Ibrahim Boubacar Keita 77,61% Soumaila Cissé 22,39 % Le candidat du Rassemblement pour le Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, a remporté l’élection présidentielle au second tour, avec 77,61% des suffrages, contre 22,39%, pour son rival Soumaïla Cissé, selon les résultats provisoires proclamés, jeudi 15 août 2013 dans la matinée au gouvernorat du District de Bamako, par le Ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire du Mali. Les résultats provisoires s’établissent comme suit : Nombre d’inscrits : 6.829.696. Nombre de votants : 3.126.521. Bulletins nuls : 92.920. Suffrages exprimés : 3.033.601. Taux de participation : 45,78%. Ont obtenu : Ibrahim Boubacar Keita : 2.354.693 voix, soit 77,61% et Soumaïla Cissé: 679.258 voix, soit 22,39%.
On s’y attendait. Le candidat arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle, Ibrahim Boubacar Keïta remporte haut la main le second tour du scrutin avec 77,61% de suffrages exprimés selon les résultats provisoires du ministère de l’Administration. Il avait d’ailleurs été félicité par son concurrent Soumaïla Cissé dès le lendemain du scrutin. Le véritable défi de ce scrutin restait le taux de participation et il a baissé seulement de trois points par rapport au premier tour.
Lors du premier tour de l’élection présidentielle, le candidat Ibrahim Boubacar Keïta était arrivé en tête avec 39,79% contre 19,70 pour son poursuivant direct Soumaïla Cissé. Lors de la proclamation des résultats, le ministre de l’Administration Territoriale, le Général Moussa Sinko Coulibaly, a remercié tous les acteurs et les partenaires impliqués dans le processus électoral. «Je remercie tous les partenaires du Mali. Malgré les difficultés et les circonstances très difficiles et particulières, que nous vivons actuellement, nous avons pu relever ensemble ce défi.
Nous avons essayé et nous avons réussi tous ensemble. Nous avons réussi tous ensemble à permettre le vote de ces refugiés. Dès le départ, on a cru qu’on pouvait faire quelque chose ou que nous devions essayer de faire quelque chose pendant cette transition pour permettre à notre pays de sortir de cette crise le plus rapidement possible. Nous avons eu raison. Nous félicitons nos partenaires étrangers qui nous ont aidés tout le long du processus. Le succès de ces élections c’est grâce à vous tous.
C’était un immense honneur pour moi de pouvoir essayer de servir mon pays à ce niveau de responsabilité », a déclaré le ministre Coulibaly. Avant d’ajouter que son département restera toujours engagé avec les partenaires pour l’accomplissement de ces missions. « Merci à vous tous. Le département restera engagé dans ces missions d’organisations des élections, de collaboration et de travail avec toutes les institutions, tous les pays, toutes les organisations qui nous ont accompagnés pendant tout ce temps.
Merci pour votre engagement et votre accompagnement. Prions pour que le Mali, qui à notre sens retrouve désormais le chemin qu’il n’aurait jamais du quitter, retrouve la paix, la sécurité et le développement. Et que dans ce climat de paix et de sécurité qu’on puisse engager et faire face aux nombreux défis qui se posent à notre pays », a-t-il ajouté. Rappelons que les résultats définitifs doivent être proclamés par la cour constitutionnelle à une date non précisée.
Madiassa Kaba Diakité
Petite analyse politique:
Un grand défi est lancé, en pleine figure par les autorités de la transition, à Ibrahim Boubacar Keita : IBK a dit pendant la campagne électorale être attaché à l’excellence et au mérite. Afin de tenir une de ses promesses de campagne, il devrait impérativement annuler le décret de nomination du Capitaine Sanogo pour la restauration de l’autorité de l’Etat.
Le piège politique de Dioncounda est de dire aux Maliens: IBK est soutenu par les auteurs du Putsch et qu’il n’aura pas le courage politique de tenir certaines de ses promesses.
Si cette nomination se confirmait, tous les observateurs avertis noteront que le quinquennat d’IBK est mal engagé pour rétablir l’autorité qui était le thème le plus discuté de cette campagne.
Par ailleurs, IBK ne pourra agir éventuellement dans ce sens qu’après les législatives car il dispose d’un réservoir important de voix chez les sympathisants des militaires (Kati et ses alentours): D’où le piège de Dioncounda.
Petite analyse politique:
IBK a fait une partie de sa campagne électorale en Latin et Arabe, malgré cela il a été bien compris par les électeurs Maliens. D’où l’écrasante victoire.
Toutefois, l’on peut s’intéresser au parcours des combattants de l’homme. Il faisait partie du groupe restreint d’étudiants dissidents africains de la Sorbonne à Paris. Entre autres Laurent Gbagbo, Alpha Condé etc… Ils passaient leurs heures perdues à critiquer les systèmes politiques d’alors.
Les résultats de cette lutte à présent: Laurent Gbagbo a échoué, Alpha Condé est aux affaires avec les difficultés qui s’ensuivent et IBK arrive.
L’histoire n’est pas encore terminée. Affaire à suivre…
Comments are closed.