Koulouba : Du conseiller qui dérange au président qui déchante

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Comme promis, nous revenons sur un article publié par le journal «Les Echos», sous la plume de Tiégoum Boubèye Maïga, et qui parle de l’actuel Président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, à l’époque Conseiller diplomatique du Président Alpha Oumar Konaré, avec Soumeylou B.Maïga à la tête de  la Sécurité d’Etat. Nous y revenons pour vous faire part de nos commentaires afin d’attirer votre attention sur le fait que ces « gens » ont un autre agenda que celui du « bonheur des Maliens ». Et pour qui sait l’intelligence de SBM et son combat pour l’avènement de la démocratie au Mali, l’on tombe des nues à le voir s’accommoder avec une telle maladresse dans la gestion des affaires publiques. L’on se demande même pourquoi ne voit-il pas ce que les moins avertis voient ? Est-ce parce qu’il est dans du beurre ? Me Tapo Abdoulaye Garba,  Avocat et universitaire. Docteur en droit a vu juste :  « On n’a jamais vu une telle unanimité défavorable entourer une équipe dirigeante qui se caractérise désormais par toute une succession de mesures et maladresses qui ne font qu’attiser le ressentiment des maliens ». Et Tapo d’aviser : « ce pays ne sera plus jamais gouverné de cette manière si arrogante et outrancière qui donnait l’impression à un Président élu de bénéficier d’un chèque en blanc, d’un pouvoir absolu et illimité qui lui donnait le privilège de gérer le pays comme un élément de son patrimoine familial ou un royaume qui lui aurait été transmis par une succession monarchique.» Revenons maintenant à l’article de « Les Echos » avant celui du président qui déchante, si tant est-il que déchanter veut dire : être amené, par une déception, à rabattre de ses espérances.

 

Koulouba : Un conseiller qui dérange

            Quand un acte se produit une fois, il est généralement facile de le mettre au compte d’un incident hasardeux. Quand cela se répète une deuxième fois, on peut toujours rassembler son courage et parler de coïncidence. Mais quand ça revient une troisième fois, puis une quatrième, même si on parle de coïncidence, on prendra le soin d’ajouter troublante. Et en ce moment ça mérite qu’on s’y attarde.

A Koulouba il y a un conseiller qui dérange. Il s’agit du conseiller diplomatique du Président, en la personne de Ibrahim Kéita. Quand il s’est fait remarquer la première fois, les gens se sont dit ” bon, comme c’est un néophyte en matière de gestion des affaires de l’Etat, ça peut passer “. Mais lui, selon les informations, il ne passe pas. A chaque fois, c’est une nouvelle trouvaille qu’il fait pour embarrasser son entourage. On aurait dit qu’il le fait exprès. Mais pour ceux qui veulent être tendres à son égard, il aurait des difficultés à cadrer ” sa forte personnalité avec son statut de conseiller “.

Tout a commencé quand il s’est agi de lui donner une voiture. Après avoir dédaigné la R12 climatisée et boudé la 505, il opte pour une Mercédès, ” digne de son rang “. Cette page à peine tournée qu’il revient à la charge. Devant se rendre à Paris, Ibrahim Kéita aurait ” engueulé ” le pauvre gars du protocole qui a eu l’outrecuidance de lui prendre un billet en classe économique. Malgré la décision du Premier ministre de ne lui donner qu’un billet économique, il a refusé. Selon les informateurs, il a fallu que le Président demande au Premier ministre de lui donner satisfaction. Du coup, c’est un précédent qu’il crée, et il est désormais à craindre que cela ne devienne une habitude.

