Les Maliens attendent avec impatience le nom de leur nouveau président

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Le candidat à la présidentielle Ibrahim Boubacar Keïta dans un bureau de vote à Bamako le 11 août 2013  © AFP
Le candidat à la présidentielle Ibrahim Boubacar Keïta dans un bureau de vote à Bamako le 11 août 2013
© AFP

Bamako (AFP) – Les Maliens, impatients de sortir de la crise de 18 mois que vient de traverser leur pays, attendaient lundi de savoir qui, d’Ibrahim Boubacar Keïta ou de Soumaïla Cissé gagnerait le second tour de la présidentielle qui s’est déroulée sans incident dimanche.

Le ministère de l’Administration territoriale (Intérieur) a cinq jours à compter de la date du scrutin pour publier les résultats provisoires, mais le processus devrait être plus rapide qu’au premier tour du 28 juillet, puisque seuls deux candidats étaient en lice, contre 27 il y a deux semaines.

Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK, 68 ans, et Soumaïla Cissé, 63 ans, deux vétérans de la vie politique malienne qui ont occupé de hautes fonctions – le premier comme Premier ministre, le second comme ministre des Finances – ont appelé dimanche leurs partisans au “calme et à la sérénité”.

De fait, contrairement au soir du premier tour où les partisans d’IBK s’étaient rassemblés bruyamment à Bamako pour crier un peu trop vite victoire, aucune manifestation ne s’est déroulée dimanche soir dans la capitale malienne.

A l’issue du premier tour, Ibrahim Boubacar Keïta a obtenu 39,79% des voix, contre 19,70% à son adversaire, et partait largement favori au second tour. Il a obtenu le ralliement de 22 des 25 candidats éliminés, dont la majorité avait obtenu moins de 1% des suffrages.

Mais Soumaïla Cissé partait du principe que ce second tour était “une nouvelle élection” et comptait, pour rattraper son retard, sur une partie des quelque 400.000 bulletins déclarés nuls au premier tour et sur une mobilisation plus forte encore que celle du 28 juillet. Le taux de participation avait été ce jour-là de 48,98%, un taux exceptionnel pour ce type de scrutin au Mali.

A Bamako, ainsi que dans d’autres grandes villes du Sud, le vote a été perturbé par de fortes pluies pendant une partie de la journée, et des responsables de bureaux de vote ont noté une participation nettement moins forte qu’au premier tour.

“Rien de douteux”

En outre, de nombreux électeurs semblent avoir considéré que les jeux étant déjà faits en faveur d’IBK, il n’était pas nécessaire d’aller voter, selon des observateurs.

En dépit de la menace d’attentats de groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda, qui avaient occupé le nord du Mali pendant neuf mois en 2012, le vote s’est déroulé sans incidents majeurs dans cette région.

Selon Louis Michel, chef de la mission d’observation de l’Union européenne qui a lui-même surveillé le scrutin dans plusieurs bureaux de vote de Bamako, “il n’y a absolument rien de douteux ou de suspect à signaler, ça s’est déroulé dans de bonnes conditions, dans un climat serein, calme”.

Le candidat à la présidentielle Soumaïla Cissé, dans un bureau de vote à Bamako le 11 août 2013
© AFP

“Celui qui sera élu, sera élu avec la légitimité démocratique, c’est ma conviction”, a-t-il ajouté, en affirmant qu’il y a eu “un bond en avant considérable sur le plan démocratique dans ce pays”.

Le vainqueur aura la très lourde tâche de redresser et de réconcilier un pays traumatisé et affaibli par dix-huit mois d’une profonde crise politique et militaire qui avait débuté en janvier 2012 par une offensive de rebelles touareg dans le Nord.

Un coup d’Etat militaire le 22 mars 2012 avait précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes jihadistes et criminels, qui ont laminé la rébellion touareg et l’armée malienne, commis d’innombrables exactions, avant d’être en grande partie chassés par l’intervention militaire franco-africaine toujours en cours.

Ce conflit a plongé le Mali dans la récession, accentué la pauvreté, ravivé les tensions entre communautés touareg, arabes et noires, et provoqué un exode massif de population, environ 500.000 déplacés internes et réfugiés.

Dans l’un des plus grands camps de réfugiés maliens de la région, celui de Mbéra, dans le sud-est de la Mauritanie, où vivent 70.000 personnes, seulement 3.470 ont pu voter dimanche: 76% ont choisi IBK, 24% Soumaïla Cissé, selon une source administrative mauritanienne.

Ce sont les soldats français et ceux de la mission de stabilisation de l’ONU au Mali (Minusma) qui, en appui de l’armée malienne se remettant doucement de sa lourde défaite en 2012, ont assuré avec succès la sécurité des deux tours de la présidentielle.

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4 COMMENTAIRES

  1. Frères et sœurs Maliens …

    Bravo pour avoir fait entendre vos voix … hier en choisissant le future PRÉSIDENT…!!!

    Espérons que cette fois ci … mon ami NOSTRA-SINKO nous epargnera des prédictions extrapolées sur la base de 1/3 des votes … 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

    Bien que n’étant pas partisans de nos deux candidats qui ne sont que des tentacules de l’adema … et des cendres chaudes des 20 ans passés…je ne peux que me réjouir du fait que le prochain dirigeant sera un que le peuple (celui qui a choisi de voter…en tout cas)…a choisi …au lieu d’un fanfaron criminel comme Sanogo … IYAD…ou un irresponsable arriviste comme DIONKISS …

    LE RETOUR À L’ORDRE CONSTITUTIONNEL TOTAL … EST IMMINENT … ET CELA DOIT ÊTRE CÉLÉBRÉ PAR TOUS LES DÉMOCRATES MALIENS …!!!!

    En attendant…je profite pour faire la promotion de mon nouveau timbre pour un MALI … un et indivisible et en support à mon candidat … ZORRO …auquel les maliens ont choisi de donner un ZÉRO POINTÉ … Bon voilà ….

    http://m.flickr.com/#/photos/79313524@N06/9487474721/

    Réduction spéciale pour tous les AZAREVEURS … et tous les courriers à destination de L’AZAREVE ou la CANTONIE … 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

    Moussa Ag,.. 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

  2. C’est IBK , c’est sur, il a été plébiscité !

    ______________________________________________________________________Bourama Naloma doit agir avec fermété, intelligence et responsabilité!

  3. Comme sous ATT, nous risquons d’assister à un régime où tout le monde est de la majorité. Le regime de ATT etait une maachine a production des opportunistes. IBK doit vraiment eviter cette erreur pour ne pas nous decevoir.

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