Depuis le choix de la date du 28 juillet prochain pour la tenue de la présidentielle par les autorités de transition, le ministère de l’Administration Territoriale, de la décentralisation et de l’Aménagement du territoire, en partenariat avec les autres organes chargés de la bonne tenue du scrutin ont abattu un travail titanesque.
A moins de deux semaines du grand jour, hormis quelques imperfections dues à la situation de crise, tout est fin prêt pour la bonne tenue du scrutin.
La procédure d’établissement des listes électorales biométriques qui servent de document de base pour les électeurs a pris fin le 27 juin dernier au niveau de toutes les CAELE (Commission Administrative d’Elaboration des Listes Electorales).
La carte NINA servira comme carte d’électeur lors de la présidentielle. C’est sur la base du RAVEC (Recensement Administratif à vocation d’Etat Civil) qu’elle a été élaborée.
La remise des cartes NINA a officiellement démarré sur l’ensemble du territoire national et dans les missions diplomatiques et consulaires du Mali, le 28 juin dernier.
Quant au rythme du retrait, il est variable d’une localité à une autre. Mais, dans l’ensemble, il est heureux de constater que de plus en plus, les électeurs se déplacent pour leur retrait. Ainsi, depuis le 5 juillet dernier, dans un souci de transparence, la situation des cartes retirées est hebdomadairement communiquée par les gouverneurs de région.
En plus des 2500 équipes initialement déployées, le ministère de l’Administration Territoriale, de la décentralisation et de l’Aménagement du territoire prendra, très prochainement, selon nos sources, des dispositions particulières pour assurer la distribution des cartes NINA vers leurs titulaires. Il s’agit des déplacés, des réfugiés et d’autres personnes qui ont changé de lieu de résidence.
Concernant le recensement des réfugiés et déplacés maliens, le Comité de Pilotage auprès des pays d’accueil a fait son bilan.
Ainsi, au Burkina Faso, le Comité a enregistré 3496 électeurs potentiels et environ 4161 au Niger. Quant aux réfugiés en Mauritanie, la lenteur de la procédure d’autorisation de recensement n’a pas encore permis d’aboutir à ce jour à leur recensement exhaustif.
Le volet communication et formation ayant une importance capitale dans la réussite du processus électoral, de nombreux messages élaborés par la commission communication et validés par le Comité de Pilotage sont insérés dans les journaux et diffusés au niveau de la Télévision Nationale et dans différentes radios locales pour expliquer l’introduction de la carte NINA dans le processus électoral.
Parallèlement, les autorités administratives s’emploient depuis plusieurs jours à mobiliser les populations à travers des émissions explicatives sur les procédures d’établissement des listes électorales et la remise des cartes d’électeurs.
Aussi, l’organisation d’élections de bonne qualité exigeant principalement que les agents électoraux soient bien formés surtout en ce qui concerne l’introduction de la biométrie dans notre système électoral, plus de 125000 agents ont été mobilisés.
A noter que les opérations d’établissement des listes électorales sont effectives au niveau de tous les arrondissements des régions de Tombouctou et Gao. Ce qui prouve que les représentants de l’Etat sont à leur poste. En revanche, dans la ville de Kidal, ce n’est pas encore le cas, mais avec l’installation des autorités administratives le jeudi dernier, une évolution positive peut survenir dans les prochaines heures.
A noter que, sur le plan de la mobilisation des ressources, 49 millions de dollars ont été mobilisés et signés. Au niveau du PNUD, la somme mobilisée est 32,5 millions.
Il faut signaler enfin que les contraintes rencontrées par les différentes structures chargées de la bonne tenue de l’élection présidentielle sont essentiellement d’ordre sécuritaire, particulièrement dans la région de Kidal.
Dans les prochains jours, les structures chargées de la gestion du scrutin devront donc accomplir trois tâches : exécuter des opérations de remise des cartes NINA dans tous les villages, fractions, quartiers et les missions diplomatiques et consulaires, continuer l’élaboration du fichier électoral et former les agents électoraux.
Ahmed M. Thiam