Selon M. Louis Michel, les citoyennes et citoyens maliens qui ont clairement décidé de faire de cette élection une réappropriation de leur destin démocratique l’ont fait avec sérénité, calme et discipline, tout le processus électoral à été fondé sur la transparence. Le premier tour de l’élection présidentielle s’est déroulé dans un climat paisible’’, a souligné le chef de la Mission d’observation de L’UE.’’ On a pu constater une mobilisation importante de la population malienne qui dans certains endroits dépassait les 50 %. Il n’y a pas eu d’incidents que l’on peut qualifier de majeurs. Il y a eu de petites imperfections, souvent logistique, qui ne remettent pas en cause la légitimité du résultat’’, a indiqué Louis MICHEL.
Le chef de la MOE UE Mali a également lancé’ un appel au strict respect des résultats ‘’.Il faut que la population soit convaincue que l’acte fort qu’elle a posé par un comportement citoyen exemplaire soit respecté’’, a poursuivi M.MICHEL. Quant aux résultats, il faut attendre que le processus légal livre son verdict. Il ne serait pas convenable de donner des indications parcellaires qui seraient de nature à induire une perception erronée du résultat, ou qui susciteraient une exaltation populaire prématurée ou intempestive ‘’, a-t-il conclu.
Les principaux points de cette déclaration préliminaire sont les suivants :
Les électeurs ont participé en grand nombre à ce premier scrutin du 28juillet dont les opérations de vote ont été globalement bien menées. Un consensus politique fort, qui s’est exprimé dans un contexte de très grande liberté d’expression, notamment depuis la levée de l’état d’urgence, a permis la tenue de ces élections. Celles-ci sont issues de la volonté du peuple malien d’être gouverné par des autorités élues démocratiquement et respectueuses de l’Etat de droit. Le Ministère de l’Administration, de la décentralisation et de l’Aménagement territorial (MATDAT) a su organiser ces élections dans al transparence ; les observateurs de la MOE UE ont évalué positivement (qualitatifs « bon » et « excellent ») les opérations électorales à hauteur de 92% des 688 bureaux de vote (BV) observés ; dans le contexte de transition, la législation en vigueur propose un cadre suffisant pour l’organisation d’élections démocratiques conformément aux lois maliennes et aux obligations internationales en la matière. Le Mali a ratifié les principaux instruments internationaux et régionaux constituants les obligations internationales en matière d’élections.
L’engagement massif des Maliens pour la consolidation de la démocratie et la crise s’est traduit par un taux de participation plus élevé que par le passé.
Un total de 27 candidats a participé à cette élection présidentielle. Une seule candidate est engagée dans l’élection alors que les femmes représentent 50,1% des électeurs potentiels ; la campagne électorale a été active et s’est déroulée dans la sérénité. Des allégations de fraude ont été lancées par le front pour la sauvegarde de la démocratie et la république (FDR) ainsi que par l’union pour la république et démocratie (URD) durant la dernière semaine de campagne, à propos de la possible utilisation illégale du surplus des cartes vierges commandées par les autorités sur la base d’une estimation par définition imprécise. La MOE UE a immédiatement interpelé le MATDAT à ce propos. Celui-ci a rassuré les partis politiques, leur certifiant que ces cartes vierges sont stockées en France, chez le prestataire de service. Il a également garanti la sécurisation maximale des cartes dont la falsification serait impossible techniquement » a affirmé LOUIS MICHEL.
Mr MICHEL conclura que la mission souhaite s’assurer que le MATDAT respecte ses engagements, à savoir qu’à l’issue du processus de tabulation des résultats et de l’annonce des résultats provisoires, la traçabilité des résultats BV par sms offert aux Maliens, le recensement général des votes par la cour constitutionnelle ainsi que le traitement de toutes les contestations relatives aux opérations de votes et aux résultats provisoires est un défi notamment a cause de la contrainte de calendrier pour la tenue du second tour.
