L’avenir politique au Mali : L’inédit et les inconnues

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Le président  Ibrahim Boubacar Keïta
Le président Ibrahim Boubacar Keïta

Pour Ibrahim Boubacar Kéita, la forte légitimité populaire acquise crée des conditions particulières d’exercice du pouvoir

 

 

Exceptionnelle, mais contraignante. Enviable, et en même temps redoutable. Ainsi pourrait se caractériser la position acquise par Ibrahim Boubacar Kéita au moment d’entamer son parcours présidentiel. Il y a eu un côté exceptionnel (et donc enviable pour tout compétiteur politique) dans la manière dont la victoire du candidat du RPM s’est construite et surtout dans les contours qu’elle avait pris dès le premier tour de la présidentielle. L’arithmétique électorale ne produit pratiquement jamais de miracles. Lorsque l’offre proposée aux citoyens se décline en un peu moins d’une trentaine de candidatures, l’éparpillement des voix qui en résulte rend quasi impossible une victoire dès le premier tour.

 

 

En effet, bon nombre de petits et moyens candidats possèdent au moins un électorat de niche constitué de quelques milliers de suffrages rassemblés par l’affinité territoriale, la solidarité corporatiste, la sympathie personnelle ou encore la bonne implantation locale. Avec cette inévitable dispersion des votes, arriver en tête en collectant à peu près 30% des voix est déjà extrêmement méritoire, aller au-delà de cette performance relève de l’exploit. Rappelons qu’en 2002 placé dans une situation quasi similaire à celle du 28 juillet dernier, Amadou Toumani Touré avait réuni au premier tour 27,98% des suffrages exprimés  (selon les chiffres du ministère chargé de l’Administration territoriale, la Cour constitutionnelle n’ayant pas publié de pourcentages), devançant Soumaïla Cissé (22,74%) et Ibrahim Boubacar Kéita (20,65%). Alpha Oumar Konaré avait pour sa part dépassé les 40% des voix (44,96%) en 1992, mais dans un contexte de moindre concurrence (neuf candidats au total).

 

 

En outre, les deux prédécesseurs de IBK avaient bâti leurs victoires sur une mobilisation populaire très nettement inférieure. Cette précision est d’importance, car le nouveau président de la République a été le premier et le principal bénéficiaire d’un phénomène qui a pris de court observateurs et analystes : l’éveil de l’électorat malien. Il serait superflu de revenir une fois de plus sur tous les handicaps qu’a dû surmonter l’exécution du calendrier de la présidentielle, handicaps qui auraient pu amener un taux de participation dérisoire. Si ce scénario catastrophe ne s’est pas produit, c’est parce qu’une large majorité de nos compatriotes ont enfin choisi d’exprimer l’envie et la volonté de définir eux-mêmes leur devenir.

 

 

Les ressorts de cette mobilisation inédite ont été depuis largement explicités par les votants dans différents micros-trottoirs et talk shows. On y décèle essentiellement la volonté de prévenir le retour des erreurs d’un proche passé, le refus de voir se renouveler une gouvernance contestable, l’exaspération devant l’immobilisme socio-économique imputé à la Transition, la hâte de renouer avec cette force d’avancer qui caractérisait notre pays, même dans les périodes les plus difficiles. Toutes ces motivations étaient cimentées par un ultime désir exprimé haut et clair, celui de se donner un dirigeant capable d’affronter un contexte extrêmement difficile et de s’atteler sans état d’âme à relever la foultitude de challenges.

 

 

Pourquoi la préférence populaire s’est-elle déportée de manière aussi massive sur Ibrahim Boubacar Kéita que tous s’accordaient certes à désigner comme favori, mais sans lui prédire un tel raz-de-marée ? Au Mali, la plupart des analystes cultivent le même défaut. Ils accordent une importance démesurée aux programmes des candidats qu’ils ne se lassent pas de décortiquer pour en pointer les faiblesses, en recenser les incohérences et plus rarement en souligner les originalités. Les médias et les politologues ont d’une certaine manière réussi à convaincre la frange « intellectuelle » de l’électorat et surtout les compétiteurs eux-mêmes de l’importance des cahiers de propositions. Au point que chaque consultation présidentielle s’accompagne d’une floraison de catalogues de bonnes intentions et de recueils d’intentions mirifiques.

