Koutiala: pluie de sanctions au parti SADI

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Oumar Mariko

Le parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et  l’Indépendance (SADI) du Dr Oumar Mariko traverse, à Koutiala, l’un de ses fiefs, une zone de turbulences.  En effet, pour cause de tentative de déstabilisation du parti dans la capitale de l’or blanc, plusieurs ténors ont été suspendus pour une année; d’autres ont été purement et simplement exclus du parti.

 

 

En fait, lors des dernières législatives, Sidiki Diabaté, membre de la section de Koutiala, a été exclu des listes de candidatures car il se trouvait en prison. Après sa libération, il a estimé devoir figurer en la tête des listes aux prochaines élections communales afin d’avoir les meilleures chances d’être élu. Les ambitions de Sidiki Diabaté font des jaloux, surtout dans le camp du maire sortant, Sountoura, qui aspire lui aussi à la tête de liste. S’engage alors un bras de fer entre le camp de Diabaté et celui de Sountoura. Dans cette guerre de positionnement, le maire sortant arrive à convaincre le comité exécutif de la  section de Koutiala à surveiller le camp Diabaté comme du lait sur le feu au motif que Diabaté comploterait contre le parti. Il est ainsi interdit à Diabaté et aux siens de tenir des réunions en dehors de celles convoquées par la section. Sidiki Diabaté et ses amis décident de passer outre à cette interdiction. Ils tiennent régulièrement des réunions aux cours desquelles des stratégies sont mises en place pour être les principaux candidats municipaux du parti SADI. Les voyant prendre l’ascendant sur le camp du maire sortant, la direction de la section, qui soutient Sountoura, décide de sévir. Accusés de tentative de déstabilisation du parti, Sidiki Diabaté et Issa Koné sont donc exclus du parti.

 

 

Quant à Aichata Coulibaly, Tidiane Coulibaly, Oumar Dembélé, Gaoussou Traoré, Zakaria Camara et Batoma Coulibaly, ils sont suspendus chacun pour une année de toutes activités au sein du parti SADI. Le hic dans cette histoire, c’est que les décisions de sanctions ont été signées par le vice-président de la section, Moussa Sangaré, alors que le président de la section se serrait dérobé. Malgré nos efforts, le maire sortant n’a pas voulu répondre à nos questions au téléphone. Cette crise n’est pas, en tout cas, bienvenue quand on sait que le parti SADI reste la première force politique de Koutiala et que les sanctionnés sont ses plus grands mobilisateurs de foules.

 

Abdoulaye Guindo 

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Monsieur le journaliste, renseignez vous encore sur les personnes sanctionnées. Sidiki Diabaté était l’un des militants SADI les plus détestés de Koutiala. Son arrogance sur les antennes de radio Kayira a atteint le sommet à tel point qu’il est d’abord chassé de cette radio avant même qu’il ne soit exclu du parti. Vous ne pouvez pas savoir combien de personnalités à Koutiala ont pris leur carte de membre en ce moment pour adhérer au parti SADI avec la mise à l’écart de Sidiki, tellement qu’il est irrespectueux avec tout le monde. D’ailleurs la prison qu’il a faite récemment en est une preuve, rien n’a voir avec le parti. SADI est un parti sérieux qui tient au respect de ses textes ; les autres partis devraient en faire autant.

  2. mais sa peut se faire tu ne sais pas que il ya les tombe qui fait vivre les être vivants

  3. Comment voulez vous que quelqu’un qui vient de sortir de prison soit la tête de liste d’un parti serieux? pour mieux disqualifier la liste?

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