Intervention française au Mali – acte II : Le Serval électoral en marche

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Les Maliens, qui s’attendaient à une élection transparente et crédible, ont été surpris de constater une vaste machination électorale (c’est souvent le cas en Afrique) qui n’avait qu’un seul objectif : offrir le fauteuil présidentiel à un candidat, conformément aux directives de la France. Qui, après l’opération Serval (largement appréciée par les Maliens), exécute cette autre opération « le Serval électoral ». Objectif : imposer un président aux Maliens.

 

 

Bureau de vote au Mali. © Georges Gobet/AFP
Bureau de vote au Mali. © Georges Gobet/AFP

Le tripatouillage des résultats est en marche. Et le président désigné de la France en complicité avec l’ex junte, sera bientôt installé à Koulouba contre la volonté du peuple.

 

 

La sortie du ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire, Moussa Sinko Coulibaly, en dit long sur la mascarade servie aux Maliens. Ils sont nombreux nos compatriotes à exprimer leur agacement vis-à-vis du ministre colonel, qui au lieu de donner les résultats chiffrés de l’élection présidentielle, s’est contenté de faire des commentaires sur un candidat. Selon lui, ce candidat dispose d’une « avance confortable sur les autres candidats et on n’aura pas besoin d’un second tour si les mêmes tendances se confirment ». Il ne s’agit ni plus, ni moins que d’une sortie pour conforter les partisans de ce candidat dans leur conviction que leur mentor est largement en tête. Où est donc l’impartialité de l’administration?

 

 

Des mandataires nationaux regrettent cette sortie du ministre Sinko, qui a contribué à alimenter les doutes au sujet des résultats du vote en se prononçant sur des tendances portant, selon lui, sur 1/3 des résultats. Les mandataires de plusieurs candidats sont unanimes : la commission n’a même pas dépouillé 15% des résultats. Et le ministre se permet d’annoncer la victoire d’un candidat. Les  tendances devraient être suivies de chiffres, région par région ou cercle par cercle. Au lieu de ça, le ministre affiche sa préférence. Histoire de préparer l’opinion à accepter les résultats ? Sans doute.

 

Au ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire, la confusion règne. « Tout est planifié pour verrouiller le système et empêcher les citoyens de comprendre le hold-up programmé », indique des mandataires. La commission de centralisation serait mise à l’écart dans le traitement des informations provenant de l’intérieur du pays. Les résultats lui sont dictés et aucun moyen pour vérifier la véracité des informations. Même scénario au niveau des cercles.

 

 

En effet, il est reproché à certains préfets de confisquer les résultats et de refuser leur accès aux mandataires locaux.

 

 

Dans notre parution (N° 540 du jeudi 25 juillet 2013), nous titrons ainsi : « Présidentielle du 28 juillet : Un hold-up planifié ? ». Nous dénoncions un réseau qui veut prendre le pays en otage en instaurant le chaos lors de cette présidentielle. Il y avait un montage grotesque pour désigner un candidat, notamment Ibrahim Boubacar Keïta, comme futur président de la République. Nous n’étions pas le seul à avoir dénoncé cette fraude électorale. Le Front du Non à la nouvelle constitution (FNC) avait aussi tiré la sonnette d’alarme, en faisant une contribution intitulée « Mali : Chronique d’une élection pipée ». le FNC met en garde les Maliens : « Que le peuple du Mali se le tienne pour dit : Serval lui sera fatal ! ». Et cite en avance le « tiercé gagnant » de cette élection, notamment « Ibrahim Boubacar Keïta, Président ; Soumeylou Boubeye Maïga, Premier ministre ; et le capitaine Amadou Haya Sanogo, chef d’état-major occulte de l’armée… ». Il n’a pas encore été démenti dans les faits.

 

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Les incohérences du directeur de l’administration territoriale

Le directeur de l’administration territoriale, Bassidi Coulibaly, a été pratiquement confondu sur les antennes de l’ORTM sur le retard pris dans la publication des résultats. Il avait tout dit sauf ce qui devrait se passer. Il a annoncé sur le plateau du journal de 20h (le lundi) que le département n’avait reçu aucun procès-verbal (PV) et qu’il ne pourrait y avoir d’annonces, même partielles, avant le vendredi 2 Août. Pour justifier cette argumentation, il a évoqué la distance qui séparait Bamako des régions de l’intérieur.

