La mission d’observation électorale de l’Union africaine (UA) conduite par l’ex-Premier ministre togolais Edem Kodjo s’est félicité que le vote du second tour de l’élection présidentielle malienne, tenu dimanche, s’est déroulé sans incidents majeurs, comme au premier tour le 28 juillet, mais a déploré quelques dysfonctionnements techniques.
Un duel entre l’ex-Premier ministre et ex-président de l’Assemblée nationale malienne Ibrahim Boubacar Keïta et l’ex- ministre des Finances et ex-président de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) Soumaïla Cissé, ce scrutin censé ouvrir la voie à la reconstruction du pays après lun an de guerre dans le Nord “se passe plutôt bien”, a déclaré à Xinhua Edem Kodjo. Présente avec 50 observateurs dans le Sud du Mali depuis le premier tour, la mission électorale de l’UA a débuté sa journée par une visite du centre de vote du lycée Mamadou Sarr dans la commune 4 de Bamakao où a voté vers 09h15 locales le président de la transition Dioncounda Traoré, en présence également de Louis Michel, chef de la mission d’observation de l’Union européenne (UE) .
“Evidemment, on n’a pas eu le ciel avec nous ce matin. La pluie a été abondante et donc il n’y avait pas affluence dans les bureaux de vote à l’heure d’ouverture à 08h00 du matin ; il n’y avait pas beaucoup de monde. Mais, j’ai quand même vu quelqu’un voter à 08h05 et plusieurs ont dit qu’ils se sont réveillés très tôt pour venir voter. C’est donc encourageant”, a jugé Edem Kodjo. “A la mi-journée maintenant, les choses ont changé de nature. Je pense que dans l’ensemble, chaque bureau de vote a environ entre 400 et 450 inscrits. La réalité, c’est qu’à cette heure-ci il doit y avoir en moyenne entre 120 et 150 qui ont voté. On n’est pas tout à fait à 50% encore, mais nous espérons que d’ici la fin de la journée ça va se décanter”, a-t-il déclaré. L’ex-dirigeant politique africain a affirmé avoir constaté quelques dysfonctionnements techniques se traduisant par le fait que l’on a pu observer que “les scellés ne sont pas toujours serrés comme il faut et ça, c’est quelque chose que j’observe maintenant dans presque tous les bureaux de vote partout en Afrique. Ce qui veut dire que lorsqu’on forme les gens, on ne se rend pas compte qu’ils n’ont pas bien saisi la façon dont il faut mettre les scellés”.
“Il faut les mettre d’une façon telle que les scellés soient des scellés. Si ça ne se met pas bien, on pourra avoir quelques difficultés”, a indiqué Edem Kodjo.
Il a toutefois estimé que ce n’est pas un facteur de contestation des résultats de l’élection, parce que “chaque fois qu’on a pu observer ce phénomène, on a signalé tout de suite et on a pu y remédier. De toute façon, à mon avis il n’y a rien de dramatique là”.