 

 

Avare en certitudes – En fait, et à notre avis, l’essentiel est ailleurs. La présidentielle constitue par excellence, et selon une formule devenue célèbre, la rencontre d’un homme et d’un peuple. L’attention des citoyens se concentre beaucoup moins sur les promesses que sur l’aura du candidat. C’est à dire sur la capacité à trouver les mots et les formules propres à éveiller un écho dans les foules ; sur l’aptitude à saisir l’air du temps et donc à instaurer une forte empathie avec les auditoires ; sur la faculté à prendre sur soi l’anxiété des citoyens et à insuffler en échange à ces derniers une dose d’optimisme ; bref, sur le pouvoir de créer à chaque rencontre avec ses compatriotes un lien de confiance renouvelée.

 

 

Dans une conjoncture normale, cet atout (qui relève plus de l’instinct que de la préparation) est indispensable. Dans un contexte aussi avare en certitudes que celui que nous traversons, il devient un facteur primordial. De tous les candidats à la présidentielle, Ibrahim Boubacar Kéita a été certainement celui qui a le plus fait preuve de chaleur humaine et qui a le mieux manié  l’apostrophe de proximité. Sans doute parce que l’une et l’autre relèvent déjà de son comportement habituel. La démarche s’est révélée incontestablement payante et le candidat lui-même avait, il y a quelques semaines, souligné au micro de nos confrères de RFI l’impressionnante ferveur populaire qu’il sentait monter vers lui et qu’il n’avait pas rencontrée lors de ses précédentes campagnes.

 

 

La différence d’avec les autres concurrents s’est, à notre avis, faite rapidement et surtout définitivement sur le plan de la personnalité. Elle a été confortée par une série de messages courts avec comme idée de base la restitution de son honneur à notre pays ainsi que par le rappel opportun de la solide expérience aux affaires publiques et la réputation de probité de l’intéressé. Le triptyque personnalité-messages-personnage public, tel qu’il se présentait, avait tout pour, d’abord, séduire et, ensuite, convaincre de larges franges de l’électorat. Pour ceux que nous appellerons les « primo votants », c’est-à-dire les citoyens ressentant pour la première fois une impérieuse nécessité de se rendre aux urnes, le leader du RPM s’imposait quasi d’évidence comme l’homme de la situation et beaucoup se sont donc déplacés pour le lui signifier. Il est d’ailleurs remarquable à cet égard de constater que c’est dans les plus grands centres urbains – Bamako en tout premier lieu – habituellement réfractaires à l’accomplissement du devoir civique que le vainqueur de la présidentielle a réussi des mobilisations étonnantes et  réalisé les scores parmi les plus impressionnants.

 

 

Un énorme privilège a donc échu au nouveau président de la République. Parvenir à s’attirer une adhésion populaire spontanée qui a surmonté les clivages entre les partis et les fidélités traditionnelles, bénéficier d’emblée et dans de telles proportions d’un vote utile est en effet un phénomène qui ne se produit que très rarement au premier tour d’une présidentielle où l’électeur se donne habituellement la liberté de voltiger vers des concurrents de moindre envergure avant de faire le choix de la raison au second tour. Quel usage fera Ibrahim Boubacar Kéita de l’impressionnant capital de confiance qui lui a été accordé ? La réponse peut paraître évidente, mais sa mise en œuvre ne s’avérera pas simple.

 

 

Il y a tout d’abord une vérité particulière à admettre. Le quasi plébiscite qui a donné une dimension atypique à la victoire de IBK créée aussi des conditions inédites d’exercice du pouvoir. S’appuyant sur une légitimité populaire qui a atteint un niveau inhabituel, le nouveau président se voit doté d’une autonomie de décision qu’il n’aurait pas eue si son élection avait été conditionnée à la conclusion d’alliances politiques contraignantes. Aujourd’hui, Ibrahim Boubacar Kéita est avant tout redevable à ces centaines de milliers de citoyens venus d’eux-mêmes lui exprimer leur confiance. Vis à vis de ces anonymes, il a désormais un devoir de gratitude et une obligation d’efficacité. C’est à leurs attentes qu’il doit en priorité prêter attention, surtout que les plus importantes de celles-ci n’ont aucun caractère corporatiste et ne peuvent être considérées comme des revendications irréalistes.

