Élu, après deux tentatives infructueuses, en 2002 et 2007, l’ancien Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta devient le troisième président de la République depuis la restauration du multipartisme, au début des années 1990, et le cinquième depuis l’indépendance. Portrait d’un leader politique atypique.
Ses proches l’assurent, la main sur le cœur : à l’image du vizir Iznogoud, de la bande dessinée bien connue, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) rêvait depuis deux décennies de devenir calife à la place du calife. Mais, calculateur et habile manœuvrier, il a su refréner le feu qui couvait en lui, taire ses ambitions, en acceptant de servir un autre, le président Alpha Oumar Konaré, dont il fut le Premier ministre sans discontinuer de 1994 à 2000. Un record !
Puis, il a claqué la porte, recouvré sa liberté de manœuvre, avant d’aller sous ses propres couleurs à la conquête du pouvoir. Après deux déconvenues électorales successives, en 2002 et 2007, il réalise enfin son vieux rêve et s’installe pour cinq ans dans le fauteuil occupé, avant lui, par Modibo Keita, Moussa Traoré, Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré (ATT).
La troisième tentative fut donc la bonne pour ce sexagénaire rondouillard, volontiers gouailleur et que beaucoup surnommaient, il y a quelques années encore, « le Michel Rocard malien », à cause d’une accumulation de rendez-vous manqués avec l’Histoire et, surtout, pour sa grandiloquence et ses phrases interminables.
Un socialiste aux accents gaullistes
Originaire de la région de Sikasso, la plus peuplée et le premier vivier électoral du Mali, ce titi parisien, produit d’une jeunesse torride en partie passée en France, séducteur impénitent passant avec prestance du costume européen au boubou national, prend les rênes d’un pays meurtri par le putsch du 22 mars 2012 et la guerre contre des groupes jihadistes dans sa frange boréale.
Bon coup de fourchette, amateur de bonnes cuvées et, à l’occasion, de jus d’okoumé(champagne), ce mordu de salsa sait courtiser les chefs religieux et prend toujours soin, en public, d’avoir son chapelet de prière à portée de main. Normal dans un Etat laïc majoritairement musulman dont la population pratique, depuis des siècles, un islam tolérant. L’ancien directeur pour le Mali de l’ONG française Terre des Hommes a le rire contagieux, un boniment du forain et un sens prononcé de la formule, des bons mots généralement empruntés aux auteurs classiques français et, parfois, plus étonnant pour un « socialiste », au général de Gaulle.
« L’homme de parole »
Mais qu’on ne s’y trompe pas ! Le boute-en-train qui soufflera ses soixante-neuf bougies le 25 janvier prochain est aussi un baroudeur qui sait faire preuve, à l’occasion, d’autorité, sinon de fermeté. Les élèves grévistes qui ont mis ses nerfs à rude épreuve en ont eu un aperçu lorsque, Premier ministre, il décida urbi et orbi de fermer l’ensemble des établissements, avec pour conséquence l’invalidation de l’année scolaire 1993-1994. Il fit montre de la même intransigeance face à la fronde des travailleurs et des conducteurs de dourounis, les minicars de transport urbain, qui avaient décidé de paralyser la ville de Bamako. Au sortir de ces différentes épreuves naquit la réputation d’un IBK, « homme à poigne ».
Aux antipodes de cette ligne dure, ce fut un autre homme, rebaptisé pour les besoins de la cause « IBK, le kankélentiki » (« L’homme de parole », en bambara) qu’on retrouva, cette année, promettant le nirvana et la resurrection à des compatriotes en désarroi et à une nation en pleine crise de confiance, avec une campagne autour de thèmes pour le moins lisses et consensuels : la santé, l’éducation nationale, l’unité territoriale, la sécurité. Il doit sa victoire à une combinaison de facteurs à mettre sur le compte de l’actualité brûlante et de son coefficient personnel.
Le putsch du 22 mars et la guerre qui s’en est suivie dans les trois régions septentrionales auront ainsi beaucoup pesé dans le choix des électeurs qui semblent avoir jeté leur dévolu sur le candidat incarnant le mieux, à leurs yeux, le besoin d’ordre et la défense de l’unité du territoire. C’est du moins l’analyse de l’universitaire Albert Bourgi, ami de longue date d’IBK, présent à Bamako lors du scrutin : « Les Maliens étaient dans le désarroi total. Il fallait les sortir du trou, leur redonner confiance. IBK, qui a le double avantage d’être le seul des candidats en lice à justifier d’une expérience de haut niveau à la tête de l’exécutif et du législatif apparaissait tout naturellement comme l’homme de la situation. Soumaïla Cissé aurait pu l’emporter si nous nous étions trouvés dans la configuration d’un rendez-vous électoral normal avec, pour principales préoccupations, les questions économiques… »
Une « éponge », capable d’absorber le tout-venant
Autre facteur qui aura compté : le « système IBK », lequel repose sur une série de cercles concentriques qui lui ont permis, subrepticement, de mailler le pays et de rallier à sa cause même ceux qui, il n’y a pas longtemps encore, brocardaient les travers de ce lève-tard et sa méconnaissance supposée des grands dossiers économiques lorsqu’il était à la tête du gouvernement. Au cœur de ce dispositif, on retrouve la fratrie de Koutiala (la ville natale, située dans la région de Sikasso), mais aussi celle de l’axe Bourem-Gao, région d’origine de sa très active épouse, Aminata Maïga-Kéita, présidente d’une fondation s’occupant, entre autres, des questions d’environnement et, ce qui ne gâche rien, fille d’Attaher Maïga, l’un des pères de l’indépendance du Mali et longtemps ministre des Finances de Modibo Keïta.
