L’ADR est née : Pour porter le FDR au pouvoir

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Vingt trois (23) partis et associations politiques ont présenté, le 31 mai dernier au CICB, à leurs militants une plateforme politique et électorale dénommée « Alliance pour la Démocratie et la République » (ADR/FDR). Le but visé par les initiateurs, c’est de mieux se positionner sur l’échiquier politique en cette veille d’élections afin de prendre le pouvoir.

 

 

Nul n’est besoin de dire que la salle Djeli Baba Sissoko du Centre international des conférences de Bamako a affiché comble pour cette journée historique marquant la présentation solennelle aux militants du FDR de la plateforme politique et électorale « Alliance pour la Démocratie et la République ».

 

 

Rien n’a été laissé au hasard par les organisateurs qui ont installé les présidents des 23 partis et associations politiques au présidium, et les principaux candidats de l’ADR/FDR à la première rangée.

 

 

 

Un combat politique pour sauver la démocratie et la République

 

 

 

La cérémonie s’est déroulée en quatre principaux actes notamment l’intervention du président de l’ADR/FDR, Ibrahima N’Diaye, la déclaration solennelle de l’ADR/FDR lue par l’ancien ministre Oumar Hamadoun Dicko, la présentation des candidats de l’ADR/FDR présents à la cérémonie et le paraphe du document de la plateforme politique et électorale.

 

 

Pour le président de la toute nouvelle alliance, Ibrahima N’Diaye, la plateforme politique et électorale est une réponse aux préoccupations des militants du FDR. C’est aussi un message adressé à l’opinion nationale et internationale afin de leur faire comprendre que le combat du FDR est un combat politique pour sauver la démocratie et la République, une République dotée d’institutions fortes et crédibles. Iba demande à tous les militants du FDR de se donner la main pour l’organisation d’élections justes et transparentes.

 

 

Le président de l’ADR/FDR demande aux candidats de l’Alliance d’accepter le choix populaire et aux militants de respecter les consignes de l’ADR/FDR. Des candidats dont certains ont été présentés au grand public qui les a longuement ovationnés. Il s’agit de Mme Haidara Aïssata Cissé d’un regroupement d’associations ; de Soumaïla Cissé de l’URD ; Dramane Dembélé de l’Adema ; et de Jeamille Bittar de l’UMAM.

 

 

Au nom de la société civile du FDR, Mme Diakité Fatoumata Ciré de l’Apdf a salué la mise en place de cette plateforme et affirmé que les Organisations de la société civile ont pris l’engagement de soutenir sa mise en œuvre.

 

 

Dans la déclaration solennelle de l’ADR/FDR, celle-ci exige la libération de Kidal ; le retour de l’administration et de l’armée malienne dans cette ville et dans toute la région. « Sinon, il n’y aura point d’élections », a lu le porte-parole de l’Alliance, Oumar Hamadoun Dicko.

 

L’ADR/FDR a été signée par 23 partis et associations politiques parmi les plus représentatifs du pays. Entre autres, l’ADEMA de Dramane Dembélé, l’URD de Soumaïla Cissé, les FARE de Modibo Sidibé, le PARENA de Tiébilé Dramé, le PDES de Hamed Diane Séméga, le FCD de Djibril Tangara, l’UMAM de Jeamille Bittar. Les autres signataires sont : UFDP, CAD, PSP, PSD, PADEM, Parti Socialiste « PS Yelen Kura », PDJ, Parti Ecologiste, MDD, UDI Mali, PECSAM, KFJJ « Kafo Folo Jama Jigi », Barica, ACS, PIDS, et ADM.

 

 

L’ADR est donc la composante politique du Fdr. Son but ultime n’est autre que de prendre le pouvoir dès juillet prochain.

 

 

Le Fdr est à la croisée des chemins et doit mieux s’organiser pour protéger la République et la démocratie. Pour les initiateurs de l’Alliance, l’heure est enfin arrivée pour les partis politiques du Front de s’adapter et se réorienter pour faire face efficacement aux prochaines élections générales.

 
C’est ainsi, qu’à la suite de larges concertations,  de fructueux échanges et débats, la composante politique du Fdr a convenu d’élaborer une plateforme politique et électorale.

 
Cette volonté découle, selon eux, de la nécessité avérée pour le regroupement de distinguer l’activité purement politique dévolue aux seuls partis politiques de celles des associations de la société civile; de favoriser la démarcation et l’effectivité des activités politiques de l’ADR et la libérer des contraintes statutaires des organisations et associations de la société civile dont les fondements se trouvent en contradiction avec les missions politiques; de consolider son unité et constituer un contrepoids solide à toute tentative de remise en cause de la démocratie, des valeurs républicaines, du plein exercice des libertés fondamentales reconnues aux citoyens, des principes de la laïcité et de liberté de culte; et enfin de rester au centre des décisions impactant la vie de la nation, la République et la démocratie.

 

 

Pour franchir le pas, les concepteurs de la plateforme ont mis en avant des constats solides : l’affaiblissement de la capacité de la classe politique à trouver une réponse adéquate aux défis auxquels notre pays fait face dans un environnement international de  plus en plus instable; la nécessité de doter notre pays d’institutions légitimes, fortes et stables, suite au coup d’Etat du 22 mars 2012 qui  a profondément affecté le fonctionnement de l’Etat et la confiance des partenaires techniques et financiers ; le profond attachement des partis politiques de l’Alliance au respect des principes démocratiques et républicains, à la sauvegarde de la paix, de la cohésion nationale, aux valeurs de liberté, de justice et  de solidarité; la nécessité  pour les formations politiques maliennes de se retrouver et d’unir leurs efforts dans un élan patriotique pour répondre collectivement et solidairement aux aspirations légitimes de leur peuple.