 

 

Ces attentes – partagées en réalité par tout le peuple malien – portent essentiellement sur ce qui a le plus manqué au cours de ces dernières années : un Etat fort, intransigeant dans la défense de la souveraineté du pays, immuable dans ses engagements et impartial dans ses relations avec les citoyens ; une gouvernance rigoureuse qui rétablirait l’orthodoxie dans le fonctionnement de l’Administration et moraliserait la vie publique ;  une réelle écoute des autorités à l’égard des plus fragiles et des plus démunis ; ainsi qu’une volonté permanente de porter remède à la détresse et à la précarité, tout particulièrement lorsque celles-ci frappent les jeunes. Depuis des semaines spécialistes et éditorialistes se relaient pour lister les urgences à traiter, urgences qui se chevauchent très souvent et s’enchevêtrent la plupart du temps.

 

 

Un appel d’air encore plus fort – De fait, pour Ibrahim Boubacar Kéita, le challenge a changé d’objet, mais pas de nature : il s’était forgé un style de candidat, il lui faut à présent dégager une manière d’agir présidentielle. Une manière facilement déchiffrable pour le citoyen moyen, marquée par l’impératif de la constance et dominée par la volonté de s’écarter du routinier, du formel et de l’incantatoire. A cet égard, certains procédés passés ne représentent pas tout à fait le meilleur chemin à suivre. Ibrahim Boubacar Kéita, lors de sa campagne, en avait beaucoup appelé à l’unité et à la cohésion nationales pour extraire notre pays des difficultés dans lesquelles celui-ci est plongé. Mais cet appel ne présage pas automatiquement la formation d’un gouvernement d’union nationale dans lequel figureraient les forces politiques qui ont rallié le futur vainqueur au deuxième tour. Primo, parce que l’apport des alliés n’a pas été, de toute évidence, décisif dans la victoire finale.

 

 

En effet au second tour, malgré la baisse du taux de participation et la quasi absence de campagne, IBK a pratiquement doublé le nombre des suffrages acquis le 28 juillet, allant bien au-delà de ce que lui aurait amené le respect des consignes de vote données par ses nouveaux appuis. Sa performance est donc liée avant tout à l’accentuation de l’adhésion populaire du premier tour qui a suscité un appel d’air encore plus fort en sa faveur. Deuxième argument qui plaide en défaveur d’un Exécutif monté sur la base de rapprochements politiques, ce serait l’effet négatif produit sur une opinion publique nationale qui garde encore en mémoire et en prévention les attelages improbables générés par la pratique du consensus sous la précédente législature. En réalité, plus que d’un assemblage d’étiquettes qui dégagerait surtout l’image d’un unanimisme de circonstance, le nouveau président a besoin d’une équipe de combat, d’un gouvernement de mission.

 

 

Certes, cette dernière dénomination a déjà servi dans notre pays et ailleurs. Mais elle conserve sa pertinence, car adaptée à une période de remise à plat résolue. La conjoncture générale qu’affronte le président de la République, les pesanteurs que ce dernier devra larguer, la variété des attentes pour lesquelles il lui faudra trouver un début de réponse et la nécessité de rassurer très vite nos compatriotes imposent à IBK deux contraintes : limiter les erreurs de casting en ce qui concerne les compétences à placer dans l’équipe gouvernementale et disposer d’un Exécutif cultivant aussi bien l’abnégation que l’initiative. C’est à une rude tâche que s’est attelé le chef de l’Etat. Il lui faut certainement résister dans un premier temps à la fétichisation du principe des « nouveaux visages », principe qui dans un passé récent a produit d’énormes déconvenues.

