Le Mali s’est doté récemment d’une nouvelle loi électorale pour les élections générales dont l’enjeu principal reste sans doute l’élection de la première institution de la République. Après le premier tour, le second tour oppose le 11 aout Soumaila Cissé à Ibrahim Boubacar Kéita. Cependant, cette nouvelle loi électorale comporte des insuffisances notoires notamment à travers l’article 105 qui exclut les 2200 délégués de la cour Constitutionnelle de leur droit de vote.
* les agents des forces armées et de sécurité sur le théâtre d’opération ;
* les membres de la Ceni ;
*les présidents des bureaux de vote ;
*les assesseurs des bureaux de vote ;
*les mandataires des candidats et des partis politiques ;
* les délégués des partis politiques.
A l’analyser de près, cette loi fait l’objet de beaucoup de critiques et comporte de nombreuses insuffisances. Il ressort que cet article limite les catégories de personnes autorisées à voter par procuration. Ne peuvent ainsi voter par procuration les délégués de la Cour Constitutionnelle, les personnes malades, les personnes âgées, les personnes en déplacement à l’intérieur ou à l’extérieur du pays. Des questions méritent d’être posées. Est-ce c’est par souci de minimiser les fraudes que les députés ont limité les votes par procuration ou c’est une simple omission de leur part. Puisque nous savons que les votes par procuration sont la source de beaucoup de fraudes dans les états majors des partis politiques. En tout cas, il est déplorable que plus de 2000 Maliens soient privés de leur droit de vote. Les délégués de la Cour constitutionnelle sont envoyés à ‘intérieur du pays. Rares sont ceux qui pourraient voter puisqu’ils sont éloignés de leur centre de vote.
Ibrahim M.GUEYE