Boubacar Sangaré dit Bahiny, secrétaire général adjoint de la section Urd de la commune I, non moins secrétaire général de la sous section 3 de Banconi, a fait l’objet d’une cabale le jour du 1er tour du scrutin présidentiel. Il a été injustement arrêté, emprisonné, par la suite, il a été libéré le jeudi 1er août faute de preuve. Il a accepté de nous expliquer son calvaire depuis son arrestation le 28 juillet jusqu’à sa libération le jeudi 1er juillet.
Sur fond de dénonciation calomnieuse par une femme d’un adversaire politique, Bahini Sangaré, très populaire en commune I a été arrêté le 28 juillet dernier. Après les enquêtes, il a été jugé innocent. Ainsi, il a recouvré sa liberté le jeudi dernier. Dans les détails, il a expliqué que vers 17heures au centre de vote de Banconi Zekènekorobougou, quand il était à coté des agents des forces de sécurité, une commissaire a donné l’ordre de l’arrêter pour fraude électorale. «Mon seul tort est d’avoir de l’argent sur moi. Comme si possédé de l’argent sur soi le jour du vote est un crime. Les agents de l’ordre m’ont conduit au 6ème arrondissement le jour du vote avant de me transférer à la sécurité d’Etat le même jour où j’ai passé une nuit infernale dans une cellule de deux mètres carrés avec d’autres personnes». A l’en croire, avant même des preuves irréfutables, il a subi des traitements inhumains. «A la sécurité d’Etat, on m’a interrogé sur la nature de l’argent que j’avais en poche. J’ai répété la même chose que j’ai déclarée au 6ème arrondissement. En tant que mandataire de mon parti, j’avais les perdiems des délégués et des mobilisateurs de mon secteur Banconi Zekénékorobou, plateau, Djèguinebougou qui s’élève environ à 900.000FCFA. Comme si cela ne suffisait pas, on m’a photographié avec cette somme comme si je suis un voleur de grand chemin» s’indignait t-il. Ensuite, le calvaire de Bahiny continua. Après 24 heures à la SE, il a été reconduit à nouveau au 6ème arrondissement pour être présenté devant le juge le mardi sur la base du procès verbal de la police qui portait sur la fraude électorale. Ainsi, précise- t-il, le mardi 30 juillet, il a été placé sous mandat de dépôt et conduit directement à la maison d’arrêt central de Bamako Coura. Après avoir passé deux jours en prison, Bahini a été présenté devant le juge du tribunal de première instance de la commune I pour son jugement.
Après des débats intenses qui ont duré trois heures, Boubacar Sangaré dit Bahini a été relaxé parce qu’aucune charge n’a été retenue contre lui. «On m’a remis mon argent et j’ai été libéré faute de charge contre moi. Le juge a même dit que c’est par manque de professionnalisme des agents de la sécurité que j’ai été arrêté et qu’il n’existe dans aucun texte que garder l’argent dans la poche est un crime», précisera-t-il.
Dans l’entendement de ce cadre de l’URD, son arrestation n’était qu’un complot politique contre lui pour ternir son image et cela en complicité avec les policiers.
Soulignons que son arrestation a mobilisé tout le peuple URD. Après avoir obtenu gain de cause, il a été accueilli en héro par les femmes et les jeunes de Banconi Zenekenkorobougou. Cela en reconnaissance de son combat pour le bonheur des populations de Banconi Razel. La population est loin d’oublier les gestes de bonne volonté de ce dernier qui se resument en opération de don gratuit de l’eau potable et le grattage, le nivellement, chaque année, des tronçons.
Oumar KONATE