD avait bien été ainsi étiqueté par ses adversaires politiques retranchés derrière l’Opposition. N’est-ce pas la preuve que sa situation actuelle, loin d’être désespérée -comme leurs pourfendeurs tentent de le faire croire-, est plutôt enviée par ces derniers?

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                La constance de la majorité absolue dont peut aujourd’hui se prévaloir l’ADEMA-URD est tributaire de son soutien affirmé à ATT. Vouloir mettre, ou même remettre en cause ce soutien relève donc d’un suicide politique. Cela est d’autant plus vrai qu’il suffirait que l’idée d’une motion de censure contre le gouvernement effleure seulement l’esprit des responsables de ce duo parlementaire ADEMA-URD pour qu’il enregistre des défections en cascade dans ses rangs.

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                En effet, il sera alors tellement affaibli que même les“petits poucets” regroupés dans l’Opposition ne leur seront d’aucun secours. Ce qui signifie qu’ils iront inutilement grossir les rangs de l’Opposition, et alors… "adieu veaux, vaches…”, pour les échéances de 2012.

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                 L’ADEMA et URD peuvent-ils prendre un tel risque, d’autant plus que tout indique -en tout cas, pour le moment- que 2012 se disputera entre ces deux grands partis? Ceux qui veulent ou souhaitent les voir retourner leurs vestes doivent donc se détromper !

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                Car, jamais ces deux principaux alliés du Chef de l’Etat ne pourraient se hasarder à détruire ce qu’ils ont mis tant de temps à construire. Autant dire que l’intention d’une prétendue motion de censure que ses pourfendeurs prêtent au duo ADEMA-URD n’est que… de la “poutre aux yeux” de ces mêmes détracteurs.

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Adama S. DIALLO

rn26 octobre 2007″

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