Mais ce n’est pas tout. Le jour de la finale de la coupe du Mali de football, il a ” usurpé ” le fauteuil d’un ministre ce, malgré les remarques du protocole. Dans ce genre de manifestation, il y a la place du Président, celle des ministres, celle des conseillers… et celle des spectateurs. Mais il s’est tout bonnement offert la place d’un ministre, heureusement qu’un des ministres n’a pas pu faire le déplacement. Sinon quelle belle confusion cela aurait fait. Tout dernièrement, il s’est illustré à l’occasion  de la visite des Gabonais de Air Gabon à Koulouba. Contre toute attente et au grand dam du protocole qui ne l’avait pas prévu, Monsieur s’amène le plus naturellement possible, salue les hôtes, annonce que ” le Président sera là tout de suite ” et s’installe.

Ces petites choses ont l’air de rien, mais ce sont ces riens additionnés qui risquent de peser lourd après. Surtout qu’il ne doit pas ignorer qu’il met certaines personnes mal à l’aise et beaucoup sur les dents.

TBM

 

Koulouba : Du conseiller qui dérange au président qui déchante

 Koulouba : Un conseiller qui dérange.

 Mais alors, comment ceux qu’il dérangeait, ou ceux qui savaient et disaient qu’il dérangeait, ont-ils été ceux-là mêmes qui ont fait le tour du monde, prenant fait et cause pour lui, afin de le porter au trône à Koulouba ? Mieux, après le divorce d’un instant, ils se retrouvent à Koulouba pour parapher les uns et signer les autres les interminables erreurs de l’éternel ” néophyte ” comme c’est le cas tout au long de sa gouvernance de bourgeois incorrigible.

En effet, de tous les grands hommes qui entourent Ibk, Soumeylou Boubèye Maïga est le seul à découvrir depuis si longtemps ses bavures et à en découdre en premier avec lui. Il est également celui dont l’ami Soumaïla Cissé est le chef de file de l(opposition, et l’homme le plus attaché à Alpha Oumar Konaré qui, sans doute s’est détaché d’Ibk depuis 2012. Alors qu’est-ce qui fait rouler Soumeylou Boubèye Maïga pour Ibk au moment où les moins avertis le quittent à cause de ses frasques exponentielles ?

N’allez surtout pas croire que nous avons l’intention de séparer les deux hommes. Nous voulons, au contraire signifier que les chances pour Soumeylou de quitter le navire qui chavire sont réduites à leur portion congrue avec le départ de Moussa Sinko Coulibaly. Départ qui symbolise le lancement de la revanche de Amadou Haya Sanogo. Revanche qui loge Soumeylou Boubèye Maïage et Ibk à la même enseigne.  Ils sont aujourd’hui condamnés à vivre et à mourir dans ce combat. Et le comble pour les deux, c’est que Soumeylou semble ne jamais admettre qu’il soit mis à l’écart de quelque pouvoir que ce soit, en tous cas depuis mars 1991, et Ibk qui se prenait déjà pour l’indéboulonnable VIP depuis les premières heures de sa promotion ne saurait concevoir qu’il puisse être relégué en seconde  zone de la vie politique de cette nation qui lui a tout donné mais qu’il a échoué à défendre à tout point de vue.

Oui, chers lecteurs, le Conseiller diplomatique qui dérangeait à Koulouba n’est autre que le Président de la République qui dérange la Nation aujourd’hui. Il ne reste qu’à faire mille prières pour que le Bon Dieu nous offre un Président capable de nous soustraire de la mauvaise gouvernance, fut-il le même Ibk mais métamorphosé. SBM était même l’espoir pour réussir cette métamorphose, mais hélas! Alors vivement l’alternance pour que vive le Mali pour toutes les Maliennes et tous les Maliens !

 Mamadou DABO

 

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1 commentaire

  1. Je vois que ce journaleux se remet à Dieu pour faire partir IBK en 2018 car personne sur la sphère de scène politique malienne n’est capable de le battre car il est meilleur que tous ces gueulards.

    Puisque qu’il y’a mille et une personne qui disent être bien pour remplacer le président IBK, On va donc tous se remettre à Dieu pour que le meilleur de tous hommes soit le président de notre pays. Dieu connaît ce qu’ils divulguent et ce qu’ils cachent.

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