 

 

Prendre le pouvoir à tout prix

 

En signant cetteplateforme, les partis politiques de l’ADR s’engagent à se mettre ensemble pour participer à l’élection présidentielle et aux élections législatives et communales à venir. Et à élaborer et à adopter un programme commun de gouvernance  qui réponde aux aspirations du peuple malien et qui est apte à relever les défis de l’unité, de la laïcité, de la paix et du développement.
Pour la mise en œuvre de ce programme commun, ils décident de conclure un accord politique et électoral pour l’élection présidentielle de 2013, les élections législatives et communales prochaines. Cet accord se traduisent notamment par des désistements et des appels de soutien dès le premier tour ; des reports de voix au second tour ; des listes communes.

 

 

L’Alliance se traduit également par des mécanismes de concertation et de dialogue politiques en vue de trouver  une position commune sur toutes les questions électorales relatives à la vie  de la nation, à l’exclusion de toute forme de violence.
Les partis signataires s’engagent, spécifiquement pour l’élection présidentielle, à soutenir le candidat de l’Alliance qualifié au second tour et à battre campagne à ses côtés.

 
Au cas où deux candidats de l’Alliance sont qualifiés pour le second tour, ils s’engagent à faire prévaloir l’esprit de l’Alliance et à respecter son règlement intérieur et son code de conduite.

 

 

Après avoir installé le président isus de ses rangs, les partis iront séreinement à l’assaut des législatives et des communales. Ainsi, sur la base des orientations de la Direction nationale de  l’ADR/Fdr et des concertations au niveau local, les partis signataires s’engagent, dans la mesure du possible, à présenter des listes communes dans toutes les circonscriptions pour les élections législatives et communales.

 

 

L’Alliance ADR/Fdr est ouverte à tout parti politique qui partage le contenu de la plateforme et s’engage à respecter son règlement intérieur et son code de conduite.

Le code de la bonne conduite

 

Dans le souci de contribuer à des élections justes, crédibles et apaisées) la Présidentielle 2013 et aux législatives à venir, les partis politiques membres de l’Alliance ADR/Fdr ont élaboré et signé un Code de bonne conduite dans lequel ils s’engagent dans certains principes avant et pendant les campagnes et le jour des scrutins, ainsi qu’à mettre en place une commission de suivi du code.

 

 

Avant la campagne électorale, ils s’engagent à assurer leur participation effective aux travaux des commissions de distribution des cartes d’électeurs ; sensibiliser et mobiliser leurs militants et les citoyens pour le retrait de leurs cartes d’électeurs ; veiller à une distribution régulière des cartes d’électeurs ; faire, en rapport avec les agents de l’administration, l’état des cartes d’électeurs non distribuées en vue de leur publication avant le jour du scrutin ; et instaurer  un climat de confiance entre les membres de l’Alliance  à l’occasion des élections présidentielles, en encourageant l’établissement des listes communes pour les élections législatives et communales.

 

 

Pendant les périodes officielles de campagnes électorales, les partis signataires veilleront à ce que durant les campagnes qu’aucun discours, aucun comportement de nature à désobliger le partenaire ne soient tenus ou affichés ; que toutes formes de violences verbales ou physiques, toutes attaques diffamatoires et/ou avilissantes soient proscrites; que toutes formes de campagne à caractère régionaliste, ethnique, raciste ou religieux  soient bannies; que les militants et sympathisants, ainsi que tous les électeurs, soient sensibilisés pour un vote massif en vue de l’amélioration du taux de participation ; et que les acteurs électoraux respectent  scrupuleusement les dispositions législatives relatives à la gestion du processus électoral.

 

 

Les jours de scrutin, les membres de l’ADR/Fdr  constitueront des équipes de délégués et de mandataires efficacement formés à la maîtrise des opérations de vote. Cela n’empêche nullement la représentativité individuelle des partis dans les centres et les bureaux de vote.

 

 

Ils s’attèleront à empêcher, par les moyens légaux,  la manipulation et la corruption des agents électoraux et des délégués des  partis concurrents, de même que  l’achat du suffrage des électeurs. Enfin, ils s’emploieront à empêcher toute action susceptible de compromettre le bon déroulement du vote, le dépouillement correct, la centralisation, l’acheminement des résultats et leur proclamation et toutes autres actions susceptibles de provoquer des troubles et des violences.

 

 

Dès la proclamation des résultats du 1er tourdes scrutins, au cas où deux candidats de l’Alliance se qualifient pour le second tour de l’élection présidentielle ou des élections législatives, la Conférence des présidents de l’Alliance conviendra de renoncer  à la violence sous toutes ces formes pour régler leurs contentieux ; de régler leurs différends par le dialogue, la concertation, la conciliation et la médiation avant de recourir à la justice ; de recourir, le cas échéant, aux juridictions compétentes pour le contentieux électoral ; et de se soumettre aux décisions de justice.

 

 

Enfin, les partis politiques signataires du Code de bonne conduite, décident de la mise en place  d’une commission de  suivi composée de six membres. Cette commission assure le pilotage du processus  et veille au respect des engagements des parties ; elle met en place  des relais régionaux et locaux. Son mandat se termine avec la validation des élections par la Cour constitutionnelle.

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