Presidentielle de 2013 au Mali : Un poids, deux mesures

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Décidemment, l’armée malienne est loin d’être celle qu’on a connue dans le passé. Aux yeux de beaucoup d’observateurs, notre armée   est sortie de son mutisme et de son impartialité. En prenant fait et cause pour IBK.

 

 

L'armée malienne, le 30 mars 2012, photo REUTERS
L’armée malienne, le 30 mars 2012, photo REUTERS

Depuis le coup d’Etat du 22 mars 2013 ayant précipité la chute des grandes villes du septentrion malien, les militaires ont été soutenu par un candidat en lice, en l’occurrence IBK. Même s’il l’a longtemps caché, lors de la campagne, l’affaire a été dévoilée. Lui-même l’a reconnu sur les antennes d’Africable télévision quand il disait qu’il a condamné le coup d’Etat mais qu’il ne peut pas être en désaccord avec son armée. Ce double langage du bourgeois de Sébénicoro  a permis aux gens qui le défendaient mordicus de comprendre que même s’il n’est pas putschiste, il a cautionné cet évènement.

 

 

Ainsi, en récompense à son soutien, les militaires ont après avoir essayé de dissimiler leur parti pris, fini par lâcher le morceau. Cela est arrivé avec les commentaires de trop et sans chiffre  du ministre de la junte, Colonel Moussa Sinko Coulibaly lors de la proclamation des résultats provisoires du 1er tour du scrutin présidentiel. Il disait en ces termes : « «nous sommes au tiers du dépouillement de l’ensemble de l’ensemble des résultats du processus électoral, nous espérons devoir terminer le dépouillement aujourd’hui, sinon au plus tard demain afin de communiquer les résultats définitifs. Mais déjà, à ce stade, il y a des tendances qui se dégagent. Il y a un candidat, en l’occurrence, le candidat Ibrahim Boubacar Keïta qui a une large avance sur les autres candidats. Les écarts sont important, si ces écarts sont confirmés, il y aura pas de deuxième tour à l’élection présidentielle du 28 juillet.

 

Néanmoins, toutes les dispositions sont prises pour que si  un deuxième tour s’impose nous soyons prêts pour le rendez vous du 11 août». Ce commentaire, du ministre qui ne relève pas de sa compétence fait dire beaucoup d’analystes qu’il a fait un parti pris.

 

 

L’autre preuve qui prouve à suffisance que les militaires, cette fois-ci en complicité avec les autorités de la transition, c’est la haute protection d’IBK, entre les deux tours  par les policiers, les gendarmes, les gardes alors que son challenger, Soumaïla Cissé était laissé pour compte. Comme si cela ne suffisait pas, le 11 aout, jour du second tour du scrutin présidentiel, Soumaïla Cissé est venu dans son centre de vote presque sans protection des hommes en uniforme. A part des forces de l’ordre chargées de la sécurisation du centre de vote, aucun agent n’était perceptible aux côtés de M. Cissé. Tandis qu’au même moment à Sébénicoro, IBK était dans la peau du Président de la République marchant  royalement sous les yeux vigilants des policiers, gardes, gendarme et le corps d’élite de la gendarmerie comme si les résultats étaient déjà connus avant le dépouillement des bulletins de vote. N’est pas là deux poids deux mesures ?

Oumar KONATE  

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11 COMMENTAIRES

  1. Je crois que ce que nous demandons à l’armée c’est de sécuriser l’intégrité territoriale du Mali et non IBK ou Soumi.Malheureusement ,nous savons qu’au Mali nous avons 2 armées: l’une républicaine au front loin de la politique dans le grand Nord et l’autre affairiste politisée basée entre Kati et Sébenikoro.

  2. des journaliste amateur sont toujour prés a créer des divisions meme si leur pays va faire le frais ce genre de journaliste qui mérite de corection.tu acuse ibk et les militaires de prendre partis , toi na tu pas pris le parti de soumaila en tout cas tes analises le démontre.
    alors tes sermant de journaliste ne te le permet pas.
    il faut que vous sortez et voyager un peut pour découvrir comment fonctionner le monde. ça peu vous aider a savoir quelle est l’importance d’une armé dans le pays ,en fin d’éviter d’écrire n’importe quoi sur son armé pour le bien du pays. QUELLE tarré de journaliste que vous etes. imcopetant.

  3. Ne nous faites pas revenir en arrière SVP, mais si vous voulez marchez à reculons allez y , le peuple avancera sans vous.

  4. A PART ATT DANS CE PAYS AUCUN CANDIDAT N’A LES COUILLES POUR FAIRE TA KO KELE. MÊME IBK. IL A LES COUILLES TROP FAIBLE.

  5. attention attention…….tous les maliens scndaient att an be sa i nô fè et la suite on la connaît aujourd’hui c’est ibk takokelé…on vera les maliens sont toujours avec le gagnant personne ne veut perdre.

    • je ne suis ni pour soumaïla ni IBK
      mais en lisant votre torchon on se rend compte que vous ,vous êtes un pro-soumaïla

  6. Que l’armée aie choisit son camp comme vous semblez affirmé n’a rien d’impact sur le résultat définitif que les maliens ont donné à IBK. Avoir plus d’un millions de voix et n’avoir pas fait 100% dans les casernes signifie que l’armée n’est pas la cause de son élection. Le reste est commentaire.

  7. Non KASSY. Accepte un peu la vérité. Cette armée qui ne connait que fuire devant les rebelles. Ils font des démonstrations de force devant les civils.

    • Il ne faut pas tout rejeter du revers de la main parce que c’est à l’avantage de son préféré candidat. La roue de l’histoire tourne!

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