La Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD), a déployé au Mali une délégation de 15 observateurs, conduite par l’ambassadeur Youssouf Sangaré, pour superviser l’élection présidentielle du 28 juillet 2013. Après le scrutin, la délégation a animé une conférence de presse le mardi 30 juillet 2013 à l’hôtel Salam.
Les 15 observateurs de la CEN-SAD, repartis en 4 équipes, ont sillonné certains cercles des régions de Ségou et Koulikoro et des centres à Bamako. Dans sa déclaration rendue publique, la CEN-SAD se félicite du bon déroulement du scrutin. Elle trouve que l’heure d’ouverture des bureaux de vote a été respectée, en présence des membres du bureau, des délégués de la CENI, de la Cour Constitutionnelle et des partis politiques. Elle a salué l’engouement des maliens autour de ce scrutin et surtout celui des femmes. Estimant que le scrutin s’est déroulé de façon transparente, le chef de la délégation de la CEN-SAD souhaite que les résultats emportent l’assentiment de tous les candidats, cela pour le bonheur du Mali et de la sous région ouest-africaine.
En prélude à cette mission d’observations, les observateurs de la CEN-SAD ont rencontré, le samedi 27 juillet 2013, les journalistes à la Maison de la presse. Selon le chef de la délégation, Youssouf Sangaré, la décision de venir observer l’élection présidentielle de juillet 2013 au Mali a été prise par les chefs d’Etat de la CEN-SAD.
Le souhait de la Communauté des États sahélo-sahariens est la bonne tenue de l’élection présidentielle, qui va amener la paix au Mali, a expliqué M. Sangaré. Et d’ajouter que c’est une élection à laquelle les voisins du Mali accordent une grande importante, pour la stabilité de la région.
Le chef de la délégation de la Communauté des États sahélo-sahariens a apprécié le déroulement de la compagne électorale, où les militants des partis en lice se croisaient dans leur caravane et se saluaient. Il a indiqué que l’atmosphère de la campagne malienne pour l’élection présidentielle n’est pas courante en Afrique.
Il est à rappeler que la Communauté des États sahélo-sahariens a aidé la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) à être efficace dans son travail. Elle s’engage aussi à accompagner le Mali après cette élection, a précisé M. Sangaré.
A.M
Mission d’observation électorale de la société civile béninoise :
Le 1ER tour de la présidentielle conforme au critère international
Une délégation de la société civile béninoise est venue au Mali pour superviser et évaluer l’élection présidentielle. A l’issue du scrutin du 28 juillet 2013, elle a animé une conférence de presse, le 1er août 2013, à la Maison à la Presse, en présence du chef de la délégation, Adandozan Romanus Gualbert, du délégué général du Haut Conseil des béninois de l’extérieur section Mali, Bovis Rolland, du coordinateur du groupe de recherche et développement et de sondage, Bruno Bang et M. Amoussou Pierre.
Dans nos murs depuis le 25 juillet 2013, la délégation de la société civile béninoise composée de deux Ong africaines, comprend 10 observateurs. Elle a déployé ses membres dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et dans le district de Bamako. La mission a été l’observation, l’évaluation du processus électoral malien au regard des normes internationales établies. Il s’agit pour la société civile béninoise de promouvoir des élections crédibles et la bonne gouvernance démocratique en Afrique.
Dans leur déclaration préliminaire, les observateurs ont noté le bon déroulement de la campagne électorale ; le respect de l’heure d’ouverture des bureaux de vote et l’affluence des électeurs dans les centres de vote ; la présence discrète des forces de l’ordre ; la bonne organisation du scrutin ; le climat d’apaisement pendant le dépouillement.
Cependant, les observateurs de la société civile béninoise ont relevé quelques insuffisances, notamment le problème pour des électeurs de retrouver leur bureau de vote.
Ils estiment que le 1er tour de l’élection s’est déroulé dans un climat apaisé, dans la transparence, l’équité et la liberté, remplissant ainsi le critère international exigé en matière d’élections démocratiques en Afrique. La délégation indique aussi que le scrutin du 28 juillet 2013 a démontré que le Mali est l’une des têtes de pont en matière démocratique en Afrique.
Par ailleurs, la délégation a suggéré l’interdiction de toutes activités commerciales et professionnelles, toute circulation interurbaine le jour du scrutin, pour relever le taux de participation.
Enfin, la délégation a invité toute la classe politique et le peuple malien à accepter les résultats des urnes.
Ahmadou Maïga