 

 

Il lui faut ensuite ne pas se tromper sur la capacité d’encaissement des futurs entrants. Dans la période qui vient, les maroquins apporteront surtout des casse-têtes et de la pression au quotidien, puisqu’il s’agira tout à la fois de répondre aux espoirs des citoyens et de remobiliser l’administration d’Etat. Cette dernière est, en effet, plongée dans une semi léthargie depuis à peu près fin 2011. Elle s’était figée dans l’attentisme en attendant les résultats des consultations prévues en 2012, puis a été dépouillée et réduite à sa plus simple expression lors des événements de mars 2012 et ne s’est guère rassurée lors des mouvements opérés par la Transition. Le premier gouvernement d’IBK, qui portera l’écrasante responsabilité de mettre en œuvre le renouveau, sera en outre soumis à une veille citoyenne sourcilleuse. Inaugurée par l’élection présidentielle, cette veille représentera certainement une des spécificités du quinquennat.

 

 

Par la libre volonté de citoyens – Elle ne s’assimile cependant pas à un désir de voir tout s’améliorer tout de suite. Nos compatriotes, nous le répétons, savent très bien d’où ils viennent, à quoi ils ont échappé et à quel point est ardu le chemin vers la reconstitution. Ils sont donc sans illusion sur le poids des sacrifices qui demandent encore à être consentis. Par contre, ils se montreront intraitables sur un partage équitable des efforts à fournir. Et ils seront sans indulgence en cas de défaillance des hommes et des femmes mis en situation de responsabilité.

 

 

Il est donc important de neutraliser autant que possible l’éventualité d’une forte déception populaire face à l’absence d’avancées significatives. Car cette déception déclencherait une explosion de revendications corporatistes brandies avec hargne et déraison. Ce serait le retour des temps que nous avons connus lorsque le citoyen ayant perdu confiance en l’Etat choisissait de se sauver seul en faisant délibérément fi de l’état du pays. La désillusion est à éviter absolument, car elle mettrait à mal la foi en la destinée de notre pays, cette foi qui plus que tout autre facteur a fait tenir le Mali debout.

 

 

Avec l’entrée en fonction de Ibrahim Boubacar Kéita, la démocratie malienne, si vilipendée il y a quelques mois et aujourd’hui revivifiée, repart dans un nouveau cycle. Elle fait apprécier sa vitalité tout simplement parce que (et pour paraphraser Winston Churchill) elle est pour nous Maliens le pire système à l’exclusion de tous les autres. Elle s’était sclérosée au fil des années en se perdant notamment dans les méandres d’un consensus déstructurant au sein duquel les partis politiques s’étaient abandonnés à la facilité, et la société civile à la léthargie. Elle avait, au cours de la double décennie passée, laissé l’enthousiasme premier de la Révolution de mars se diluer dans les compromissions et les calculs de l’exercice du pouvoir. Elle avait cédé à la vanité de se croire exemplaire alors que se multipliaient les manifestations de sa déliquescence et que montait la défiance populaire.

 

 

Mais elle est restée malgré tout suffisamment vivace pour renaitre de manière inopinée et impressionnante lors de l’élection présidentielle. L’ampleur de la mobilisation populaire et le score exceptionnel réalisé par le nouveau président nous font entamer une séquence nouvelle. Nous y entrons non pas sous une règle édictée par des bienfaiteurs extérieurs. Mais par la libre volonté de citoyens maliens qui ont donné une réponse sans équivoque quant à la manière de rebâtir l’avenir. La responsabilité est donc entièrement nôtre. C’est pourquoi l’échec nous est interdit. De cela, Ibrahim Boubacar Kéita en a plus que tout autre conscience. Pour définir le rôle qui est désormais le sien, il serait intéressant de se reporter à des propos  aujourd’hui prémonitoires qu’il avait tenus le 30 juin 2001 à l’Assemblée constitutive du RPM. « Nous ne sommes pas ici par souci de nous-mêmes, disait-il. Croyons nous aux hommes providentiels ? Certainement pas. Mais au rôle que des hommes peuvent jouer dans des contextes particuliers, à des moments précis de l’histoire ».

 

 

Dans la même allocution, celui qui a désormais en charge les destinées du Mali, lançait une affirmation qui pèse de tout son poids à l’heure actuelle. « Sans confiance, prévenait-il, rien n’est possible de durable, de soutenable ». Aujourd’hui, le lien de confiance souhaité est établi. Et le contexte est on ne peut plus particulier. Le rôle du président s’annonce, lui,  exceptionnel et redoutable.

