Dans les centres de vote de cette circonscription électorale du district de Bamako où nous nous sommes rendus, bien des coordinateurs conviennent que la mobilisation est bien en deçà de celle que nous avons connue il y a deux semaines. Pour beaucoup d’entre eux, le principal facteur qui explique cet état de fait reste vraisemblablement la pluie matinale qui a arrosé la Commune ce dimanche. A part cela, aucune difficulté majeure n’a été relevée ni au groupe scolaire A, B et C de Sébénikoro, encore moins dans les deux centres de Sébénikoro second cycle ou ceux de l’école fondamentale de Kalabambougou, du lycée Mamadou Sarr ou du groupe scolaire Hamdallaye marché. En tout cas, jusqu’à notre départ des lieux, aux environs de 13 heures, le processus se déroulait normalement, les bureaux ayant ouvert à 8h conformément aux dispositions légales. A cette heure, nous a-t-on indiqué partout où nous sommes passés, les agents électoraux étaient bien en place avec à leur disposition le matériel nécessaire. Mieux, tout se passe sous l’œil des observateurs aussi bien nationaux qu’internationaux.
Au centre n°1 de Sébénikoro second cycle, les bureaux sont presqu’au chômage lorsque nous y arrivions. Quelques minutes sont passées après midi, mais la file indienne à laquelle nous avons assisté dans le même centre lors du premier tour a curieusement laissé place à un vide désolant. Mais, ce que nous considérons comme une faible affluence comparativement au scrutin du 28 juillet, ne semble guère inquiéter Papa Oumar Sangaré, président du bureau de vote n°9. D’ailleurs, il estime que l’affluence est la même que celle du premier tour, expliquant que les électeurs ont dû prendre du retard en raison de la pluie. «Dans mon bureau, nous sommes à environ 200 votants sur 493 inscrits. C’est pratiquement la même marge à la même heure quand on compare au premier tour», nous a-t-il fait savoir à l’absence du coordinateur dudit centre. Dans le centre n°2 qui y est contigüe, le coordinateur principal, Soumaïla H. Maïga, trouve que ce déficit de mobilisation tient à la religion. «Pendant le mois de carême, les gens sont directement venus après la mosquée, mais avec la fin de ce mois ils ne semblent pas pressés», a-t-il justifié. Et Adama Doumbia de corroborer en expliquant que le rang est resté serré devant son bureau jusqu’à 14 heures lors du premier tour. Pour lui, la pluie y est pour quelque chose dans le manque d’engouement qui s’est fait sentir ce 11 août. Ce fut le même son de cloche au centre du groupe scolaire A, B et C de Sébénikoro où le candidat Ibrahim Boubacar Keita a voté aux environs de 11 heures. «Avant la pluie, il y avait de l’affluence», explique le suppléant du coordinateur dudit centre de vote, Samzié Dembélé, estimant par ailleurs qu’il y a lieu de tenir compte du fait que beaucoup n’ont pas eu cette fois-ci de difficulté dans la recherche de leur bureau de vote. Toute chose qui, de son avis, donne une apparence de non engouement.
A l’école Hamdallaye marché, l’engouement était moyen, contrairement à l’école scolaire d’éducation environnementale de Hamdallaye (Pfie), le lycée Mamadou Sarr et le groupe scolaire Aminata Diop, où les électeurs n’ont pas au rendez-vous. Au bureau n°05 à l’école de Hamdallaye, le président, Bouraïma Wolomo impute cette situation à la pluie. Selon lui, le bureau à ouvert à l’heure et dans les conditions idoines. Même son de cloche avec Moussa Keïta. Il dirige le bureau n° 23 toujours à l’école de Hamdallaye marché.
A l’école Aminata Diop où le DGE s’est rendu pour s’imprégner des conditions de déroulement du scrutin, les électeurs se sont manifesté au compte goutte.
Destin GNIMADI et
Bakary SOGODOGO