 

 

A la surprise générale, le ministre lui-même le contredit (le mardi après-midi) en affirmant que tous les PV sont au niveau du département. Et qu’ils sont au stade des confrontations. Cette contradiction entre le directeur et de son ministre illustre le cafouillage de l’administration.

 

Idrissa Maïga

 

Commentaires via Facebook :

11 COMMENTAIRES

  1. N’importe quoi !!!!!
    ça se voit qu’il y a des journalistes incompétents dans notre pays
    Même si je ne suis pas pour IBK mais personne ne peut dire que cette élection a été truquée!!! c’est l’élection la plus transparente de notre pays!!!

    mon cher journaliste prend ton mal en patience tu n’a pas le choix

  2. Etes-vous vraiment journaliste ? Savez-vous que la France peut vous poursuivre pour diffamation ? Vous jouez avec le feu en publiant de tel article .

  3. Monsieur le journaliste
    quand est ce que vous allez comprendre que l’élection de Monsieur IBK n’est qu’une volonté commune manifeste des maliens. Les uns et les autres ont compris qu’à l’heure actuelle, le Mali a besoin d’une personne charismatique qui saura relever le grand défis auquel notre chère nation est confrontée, notamment la libération intégrale de notre territoire et la rupture radicale d’un système qui n’a que trop durée et dont les maux sont entre autre la corruption, le népotisme, le favoritisme et la gabegie.
    Donc de grâce, taisez vous et respectez la décision de la voie des urnes qui donnera son verdict incessamment.
    Soyez un bon citoyen!!!!!!!!.

    • IL EST TEMPS DE METTRE DE L’ORDRE DANS CE METIER DE JOURNALISME. LA LIBERTE D’EXPRESSION ET DE DONNER LA BONNE INFORMATION NE CONSISTENT PAS A DIFFAMER CHAQUE JOUR LES GENS.
      COMME DANS TOUS LES AUTRES PAYS DU MONDE, IL FAUT COMMENCER A RESPECTER LA DIGNITE DU PEUPLE PAR CERTAINS JOURNALISTES HEUREUSEMENT D’AILLEURS QUI PRENNENT DE L’ARGENT POUR PUBLIER N’IMPORTE QUOI.
      IL FAUT METTRE DE L’ORDRE DANS TOUT CA AU MALI.

  4. Bravo Mr le journaliste pour ton courage de dire tout haut ce que tout le monde y compris dans le camp Serval pense et reconnait.Louis Michel est allé plus loin en dénonçant l’immixtion de l’administration et le fait partisan de celle çi. Seulement sois prudent car les chiens enragés sont aux aguets contre tout son de cloche différent contraire à leur.

    • POUR 20.000FCFA CERTAINS JOURNALISTES INSULTENT CETTE PROFESSION NOBLE D’INFORMATION, DE RECHERCHES ER VERIFICATIONS AVANT DE PUBLIER DES SALADES.
      HONTE AUX JOURNALISTES QUI POUR VIVRE SE VENDENT.

  5. monsieur le journaliste arret de parle n importe quoi . vous ennemi du mali cette artcle c est une merde arret ibk es lieu par peuple malien ok sal journaliste

  6. DE GRACE!!!! Quelle satisfaction professionelle avez vous eu en ecrivant cet article monsieur?
    Respectez le peuple s’ il vous plait.
    Et surtout comprenez que vous n’avez pas besoins de dire ce qui n’est pas vrai pour gagner votre pain.

    • LES ARTICLES DE CE JOURNALISTE MONTRENT COMBIEN LA LOI N’EST PAS RESPECTEE AU MALI. ILS PASSENT CHAQUE JOUR A PUBLIER DES CHIFFONS POUR DIFFAMER ET SI MALHEUREUSEMENT ILS SE RETROUVENT EN PRISON, ILS CRIENT AU DIABLE.
      APRES LES ELECTIONS IL FAUT QUE LA LOI S’APPLIQUE DANS SA RIGUEUR POUR METTRE DE L’ORDRE UN PEU PARTOUT ET SURTOUT CES JOURNALISTES QUI VIVENT DE DIFFAMATION ET PUBLIANT N’IMPORTE QUOI.

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