A quelques jours du deuxième tour des élections présidentielles au Mali, l’ONU se dit satisfaite du déroulement du premier tour et espère que le climat sera le même le 11 août.
“Le déploiement de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA) joue également un rôle crucial dans la situation”, a déclaré une haute responsable des Nations Unies à Genève.
La Cour constitutionnelle malienne a donné les résultats définitifs du premier tour des élections présidentielles. Elle a légèrement revu les résultats provisoires donnés le 2 août par le ministère de l’Administration territoriale (Intérieur). Ainsi, arrive en tête Ibrahim Boubacar Keïta avec 39,7% des voix, suivi de Soumaïla Cissé (19,7%) contre 39,2% et 19,4% respectivement, selon les résultats provisoires.
“Le premier tour des présidentielles au Mali a été paisible et aucun incident majeur n’a été noté sur l’ensemble du territoire”, a déclaré à Xinhua le Représentant résident du PNUD par intérim, Jean-Luc Stalon.
Il a ajouté que “le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a aidé la Direction générale des élections dans l’établissement du fichier biométrique (empreinte et photo)”.
Selon M. Stalon, la Cour constitutionnelle a revu à la baisse le taux de participation (48,9% contre 51,5%) qui reste néanmoins élevé comparé à ceux des scrutins présidentiels précédents qui n’avaient jamais dépassé les 38%. “Le PNUD espère que le second tour verra une mobilisation des électeurs aussi importante”.
Concernant l’importance du rôle de la MINUSMA, Corinne Momal-Vanian, Directrice du service de l’information des Nations Unies (UNIS) à Genève, a dit à Xinhua que “la Mission appuiera le processus politique et aidera à sécuriser la situation dans le pays, après des mois de conflit”.
Cette mission prêtera une attention particulière aux principales agglomérations et axes de communication, protégera les civils, surveillera les droits de l’Homme, mettra en place les conditions indispensables à l’acheminement de l’aide humanitaire et au retour des déplacés, à l’extension de l’autorité de l’État et à la tenue d’élections libres, a précisé Mme Momal-Vanian.
Elle a ajouté que pour “mettre en œuvre ce vaste programme, la Mission pourra disposer de quelques 11.000 casques bleus et 1.400 policiers, ainsi que d’une ‘composante civile adéquate'”.
“Pour l’instant, 6.200 soldats de la force africaine ont été intégrés à la MINUSMA mais des contributions de troupes par d’autres pays seront évidemment essentielles pour que la force atteigne sa taille autorisée”.
La MINUSMA a été établie par une résolution du Conseil de sécurité et a été officiellement déployée le 1 juillet 2013 au Mali. Cela en fera donc la troisième plus importante opération de maintien de la paix de l’ONU parmi les seize actuellement déployées à travers le monde.