Abdramane Samaké (Stagiaire)
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Mission d’observation de l’élection présidentielle du Mali : Le CIP/UEMOA fait le point
Après le premier tour de l’élection présidentielle du Mali le 28 juillet dernier, M. Mélégué Traoré Vice président du Comité Interparlementaire de l’UEMOA, chef de mission était face à la presse pour faire le point de la mission d’observation de l’élection présidentielle au Mali. C’était mardi dernier dans la salle de conférence du grand Hôtel de Bamako, en présence des députés de l’UEMOA.
En effet, le Mali occupe une place importante au sein de l’Union Monétaire Ouest africaine, pour cause Bamako abrite le siège de son institution parlementaire, à savoir le CIP et le Mali a donné trois présidents au Comité Interparlementaire. Il y a de cela 10 jours le CIP a situé le cadre spécifique des missions d’observation des élections de l’UEMOA surtout quand il s’agit d’un Etat membre de l’Union tel que le Mali.
M. Traoré dans son adresse dira que nul n’aurait parié une poignée de cauris sur le formidable élan qui a porté le peuple malien vers les urnes et dans les isoloirs le dimanche passé. Les rencontres à tous les niveaux, le suivi des meetings et des déclarations des candidats, l’engagement frappant des maliens militants ont fait découvrir une réalité impossible à apprécier de l’extérieur et la particularité des observateurs de l’UEMOA. L’Union a désormais inscrit dans ses structures opérationnelles cette orientation. En ouvrant le chantier paix et sécurité en 2011, les chefs de l’Etat et de gouvernement ont donné une nouvelle dimension à l’intégration sous régionale. Du scrutin lui-même, quelques observations ont été faites sur le terrain par les députés de l’UEMOA membres de la mission dont le rapport officiel de la mission en donnera un tableau plus complet. Le chef de la mission dira qu’il leur a été donné de relever la particularité du système d’organisation des élections au Mali, par rapport à la majorité des autres pays, où l’administration territoriale, la CENI et la DGE interviennent. Mais il est hors de doute qu’un autre dispositif plus unitaire ou intégré pourrait donner des résultats encore plus qualitatifs. Mais sur le terrain M. Traoré mentionnerai quelques dysfonctionnements. Ainsi de la question de la liste électorale, si on met en rapport avec ce que les citoyens en attendent et avec leurs comportements en matière d’élection. En parcourant tout Bamako de Kayes à Kidal ce jour du scrutin, le premier spectacle frappant, était de nombreux citoyens cherchant dans la bousculade leur nom et leur photo sur le tableau numérisé. Mais surtout des électeurs désirant connaitre l’emplacement de leur centre ou de leur bureau de vote. Il a également souligné le comportement des électeurs qui attendent la veille ou le jour du scrutin pour se préoccuper. Il a aussi signalé que l’organisation elle-même devrait être améliorée pour être plus en phase de la réalité sociale. La question de l’isoloir a été réelle. Dans certains centres de Bamako, des tentes abritaient les bureaux de vote et l’isoloir était en plein air, donc la confidentialité du choix de l’électeur ne serait pas facile. Le chef de la mission dira que l’affluence était surprenante. La bonne organisation des bureaux de vote notamment la qualité et le professionnalisme des présidents et leur mode de gestion pourrait inspirer d’autres pays. Les observateurs, toutes missions confondues sont unanimes à saluer l’ambiance générale, comparable dans certains endroits à des festivités. M. Traoré dira que les maliens ont fait démentir les fameux spécialistes et autres experts de l’Afrique, qui parfois prétendent connaitre le continent et ses réalités plus que nous-mêmes. Avant de terminer il a salué l’accueil qui lui a été fait ainsi que sa délégation, la sérénité et la disponibilité du gouvernement, de l’Assemblée Nationale, des organisations de gouvernance électorale et toutes les autorités du Mali.
Mah Traoré