Il était sans conteste le grand favori de la présidentielle malienne dont le second tour s’est achevé le 11 août 2013. Les urnes ont effectivement tranché en faveur d’Ibrahim Boubacar Kéita. Lui permettant ainsi de présider aux destinées du Mali pour les cinq années à venir.
Ibrahim Boubacar Kéita sera donc le prochain président du Mali. Ainsi en ont décidé les électeurs. Qui viennent par la même occasion de lui accorder majoritairement leurs suffrages. Et ce, en dépit de toutes les incertitudes qui planaient sur la tenue effective du scrutin. IBK lui, se disait confiant et même très confiant en ses chances de victoire. Rejetant par avance, un scénario à la guinéenne…
On peut le dire, la troisième tentative aura été la bonne pour cet amoureux des belles lettres. Du reste, ses partisans assurent et lui avec, que l’homme est un patriote. Qui a accepté dit-on, en 2002 et 2007 déjà, d’être « injustement » écarté de la course à la présidence de la république, pour attendre patiemment le moment de bondir sur sa proie.
De fait, l’Homme aura assumé bien de responsabilités dans son cheminement : Premier ministre, Ambassadeur, Président de l’Assemblée nationale… Pour être aujourd’hui le futur nouveau locataire du Palais présidentiel à Bamako.
Dans un Mali à refaire sous toutes les coutures, la touche d’un Homme à poigne s’imposait sans aucun doute. Notamment pour aborder les innombrables défis qui se posent actuellement. Et qui nécessiteront des nouvelles autorités, un sens élevé du devoir ainsi que du pragmatisme. Mais aussi et surtout une personnalité plus affirmée et plus marquée, pour prendre les bonnes décisions.
Les électeurs maliens auraient-ils alors trouvé en IBK la personnalité capable de leur redonner confiance ? Une chose est sure, le principal intéressé affirme que s’il a le sens du compromis en lui, en revanche, il prévient qu’il est loin d’être « un mollasson ».
Juvénal Somé
Lefaso.net
