Présidentielle du 28 juillet 2013 / La CEDEAO conclu au bon déroulement du scrutin

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CEDEAODans le cadre de l’élection présidentielle du 28 juillet 2013, la CEDEAO a déployé 250 observateurs au Mali. Le 29 juillet 2013, John Agyekum Kufuor, Chef de la Mission d’Observation de la CEDEAO, a présidé une cérémonie au grand hôtel de Bamako, au cours de laquelle, Mme Salamatu Husseny Suleyman, commissaire chargé des affaires politiques, paix et sécurité à la CEDEAO, a levé le voile sur le rapport d’observation. C’était en présence de Kadré Désiré Ouedraogo, Président de la commission de la CEDEAO.

 

La CEDEAO a publié hier soir sa déclaration préliminaire sur l’élection présidentielle du 28 juillet 2013. Cette déclaration a été déclinée en 8 points, notamment : les préparatifs de l’élection, la campagne électorale, le jour de l’élection, observations et conclusions et recommandations. En ce qui concerne le volet de la préparation des élections, les observateurs de la CEDEAO se sont penchés sur l’exercice de recensement biométrique et la carte NINA. Sur ce point, ils ont estimé que « le lien établi entre l’enregistrement des électeurs pour la carte d’identification Nationale (NINA) et la non utilisation d’une carte d’électeur nationale pour l’élection présidentielle a été un moyen pragmatique et efficient de sécuriser les opérations de vote, pour un pays sortant tout juste d’une guerre ». En ce qui concerne la campagne électorale, les observateurs de la CEDEAO ont estimé que la campagne électorale menée par les partis politiques et leurs candidats s’est déroulée de manière pacifique et responsable, dénuée de tout incident majeur. En outre, ils ont constaté que « dans l’ensemble, la presse a joué un rôle constructif dans le processus électoral. Les media d’Etat et la presse privée ont offert un accès équitable à tous les candidats pour défendre leurs programmes. Ils ont aussi offert des canaux pour des débats animés et pour la sensibilisation de la population par rapport au processus électoral ». Quand aux observations le jour de l’élection, la CEDEAO a indiqué que « la journée du 28 juillet 2013 a commencé sur une note pacifique avec des électeurs de toutes catégories (femmes, jeunes, hommes, personnes âgées, mères, et handicapés physiques) se frayant un chemin vers les centres de vote dans l’ordre ». Mieux, la CEDEAO a estimé que « dans la plupart des centres de vote observés, en particulier dans la capitale et à Tombouctou, les agents électoraux et le matériel électoral sont arrivés en quantité suffisante à l’heure d’ouverture officielle, ce qui a permis de commencer les opérations de vote 30 minutes après l’heure officielle de 8 heures ». Cependant, les observateurs de la CEDEAO ont fait remarquer que dans certains bureaux à travers le pays, les opérations de vote ont été retardées d’une à deux heures par l’arrivée en retard des agents électoraux ou du matériel électoral, notamment à Djélibougou, Boulkassoumbougou et Doumanzana à Bamako. Les observateurs de la CEDEAO estiment que la présidentielle du 28 juillet 2013 constitue une étape importante de la marche décisive du peuple malien vers une sortie totale de la crise et est le couronnement des efforts vaillants des fils et des filles de cet Etat membre fondateur de la CEDEAO pour défendre l’unité et l’intégrité territoriale de leur pays, tout en maintenant le cap de la consolidation de la démocratie et de la légitimité internationale. « En dépit de quelques insuffisances soulignées, la Mission d’observation de la CEDEAO juge le processus électoral pacifique, libre, transparent, crédible et félicite tous les acteurs pour ce résultat remarquable », indique la CEDEAO. Avant d’ajouter que « la réussite de l’élection présidentielle ne dotera pas la nation seulement d’un leader et d’un interlocuteur légitime face à la communauté internationale, mais de manière plus importante, elle donnera aussi aux acteurs maliens la force morale et la détermination nécessaires pour faire face aux taches laissées en suspens, notamment l’achèvement du cycle électoral, le rétablissement total de l’autorité de l’Etat et l’administration dans tout le pays, la tenue du dialogue inclusif et la réalisation de la réconciliation nationale, et le programme de reconstruction post-conflit, y compris le retour et la réinsertion des refugies et des PDI ».

Assane Koné

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