Dans les cercles suivants se bousculent les amis, les compagnons de route et autres fidèles des premiers jours, des opérateurs économiques, des officiers putschistes du 22 mars, des hommes d’affaires, des notables, bien souvent issus des « grandes familles », des chefs religieux, des chefs d’Etat africains, pourtant rétifs, pour nombre d’entre eux, à toute alternance politique dans leur pays. Mais aussi des alliés ou ralliés qu’ils soient du cru, originaires d’autres pays africains ou de France, pour beaucoup intéressés ou sensibles à la propension d’IBK à renvoyer l’ascenseur.
A la confluence d’un tel maillage, rien de ce qui se passe dans le village malien, dans la région et, même, au-delà n’était étranger au kankélentiki. Et le champ, au bornage incertain, de cet homme que certains comparent volontiers à une véritable « éponge », capable d’absorber le tout-venant, devenait à ce point vaste que Koulouba était tout naturellement à sa portée…
Par Francis Kpatindé / RFI
Bonjour,
Félicitations au nouveau Président, Ibrahim Boubacar Keïta, pour le plébiscite obtenu de la part des électeurs Maliens.
Désormais, il a le feu vert pour la création d’institutions fortes au Mali et pour la reconstruction et le développement durables du Mali.
Mais, il ne peut le faire sans la quiétude, l’engagement et l’aide de tous les Maliens y compris ceux de l’opposition qu’elle participe au gouvernement ou pas.
C’est pourquoi la paix et la sécurité doivent être renforcées, de même, la réconciliation et l’unité sont, maintenant, indispensables pour avancer ensemble et bâtir un Mali prospère et solidaire avec l’assurance d’un bien-être durable pour ses filles et ses fils.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
E-mail: Webanassane@yahoo.com
MAIS QUE FAIT DIOCOUNDA QUI A ETE MINISTRE DE LA DEFENSE ?
CE N EST PAS DANS LES NORMES IL LE SAIT DONC TRES BIEN.
SANOGO VA POUVOIR DIRIGER PLUSIEURS DIVISIONS DONC !
COMMENT PEUT ON GRAVIR 6 ECHELONS D UN COUP ET EN PLUS SANS COMPARAISON AVEC LES ETATS DE SERVICES DE PLUSIEURS PRETENDANTS
LES GENS Y ARRIVENT VERS 50 ANS MINIMUM EN GENERAL
SEULS LES SUPER DOUES Y ARRIVE A 42 ANS !!!!!!
Le grade de général de corps d’armée est, dans l’armée française, le troisième sur quatre dans l’ordre des officiers généraux. Le général de corps d’armée se situe au-dessus du général de division et au-dessous du général d’armée.
Il s’agit réglementairement d’un officier général du grade de général de division qui reçoit « rang et appellation » de « général de corps d’armée ». Il est logiquement amené à commander un corps d’armée, une unité composée de plusieurs divisions. Son insigne est composé de quatre étoiles
EGYPTIEN il ya quelques instants
vous avez eu bcp de chance au Mali
ne la gachez pas et séparez les militaires de la sphère politique!!!!!!
en tant que franco egyptien, je sais de quoi je parle
http://www.liberation.fr/monde/2013/08/14/bain-de-sang-au-caire_924843#s4
IL FAUT PAS METTRE SANOGO MAIS UN REPUBLICAIN APPRECIE PAR L ARMEE !!!!!
Qui peut m’envoyer l’adresse électronique de IBK pour que je puisse faire de suggestions ainsi je veux être un bon citoyen au lieu de critiquer.
FACEBOOK
Comment tu peu être ridicule comme ça a ton age.Mr Doudouba
” SUBHANA L-LAHI, WA-L-HAMDU LI-L-LAHI, WA LA ILAHA ILLA L-LAHU, WA L-LAHU AKBARU, WA LAHAWLA WA LA QUAWWATA ILLA BI-L-LAHI ”
CHACUN SUIT SON DESTIN , QU’ALLAH LE TOUT PUISSANT VOUS ACCOMPAGNE LADJI……amennnnnnnnnnnn
Bien dit Amen.
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