Les Maliens de France votent dans la confusion

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Des électeurs à l'ambassade du Mali à Paris le 28 juillet 2013  © AFP
Des électeurs à l’ambassade du Mali à Paris le 28 juillet 2013
© AFP

Malgré quelques tensions et cafouillages, la situation semble plus calme que lors du premier tour, où de nombreux bureaux de vote avaient fermé sans préavis.

 

“J’arrête, je ne vote plus, j’en ai marre”, s’énerve Moussa. Deux semaines après un premier scrutin chaotique et malgré quelques améliorations, la confusion règne, dimanche 11 août, devant le consulat du Mali à Bagnolet (Seine-Saint-Denis) pour le second tour de la présidentielle malienne. Les Maliens se rendent aux urnes pour élire leur nouveau président, devant choisir entre Ibrahim Boubacar Keïta et Soumaïla Cissé. “Je suis fier d’être Malien, mais là je vais rentrer chez moi”, poursuit Moussa. Autour de lui, d’autres électeurs découragés acquiescent.

 

Cet électeur raconte : “Je me suis levé à six heures pour aller voter à Villejuif. Arrivé là-bas, on me dit que je dois venir au consulat. Une fois à Bagnolet, on me dit de retourner à Villejuif”. “Je ne vais pas courir toute la journée, ça suffit”, dit-il, sa carte d’électeur en main. Comme d’autres Maliens présents ce dimanche matin devant le consulat général, il a l’impression que “c’est fait exprès”. “On ne veut pas que les gens votent ?”, s’interroge-t-il, au bord de la crise de nerfs.

 

Les gens ont été découragés par la pagaille au 1er tour

 

Malgré quelques tensions et cafouillages, la situation semble plus calme que lors du premier tour, où de nombreux bureaux de vote avaient fermé sans préavis, provoquant une pagaille générale. “Il y a toujours quelques problèmes d’organisation”, reconnaît tout de même Ramata Coulibaly, membre de la commission qui supervise les élections. “En une semaine, tout ne pouvait pas être résolu”.

 

Dans la ville voisine de Montreuil, centre névralgique de la communauté malienne en France et parfois surnommée “Bamako-sur-Seine”, l’organisation semble en revanche mieux rodée qu’il y a deux semaines. Bouna Camara, âgé de 30 ans, vit en France depuis douze ans. “Il n’y a pas assez de monde par rapport au premier tour”, regrette-t-il.“Les gens ont dû être découragés par la pagaille”. Pour lui, il était très important de venir voter, pour mettre fin aux longs mois de chaos qui ont traumatisé le Mali.

 

 

Par Francetv info avec AFP

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3 COMMENTAIRES

  1. En France, çà a été du grand n’importe quoi ces élections. Les 3/4 des maliens de France ont été pris en otage et privés de leur droit et devoir citoyens. Faute d’accès à la carte Nina alors que les gens ont fait les démarches nécessaires pour çà; faute d’accès à son bureau de vote par des allers-retours incessants comme une balle de tennis. On dirait que tout est désorganisé exprès pour démotiver et décourager les gens d’aller voter. Malgré ma tenacité (j’ai failli me battre avec le responsable CENI au consulat) je n’ai toujours pas reçu ma carte NINA. Il semble que les 3/4 des maliens d France ont fait le Ravec pour rien car ils n’existent pas dans les fichiers Ravec. En tout cas c’est ce qu’il m’a dit et il n’avait pas dut tout l’air de se sentir concerné par le problème. Quel malheur !!!

  2. tant mieux Quel quand soit la situation Soumaïla sait qu’il est battu le débat dans notre démocratie s’est du gaspillage. 😛 😛

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