Scrutin présidentiel du 28 juillet sous haute tension : Le Mali au dessus de tous les candidats

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Avant de parler de première institution de la République, il faut sauvegarder l’existence même du pays. Vouloir le mettre à feu et à sang pour l’intérêt d’un quelconque candidat est simplement un crime contre l’humanité.

 

Le palais présidentiel de Koulouba à Bamako.
Le palais présidentiel de Koulouba à Bamako.

Le Mali que chacun des 27 candidats ambitionne de diriger est au dessus de tout. C’est le bien le plus précieux pour tous les Maliens. Ce pays est suffisamment dans le fond de l’abîme pour que des militants surexcités veuillent encore lui asséner le coup fatal pour peu que leur candidat n’est pas déclaré élu à l’issue du scrutin présidentiel de ce dimanche.

Il se rapporte de plus en plus que  dans les principaux états-majors, on fourbit les armes, on aiguise les couteaux pour, s’il le faut, en découdre,  aller à des affrontements dont on est sûr que personne ne sortira vainqueur.

Or, il est établi que les slogans de campagne de certains candidats proclament la nécessité de sauvegarder le patrimoine commun : le Mali. De “Le Mali d’abord “ d’Ibrahim Boubacar Kéita au “Mali, notre fierté” de Soumaïla Cissé en passant par le “Mali anka dambe  (le Mali de notre dignité) de Me Mountaga Tall, presque tous les prétendants à la magistrature suprême se battent pour le rayonnement de la patrie commune, le Maliba. Etre obnubilé par la soif du pouvoir, pour dans un discours populiste prêcher “le moi ou le déluge” est simplement suicidaire. Aucun des ténors de la scène politique n’y gagnera. Encore moins le pauvre peuple meurtri du Mali.

Il est important aussi que les militants de tous les bords sachent que la plupart de ces candidats sont prompts à envoyer familles et enfants à l’extérieur avant de, qu’à Dieu ne plaise, mettre le feu à la maison commune.

Au nombre de combien sont-ils ces leaders qui envient leurs progénitures  étudier dans des conditions douillettes dans les universités occidentales avant de venir narguer nos misères à nous autres? Dieu seul le sait. Alors, la lucidité, la raison et surtout l’amour de la patrie commandent aux militants de ne pas suivre les consignes de descente dans les rues des mauvais perdants qui sont de potentiels pyromanes.

En refusant de suivre leurs appels à aller vers un bain de sang, on leur prouvera tout simplement que les hommes passent mais que le pays, lui reste éternellement. Et ce n’est pas Laurent Gbagbo qui, depuis sa cellule de Scheveningen à La Haye aux Pays-Bas, nous dira le contraire. Que Dieu garde le Mali !

Bruno D SEGBEDJI

djitosegbedji@yahoo.fr

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