 

 

G. DRABO

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7 COMMENTAIRES

  1. je vous demande pour avoir des nouvels sur BAKARY KONIBA TRAORE, dit “BAKARINI” il est où ? Merci. Il n’est plus dans la politique? D’autre l’appel bakari pionnier. MERCI

  2. je vous demande pour avoir des nouvels sur BAKARY KONIBA TRAORE, dit “BAKARINI” il est où ? Merci. Il n’est plus dans la politique. D’autre l’appel bakari pionnier.

  3. Belle analyse Drabo. Une belle synthèse de l’attente du peuple et des propositions constructives comme on aimerai entendre souvent des responsables politiques de notre pays.
    Je te sollicite pour faire une analyse générale des partis politiques maliens du multipartisme à ce jour. Car j’ai l’impression que le peuple malien manque de parti politique digne de ce nom et non affilié à quelqu’un come on attribut un titre foncier.
    Courage.

  4. Si IBK ne saurait réussir des miracles, il pourra au moins profiter des premiers mois de sa candidature à sanctionner selon la loi, la faiblesse de la sanction étant la grande faiblesse mais pas absence totale dans les régimes anciens comme on aime à le claironner en ces temps actuels. Ce qui n’exclut d’ailleurs pas la sensibilisation qui a prouvé ses limites. Il s’agira donc de :
    1. Sanctionner BRUYAMMENT le manque d’hygiène, la grande corruption en appliquant la loi surtout à lui-même, à ses Ministres, Magistrats et Députés ;
    2. Profiter de sa récente légitimité pour introduire un projet de loi à l’Assemblée Nationale pour dissoudre les 2/3 des Communes et l’ensemble des Cercles, toutes ces Collectivités n’étant pas simplement viables financièrement, car elles ne peuvent pas tout simplement pas payer le minimum de personnel (1 Régisseur et un Secrétaire général), ne parlons pas de développement, les conseillers communaux se faisant élire naturellement pour aller à la soupe. Les Communes non viables seront alors fusionnées dans les Communes viables voisines. Ou les Communes pourront se calquer sur les anciens arrondissements.
    3. Augmenter les allocations budgétaires aux structures de contrôle et les SUIVRE pour qu’elles puissent mieux contrôler et sanctionner les défaillances en tout genre dans la gestion des Collectivités territoriales et des Structures de l’Etat.
    4. Relever le niveau du montant de la caution et du parrainage aux élections présidentielle, législative et communale, afin de tuer pour de bon les candidatures fantaisistes, couteuses pour le pays et ne créant que la confusion dans l’esprit d’électeurs plus ou moins aveugles politiquement.
    5. Enterrer pour de bon le projet de Sénat budgétivore et inutile, le CNDERRIERE ainsi que le Ministère du Culte.
    6. Enfin, nommer un Ministre des Finances compétent et intègre avec une CELLULE TECHNIQUE CONTRACTUELLE de mobilisation des milliards promis par les bailleurs de fonds. ET ECOUTER LEDIT MINISTRE S’IL EST SERIEUX.
    Dans tous les cas, il faut espérer que la Société civile malienne et la Communauté internationale veillent au grain. Que les mesures prises puissent être pérennisées. CAR, AYANT ETE MINISTRE, PREMIER MNISTRE ET DEPUTE, IBK EST LARGEMENT COMPTABLE DE L’ETAT ACTUEL DU PAYS…

