Résultats du 1er tour de la présidentielle : Le crépuscule des partis traditionnels, l’émergence des novices, les dents des jeunes loups ébréchées

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Les résultats du premier tour de la présidentielle du 28 juillet, qui mettait aux prises 27 candidats, sont depuis vendredi dernier tombés. Avec un taux de participation de 51, 54%, jamais enregistré depuis l’avènement de la démocratie dans notre pays, le candidat du RPM, IBK, est arrivé en tête avec 39, 24%, suivi de Soumaïla Cissé, candidat de l’URD, avec 19,44%. Ils se retrouveront face à face au deuxième tour le 11 août 2013.

Mais le grand enseignement à tirer de cette élection est la chute libre des partis politiques dont les leaders ont œuvré pour l’instauration de la démocratie dans notre pays. Il s’agit principalement de l’ADEMA et du CNID, deux formations politiques issues du Mouvement démocratique qui a eu raison de la dictature en mars 1991.

Les candidats des deux partis ont eu respectivement 9,59% et 1,52%. Ces scores sont en deçà de ceux déjà réalisés durant les précédentes élections présidentielles.

L’ADEMA est sorti victorieux de l’élection présidentielle de 1992 et de celle de 1997, boycottée par le Collectif des partis politiques de l’opposition (COPPO). Le candidat de l’ADEMA, Alpha Oumar Konaré, a été élu dès le premier tour avec un score nord- coréen. En 2002, le candidat de l’ADEMA Soumaïla Cissé, arrivé derrière ATT, a obtenu 22,74%.

En 2007, consensus oblige pour éviter la prison aux barons de l’ADEMA, l’abeille solitaire soutient la candidature de ATT.

Avec le clash intervenu entre le candidat malheureux à la présidentielle du 28 juillet, Dramane Dembélé et le président par intérim de l’ADEMA, Iba N’Diaye, 1er vice- président du parti, on peut dire qu’on assiste présentement à une triste fin de ce parti qui a tant rêvé ses militants.

Le candidat du CNID, qui s’était classé 3éme avec 11,41% en 1992, fait partie des responsables politiques qui avaient boycotté les élections de 1997.

En 2002, il est 4 éme avec 3,86%. Au nom du consensus en 2007, il a soutenu la candidature du président ATT.

Classé 9éme lors du premier tour de la présidentielle du 28 juillet 2013, le candidat du CNID, Me Mountaga Tall, l’une des figures emblématiques du Mouvement démocratique, entame ainsi sa descente aux enfers. Même les nouveaux dans la politique lui ont damé le pion. Le temps est venu pour ce briscard de la scène politique malienne de passer le témoin à une nouvelle génération pour que le CNID ne meurt pas de sa belle mort. Son score déshonorant (1,52%) est un signal fort pour tous ceux qui ne veulent pas quitter la vie politique de leur gé.

Ainsi, avec les scores de ceux partis, le Mouvement démocratique dira bientôt adieu à la scène politique. Sauf, s’ils mettent leur orgueil de côté pour donner une nouvelle vie au rêve qu’ils ont brisé par leur gestion chaotique avec comme conséquence l’occupation des 2/3 de notre pays par des bandits armés.

Deux hommes ont émergé du lot. Il s’agit de Modibo Sidibé, candidat des FARE et de Cheick Modibo Diarra, candidat du RPDM. Ils se sont classés 4éme avec un taux de 4,87% et 7éme avec 2,08%. Les deux novices, pour leur baptême de feu sur l’échiquier politique hommes, ont fait mieux que les éléphants de la politique malienne.

Les jeunes loups aux dents longues, dont chacun voyait déjà midi à sa porte, ont mis un peu d’eau dans leur vin. Mais avec cette élection, ils viennent d’apprendre qu’on ne doit pas confondre vitesse et précipitation.

A part, Housseini Amion Guindo, candidat de la Convergence pour le dévolppement du Mali CODEM (4,63%), ils ont récolté soit 1% soit 0%. Avec leurs dents ébréchées, ils tireront les leçons de leur échec cuisant.

Au regard de ce résultat, l’homme qui pourra incarner l’alternance en 2018 serait sans nul doute l’ancien Premier ministre de «plein pouvoir» Cheick Modibo Diarra. Il reste parmi ces hommes dont la cote de popularité ne cessera de grimper durant les cinq ans du nouveau président de la République.

Yoro SOW

 

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2 COMMENTAIRES

  1. S’avez que l’un des presidents le plus célèbre des USA etait DEMOCRAT avant d’être REPUBLICAN pour avoir acces a la MAISON BLANCHE? RONALD REEGAN…………
    Alors laissez Moussa Mara et autres poursuivre leur ideal a savoir si rallier le camp IBK peut les amener a atteindre leur objectifs leur vision du bien être de notre MALIBA
    Sissi en Egypte a fait sauter Morsi juste après 1 an au pouvoir au nom de la democracy dixit John Kerry. Emoo Sanogo est un digne FILS du MALIBA
    L’objectif primordial de tous les parties politques est de gouverner le pays avec son programe de gouvernement, 2007 ADEMA, URD ont optes pour un independent HIS EXCELLENCY GAL. ATT 1er donc ils n’ont pas de programes ceux la.
    Hajj Bourama IBK est aujourdhui la seule chance du MALIBA. Please dite a Soumi votre champion de rejoindre son mentor HE. GAL. ATT a DAKAR il a perdu depuis 2007.

  2. Avec ces informations , je souhaite très sincèrement pour le bonheur des maliens…. la défaite de IBK au soir du 11 Aout, surtout que, maintenant en plus de ces hommes politiques de paille, les pire ennemis du pays, le MNLA viennent sur RFI ce matin de « porter leur choix » sur le caméleon…de Sébenicoro…., soit disant « pour l’honneur du Mali »…..

    Mon pauvre Mali dont l’honneur se trouverait selon IBK dans son alliance avec les forces du mal (pushistes; islamistes sans répères, rebelles, politiques sans foi ni dignité…) Bizarre non….?

    Qui avait dit dès les premiers mois de la crise, que Sanogo le soldat raté était de mèche avec les rebelles..;sachant que ibk n’a jamais caché son support à celui ci, on n’a pas besoin d’être Einstein pour en tirer les conclusions qui s’imposent…. La farce a trop duré…..IBK n’est pas la solution…
    Pourquoi le fameux caméléon de sébénicoro fuit le débat…? Il n’est pas sûr de lui

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