En effet, la tenue de cette élection a toujours été un défi à relever pour les autorités de la transition et leurs partenaires étrangers. Mais réussir à tenir des élections apaisées, sans incident majeur, sans problèmes pouvant entacher les résultats du scrutin était un autre défi que les populations devaient relever.
Mais, au lendemain de cette élection, une chose fait l’unanimité : le bon déroulement du scrutin, sans incidents majeurs.
Aujourd’hui, la plus part des observateurs nationaux et même internationaux ont rendu public leurs rapports.
L’Union Européenne, considérée comme l’un des plus grands partenaires du Mali, par la voix de son chef de mission, Louis Michel, a rendu public son rapport.
Il a commencé par rendre un vibrant hommage au peuple malien pour sa grande mobilisation lors de ce scrutin. Car selon lui, c’est une première qu’il y ait autant de mobilisation lors d’une élection au Mali. Pour lui, le taux de participation à ce scrutin va dépasser la barre des 50%.
En plus, a-t-il dit, le scrutin s’est déroulé dans de bonnes conditions. Et il n’ya pas eu d’incident majeur pouvant entacher non seulement le bon déroulement que les résultats de ce scrutin.
Même son de cloche chez les observateurs de l’UEMOA et de la CEDEAO, qui ont aussi souligné dans leur rapport la bonne tenue des opérations.
Faut-il le signaler, le réseau APEM à travers le Pole d’Observation Citoyenne (POCE) a déployé 2100 observateurs sur le terrain à travers le Mali. Avec 1500 observateurs dans les bureaux et 600 autres en mouvement qui sillonnaient les différents centres de vote à travers Bamako et l’intérieur du pays.
Dans son rapport, le réseau APEM a assuré que de manière générale 96% des bureaux de vote couverts par ses observateurs ont été ouverts à l’heure.
Une grande mobilisation des électeurs a été constatée partout. Ce qui fera d’ailleurs dire au président du réseau que le taux de participation dépassera les 50% à cette élection. Une première au Mali.
Seulement, quelques petits problèmes ont été signalés ça et là notamment à Kidal et à Tombouctou où certains bureaux de vote ont été ouverts à 9 heures du fait de leur réaménagement pour des besoins de sécurité.
A l’ouverture des bureaux, les observateurs du réseau APEM confirment dans leurs rapports que l’ensemble des documents et matériels électoraux étaient en place de même que les membres des bureaux. Ce qui a permis le démarrage effectif des opérations à temps.
Hormis quelques disfonctionnements relevés ça et là notamment, le problème d’identification des bureaux de vote par les électeurs, les opérations se sont déroulées normalement sur toute l’étendue du territoire nationale sans incidents majeurs.
Une thèse corroborée par l’ensemble des observateurs nationaux et internationaux qui sont présents massivement au Mali.
Les Maliens prouvent leur maturité aux yeux du monde
Avant la tenue de cette élection, certains prédisaient le chaos, d’autres juraient la main sur le cœur que ce scrutin se déroulera dans un bain de sang total.
Certains même disaient que les conditions élémentaires sont loin d’être réunies pour que puisse se tenir cette élection. Ce qui a d’ailleurs conduit l’un des 28 candidats à se retirer de la course.
Cependant, cette situation n’a nullement entaché le scrutin. Encore moins entamer le morale et la détermination des maliens à voter pour élire un président qui dirigera le Mali pour les cinq années à venir à l’issue du vote populaire.
En effet, lors de la campagne, même si certains candidats et leurs militants ont souvent manqué de fair-play vis-à-vis des autres candidats, aucun incident majeur n’a été signalé lors de cette campagne de trois semaines durant laquelle, tous les candidats sont allés à la rencontre des Maliens, même dans les coins les plus reculés du pays.
Les militants des différents candidats se rencontraient souvent sur les mêmes lieux, mais aucun incident majeur, voire accrochage entre militants n’a été signalé durant cette campagne.
Même si certains militants s’étaient fait le loisir de déchirer les affiches de campagne du candidat qu’ils considéraient comme la plus grande menace de leur mentor, cette campagne aura été l’une des campagnes les plus fair-play que le Mali démocratique ait connu.
Bien que certains candidats, dans leurs discours de campagnes aient lancé des piques à leurs adversaires.
De mémoire de Malien, aucun scrutin n’avait connu un engouement pareil chez les électeurs.
Déjà, à peine une heure après l’ouverture des bureaux, de longues files d’attente étaient visibles devant les bureaux de vote. Car, les Maliens ont compris que la voix de chacun compte et sera déterminante lors de cette élection.
« Jamais, une élection n’avait mobilisée autant de monde. La mobilisation que j’ai vu en temps qu’observateur ma’ beaucoup impressionné. J’ai vu des électeurs déterminés, prêts à rester pendant des heures pour pouvoir voter. J’ai vu des vieux, des vieilles croulant sous le poids de l’âge, des handicapés, des jeunes, des femmes qui ont laissé toutes leurs occupations pour consacrer cette journée au scrutin », a expliqué le président d’un bureau de vote.
En effet, avec cette mobilisation, nombreux sont les observateurs nationaux et internationaux qui s’accordent à dire que celle élection a suscité une mobilisation historique et record au Mali.
Avant de reconnaitre qu’elle a donné une leçon aux autres pays.
Georges Diarra