Financée par le Projet d’appui au processus électoral (PAPEM) du PNUD, cette campagne s’est déployée dans toutes les communes du district de Bamako et environ. Lors des différentes rencontres qui ont eu pour cadres les mairies, une place de choix a été donnée à la sensibilisation pour le retrait de la carte NINA. Pour obtenir un résultat intéressant, l’association a choisi de constituer un vivier des femmes et des jeunes dans chaque commune du district de Bamako pour réussir la mobilisation populaire le jour du scrutin.
Au terme du premier tour de l’élection présidentielle, le président de l’association a fait le point des activités de son association la semaine dernière. Pour Bissiry Coulibaly, la campagne a été l’occasion pour les groupes cibles cités plus haut de s’imprégner du processus électoral en général, ainsi que du vote et de ses enjeux dans la situation particulière que connait notre pays.
Dans sa recherche d’efficacité l’AMRTPE avait sollicité les services d’acteurs clés du processus électoral dans notre pays dont l’ancien coordinateur de la cellule d’appui au processus électoral Allaye Diall. Ces experts se chargeaient d’expliquer le mécanisme du vote. Ainsi l’électeur s’est familiarisé à travers ces rencontres avec le bulletin. Le jour du scrutin l’association a déployé dans les centres de votes plus de 75 personnes chargées d’assister les électeurs afin que ces derniers puissent voter facilement. Il ressort des observations faites sur le terrain que 70% des électeurs ne connaissaient pas leur bureau de vote malgré le message lancé plutôt par la direction générale aux élections (DGE).
Au rang des constats positifs, l’association a tout naturellement relevé la grande mobilisation des Maliens en général et des Bamakois en particulier le jour du vote. Cela a permis d’enregistrer le taux de participation le plus élevé aux élections dans notre pays depuis l’avènement de la démocratie. Le taux national de participation, selon les chiffres du ministère de l’Administration territoriale, est de 51,54%. Bamako de son côté a enregistré 61% de taux de participation.
Ce résultat est encourageant, selon le président de l’AMRTPE, pour les organisations de la société civile qui ont travaillé sans relâche afin de sensibiliser les citoyens sur l’utilité du vote. Le président de l’AMRTPE dira que le faible taux de participation naguère aux élections à Bamako (zone d’intervention de son association) était du à un déficit d’information et de sensibilisation.
Il a estimé que la stratégie adoptée par son association doit être prolongée pour maintenir l’affluence créée lors du scrutin dernier. Cependant, a t-il souligné en se référant au nombre important des bulletins nuls, le défi à révéler reste l’éducation sur la bonne manière de voter. Les efforts doivent donc être poursuivis pour enseigner au citoyen de s’orienter correctement dans l’identification de son bureau de vote et dans l’expression de son choix.
Les responsables du projet PAPEM ont félicité l’association pour son travail citoyen. Ils ont demandé à l’association de proposer un chronogramme de travail pour sensibiliser, éduquer et informer les Bamakois sur, entre autres, la loi électorale, le vote. Ce qui a été obtenu est en effet méritoire, mais perfectible.
M. A. TRAORE