Koutiala, Nioro, Bougouni, Dioila : Des gouverneurs fantomatiques

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Nommés en conseil des ministres, le vendredi 20 juillet 2018, les gouverneurs des régions de Koutiala, Nioro, Bougouni, et Dioïla n’ont toujours pas pris fonction. Le processus d’opérationnalisation connait un coup d’arrêt.

Comme pour obtenir les voix des zones concernées à la présidentielle qui devrait se tenir le 28 juillet, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a nommé en conseil des ministres du vendredi 20 juillet 2018 les gouverneurs des régions de Koutiala, Nioro, Bougouni, et Dioïla. Cela après l’opérationnalisation des régions de Ménaka et Taoudenit. Le hic dans cette affaire est que le projet de découpage n’était pas passé devant l’Assemblée nationale.

A l’époque, le Collectif des régions non opérationnelles (CRNOP) avait fait savoir son indignation face ce qu’il a qualifié de faits électoraux. Depuis leur nomination aucun des quatre gouverneurs n’a pris fonction.

Le CRNOP animé par la volonté de la mise en œuvre de la loi 2012-017 du 2 mars 2012, portant création de onze  nouvelles circonscriptions administratives en République du Mali, interpelle le gouvernement à s’appliquer dans ses décisions.

Pour le Collectif, le processus doit suivre son cours normal. La prise de fonction des gouverneurs est importante pour que les régions de Douentza, Bandiagara, San, Nara et Kita qui attendent toujours la nomination de leurs gouverneurs soit une réalité. “En plus, le projet de découpage proposé par le ministre de l’Administration territoriale et la Décentralisation, contesté, sort complètement de l’esprit de la loi 2012-017 du 2 mars 2012. Les récentes concertations régionales sur le processus de découpage n’étaient pas inclusives parce qu’elles n’ont pas pris en compte les nouvelles régions comme des entités désormais indépendantes de leurs régions mères”, proteste le CRNOP.

Le CRNOP invite le gouvernement à respecter l’esprit de la loi 2012-017 du 2 mars 2012, tout au long du processus d’opérationnalisation des onze nouvelles régions. Il exige la nomination des gouverneurs des régions de Douentza, Bandiagara, San, Nara et Kita et la prise de fonction des gouverneurs nommés par le conseil des ministres du vendredi 20 juillet 2018. Le CRNOP voit la participation des nouvelles régions aux prochaines élections locales et régionales comme l’expression de la volonté du gouvernement d’amorcer le processus de paix et de développement.

Bréhima Sogoba

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3 COMMENTAIRES

  1. Vraiment le mali n est pas prêt pour des genre découpage la caisse d état est vide la plus part des maliens sont en exil a cause de la pauvreté

  2. ” … Comme pour obtenir les voix des zones concernées à la présidentielle qui devrait se tenir le 28 juillet, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a nommé… ” … /// …
    :
    Ce qui laisse supposer que ces nominations ont été faites sous pression… ? Dans ce cas, une fois l’élection passée, ces nominations ne seraient pas suivies d’effet. Cela voudrait-il dire que le Gouvernement rencontre un vrai blocage quant à la réalisation du nouveau redécoupage administratif, et qu’il ne fait pas ce qu’il veut dans ce domaine… ?
    Est ce que tout ça n’est pas lié à la crise politique que connait le pays. Si chaque acte posé du Gouvernement provoque une levée de bouclier, ça l’encourage pas trop… ! Donc tant que IBK et Soumaïla CISSE n’auront pas fait la paix des braves et ne dialoguent pas…, il y aura toujours ces blocages inexpliqués.
    Il faut inciter Pouvoir et Opposition au dialogue et au respect réciproque les Uns des Autres. Peut-être qu’ainsi… ?

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