« Avoir dans son entourage un homme libre de ses jugements est indispensable à tout pouvoir. Le chef qui n’a autour de lui que des griots et des courtisans pour le flatter et l’applaudir est solitaire : il a beau partir, il ne rencontre que lui-même et a beau écouté, il n’entend que ses propres dires ». Ahmadou Kourouma, écrivain
Cette pensée doit être une source de méditation pour le tout nouveau président de la République du Mali, Son Excellence Ibrahim Boubacar Keïta alias IBK. Le bourdonnement de la ruche à l’époque a fait qu’il a quitté avec fracas son parti d’origine. Nous n’allons pas revenir sur les causes de son départ du parti dont il était issu. Mais dores et déjà, il doit être très vigilant et astucieux quand au choix des hommes avec qui il doit travailler. Avec cette pléthore de candidats malheureux à l’élection présidentielle de 2013, qui se sont ralliés à lui, il y a lieu de s’interroger sur les tenants et les aboutissants de cette alliance du bouc et de l’hyène. Où étaient ces hommes quand le tout nouveau président de la République faisait sa traversée du désert ? Maintenant que le pouvoir a changé de camp, c’est la ruée et la course calculatrice vers la nouvelle destination. Oui, ces hommes et ces femmes sont venus avec « armes » et bagages pour le soutien au candidat de la Coalition Le Mali d’Abord. Maintenant que la victoire est acquise, il reste la rétribution des uns et des autres. Il ne faut pas se leurrer, ces hommes et ces femmes qui se retrouvent aujourd’hui chez IBK cherchent à lécher leurs mains. Mais, que le tout nouveau président de la République fasse extrêmement attention pour ne pas tomber dans les mêmes erreurs du passé.
(Le Consensus à La Malienne qui a volé en éclats). Il faut qu’il soit fort et résistant face à certains d’entre eux suite à leurs doléances. Qu’il sache qu’au Mali, plus rien se sera fait comme avant. Les maliens ont enfin compris et ils ont désormais leurs yeux grandement ouverts. Ils veulent le changement à tout prix. De ce fait, avec ce flux migratoire au portail de Sébénicoro, les maliens peuvent-ils s’attendre à un réel changement ? De toutes les façons, la balle est dans le camp du tout nouveau président de la République. Le peuple lui regarde.
Que Dieu bénisse le Mali.
Mamadou Macalou