Officiellement le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a déclaré sa candidature pour briguer un second mandat. Une demande motivée par la consolidation des acquis tant fragiles à capitaliser ainsi que la détermination des perspectives nouvelles pour le Mali. Au regard des efforts fournis à mi chemin pour sortir le pays de la situation dans laquelle il était plongé, la demande du Président Keïta est légitime pour achever le processus de paix.
Mis en mission en 2013 pour une durée de 5 ans, IBK avait l’obligation, dans son contrat avec le peuple malien, de donner au Mali la force de se bâtir un nouveau destin, de susciter à ses compatriotes des raisons d’espérance et de forts motifs de fierté. Aussi, il avait l’obligation de restaurer la considération et le respect que le Mali était crédité dans le concert des nations. Est-il parvenu, à respecter les clauses du contrat, au point de demander à ce même peuple la permission d’un second mandat ?
Portons un œil sur quelques grandes lignes de son bilan.
« Tout au long de ma mission je n’ai pris en compte que l’intérêt supérieur de notre pays », tel est, en toute franchise, l’aveu de cœur du Président Ibrahim Boubacar Keïta exprimé au peuple malien dans le cadre de sa déclaration de candidature.
Des résultats tangibles pour la restauration de la paix !
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a pris le Mali dans un contexte sécuritaire très difficile en 2013, à genoux, pour ne pas dire à terre. D’ailleurs, l’une des raisons, de son élection sans conteste à la magistrature suprême aura été la confiance placée en lui pour la solution de la crise du nord. Une crise qui aura permis à tous les Maliens, sans exception de découvrir, les forces, les faiblesses et surtout les limites de l’armée malienne. Il y avait donc, plus que jamais, la nécessité de reformer l’outil de défense nationale. Il s’y est attelé !
Dans les actions menées dans ce sens, le président de la République a doté les forces armées des moyens nécessaires à la protection et à la sécurisation du territoire malien. Les effets tangibles de la mise en œuvre de la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire (LOPM) sur l’armée malienne sont porteurs d’espoir à plus d’un titre. Aujourd’hui, l’armée malienne est conséquemment équipée.
Au-delàs des efforts déployés pour reformer l’armée nationale, le Président Keïta a beaucoup contribué dans la mise en place d’une réponse concertée de la région sahélienne à la menace extrémiste. Car, faut-il le souligner, cette question de terrorisme, dépasse les seules capacités d’un pays du Sahel. Son combat sans relâche au sein du G5 sahel (regroupant 5 pays du sahel) dont il est l’initiateur, a été partout, mais plus particulièrement apprécié par ses homologues lors du dernier sommet tenu à Niamey au Niger.
Auparavant critiqué, l’Accord pour la Paix et la Réconciliation a fini par être jugé de tous comme l’outil indispensable dont la mise en œuvre effective permettra d’assurer le retour de la paix au Mali ainsi que l’accompagnement de tous les partenaires techniques financiers. Depuis sa signature, IBK n’a cessé de faciliter la mise en œuvre de cet accord, cela avec beaucoup de concessions. Ces efforts sont en train de porter leur fruit. Parmi tant d’autres résultats concrets sur le terrain, l’on assiste à une réinstallation progressive de l’Administration et des services sociaux de base.
Programme présidentiel d’urgences sociales et le retour du Mali dans le concert des nations !
Au cours de son quinquennat, le Président IBK, n’a pas négligé la prise en compte des préoccupations des populations, surtout les plus fragiles, les moins favorisées, notamment les jeunes et les femmes. Pour soulager celles-ci, il a conçu et mis en œuvre le Programme Présidentiel d’Urgences Sociales. Un programme qui n’a pris en compte que des mesures d’amélioration du quotidien des Maliens dans les domaines de la santé, du désenclavement, de l’éducation, de la fourniture d’eau et de l’électricité. S’y ajoutent spécifiquement, ses projets novateurs initiés à l’intention des jeunes et des femmes pour leur intégration au monde des actifs.
En ce qui concerne, le retour du Mali dans le concert des nations dans la dignité, IBK à la faveur d’un ardent plaidoyer auprès des partenaires bilatéraux et multilatéraux a amené le Mali au centre des grandes préoccupations du monde. Aujourd’hui, le Mali se fait à nouveau écouter à l’échelle internationale. L’une des preuves de cette évidence a été la récente visite du Secrétaire Général des Nations Unies dans notre pays.
Au regard de ces résultats encourageants et prometteurs, non exhaustifs, obtenus dans un contexte difficile que complexe, le président Ibrahim Boubacar Keïta n’a nullement démérité de la confiance qui a été placée en lui en 2013 pour faire ressusciter l’espoir. C’est donc bien normal qu’il sollicite un nouveau bail aux Maliens.
Par Moïse Keïta