  5. Les opportunistes déchanteront pour la simple raison qu’IBK ne pourra simplement pas tous les satisfaire. Alors, beaucoup rejoindront l’opposition ou cesseront simplement de rêver…
    Mais IBK n’est-il pas le premier opportuniste? Un fils de féticheur, probablement lui-même féticheur qui se pose en néo-djihadiste, un ancien démocrate qui se mue en néo-putschiste, un acteur majeur de tous les accords de paix antérieurs qui renie toute responsabilité dans l’affaire (Ministre, Premier Ministre, Président de l’Assemblée Nationale, Député). Malgré tout cela, les maliens ont élu une certaine autorité qu’il semble incarner. Alors que si la MINUSMA part aujourd’hui, IBK sera sûrement dévoré par Sanogo et famille et les djihadistes. Mais les masques commencent à tomber déjà: sa femme a abandonné le voile de la campagne présidentielle. Lui-même ne répond plus au téléphone…
    Ce qui me surprend chez ce Soumaîla plein d’intelligence, c’est qu’il semble ne pas comprendre que les maliens ne votent pas pour des programmes. Ni ATT, ni IBK n’avaient de programme. LES MALIENS VOTENT POUR DES PARENTS, DES T-SHIRTS, DES BILLETS DE BANQUE, MAIS ESSENTIELLEMENT POUR UNE PERSONNALITE QUI LEUR EST SYMPATHIQUE. Il faut qu’il apprenne à côtoyer les maliens, à manier ses idées dans toutes les langues locales qu’il semble maîtriser : bambara, sonray, peulh, peut-être tamasheq. Surtout qu’il cesse de s’afficher peulh marié à une bambara. Il a une éducation sonray, d’origine peulh, marié à une femme bambara. Ce qu’il semble ressentir comme un désavantage est sa force en réalité : Encore une fois, QU’IL APPRENNE A COTOYER LES MALIENS ORDINAIRES, A ETRE HUMBLE DANS SES DECLARATIONS, A EVITER LA TENDANCE HAUTAINE A MEPRISER, INSULTER ET A AGRESSER DU NIAFUNKOIS QU’IL EST, A GARDER EN TOUT LIEU CE MAGNIFIQUE SOURIRE QU’IL A, A MANIER PUBLIQUEMENT SES IDEES DANS TOUTES LES LANGUES LOCALES QU’IL SEMBLE MAITRISER : BAMBARA, SONRAY, PEULH, PEUT-ETRE TAMASHEQ. BREF, IL S’AGIT ESSENTIELLEMENT POUR LUI D’AVOIR DE L’EMPATHIE POUR LE MALIEN DE TOUS LES MILIEUX QUI NE PENSE QU’A SON VENTRE EN REALITE…
    Iba ou pas, les jeunes sans le sou, bras séculier de l’ADEMA, et les vieux, bailleurs de fonds de l’ADEMA ont tous les deux, intérêt à comprendre que les uns ne vont pas sans les autres. Qu’ils apprennent les uns et les autres à être simplement des démocrates: les 19 candidats auraient simplement PASSE AU SCRUTIN SECRET INTERNE DU PARTI ET ACCEPTER LE RESULTAT DES URNES, la question serait le plus simplement du monde réglée. Mais non, celui qui n’est pas élu à l’ADEMA refuse de soutenir le gagnant. DEMOCRATIE DU VENTRE SI TU NOUS TIENS…

  6. je retiens 4 choses de votre belle analyse, ceretes teintée d’1 pincette de fleurs pour IBK, koro Drabo : 1)l’éveil ou le reveil de l’électorat malien à travers 1 mobilisation inedité voulant prévenir le retour des erreurs, bannir la mauvaise gouvernance et sortir de l’immobilisme socio-économique,2)IBK a suscité une ferveur électorale (populaire) due à sa personnalité et non à 1 programme ou des forces politiques ou d’alliances; 3)la démocratie au Mali s’est revivifiée alors qu’elle était sclérosée durant 20 ans par 1 consensus déstructurant, les compromissions et calculs politiques;4)la nécessité pour IBK de s’affirmer rapidement et des’entourer d’1 équipe de combat en vue de satisfaire les immenses atentes des électeurs. il reste à s’interroger sur le résultat du scrutin si les élécteurs potentiels omis avaient voté, comparer le nombre de votants des otres scrutins et non s’accrocher aux pourcentages et dire à IBK atention aux éloges ki pleuvent deja c’est com ça que dérive 1 prési

  7. Sacré DRABO G.! Tu reprends du service après avoir chanté Moussa TRAORE, ATT1, Alpha Oumar KONARE, ATT2 (et mangé des pieds et des mains avec ce dernier), tu commences déjà avec IBK! PRRRRRRRRROUUUUUU! On ne t’a pas entendu quand nos villes tombaient une à une, quand nos sœurs sont violées, nos frères tués et amputés à vie, quand des mutins s’attaquent à la République le 21 mars 2011!!! … ça se dit “intellectuel”, ça brasse les mots et les concepts mais ça ne sait que chanter le prince du jour! PRRRRRRRRROUUUUUU!

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