Course pour Koulouba 2013 : La victoire est tout simplement malienne

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Après la tempête, l’accalmie. C’est le climat qui prévaut au Mali actuellement grâce à la détermination des maliens pour  mettre fin à cette crise multidimensionnelle que notre pays n`a jamais connue. La seule issue de  l’ornière était celle des urnes. Cette leçon, les maliens l’ont comprise en formant des files indiennes devant les bureaux de vote pour élire un président de la république sans machettes, ni gourdins contrairement aux rumeurs qui envahissaient les rues de nos grandes villes.

 

election xA l’annonce de la date du premier tour de l’élection présidentielle,, on les croyait fous de penser  un tel « délire » : « Ce ne serait pas possible. Le nord n’est pas tout à fait sécurisé, la crise entre FDR et  pro putsch bat son plein à Bamako, le chef de la junte continue de menacer les acteurs de la scène politique,  le mois de Ramadan et la saison des pluies ne sont pas des périodes favorables pour des élections d’une telle importance ». Voilà   entre autres discussions qui nourrissaient les causeries de nos grins, des bureaux et même dans les transports publics. Malgré ces défis, une élection  a été certes organisée  avec un  taux  assez élevé 49% de participation, même si cela a été un véritable bulot de titan. Malgré  la pluie des cornes sur plusieurs bureau de vote, jeunes, vieux femmes alides et mêmes invalides se sont déployés vers les bureaux de vote. Tous avaient le même mot qui faisait frémir les lèvres : « Le changement ». Oui, ce mot est l’obsession de tout malien qui a vu le Mali  s’effondrer comme un royaume d’illusion dans les contes des mille et une nuits. Il fallait quelqu’un pour  changer ce destin tragique  illico sensu.  Le Mali  et ses partenaires techniques et financiers auraient beau injecter  des centaines de milliards dans ce business de vote, il serait compliqué sans cette volonté et manifeste de la population de mettre en place une gouvernement républicaine : «  J’ai hâte de revoir écrit sous le nom d’un homme : «Président de la république, chef de l’Etat »,  nous disait  un électeur en nous brandissant sa carte NINA comme un trophée de guerre.  Sans aucune complaisance, il  y a lieu de féliciter le peuple malien qui a décidé de se relever et de sortir la tête du trou dans lequel il était engouffré.

 

Au tout nouveau locataire de Koulouba, l’allégresse de sa victoire doit être de courte durée. Car il  aura  la lourde tâche de diriger ce grand malade aux blessures béantes. Il doit se fier aux médecins les plus expérimentés pour recoller  les morceaux avec acuité pour que plus jamais, les points de suture ne s’infectent. Ce président tant attendu par les maliens et la communauté internationale doit se garder de sauter la champagne. Il doit, dès l’annonce de sa victoire se mettre en tête qu’il n’est plus le président de son parti politique et alliés. Comme le dit l’adage Bambara : « Un seul doigt ne peut prendre un caillou ». Ces mots lui rappellent qu’il doit impérativement travailler étroitement avec toute personne ayant une compétence dans des domaines biens déterminés pour  relancer l’économie qui souffre des  toutes  les conséquences négatives de cette crise sans précédente, revitaliser une école qui agonise depuis deux décennies,  donner la chance aux milliers de jeunes diplômés sans emploi  qui ont fondé tout leur espoir sur lui en sortant massivement pour voter, éviter à nos populations rurales de manger des feuilles ou fruits sauvages  pour ne pas passer des journées et nuits entières avec  le ventre creux pendant les périodes de soudure, veiller à ce qu’on  ne vende plus les dons destinés aux populations démunies, faire tout pour que plus jamais, un malien ne meurt plus par faute de premier soin ou d’insuffisance de lit d’hospitalisation, plus jamais une femme ne meurt dans la charrette sur la route d’un centre de santé situé aux dizaines de kilomètres de son village pour donner la vie, comme nous le constatons sur le terrain.  Les maliens attendent  de ce gouvernement  le rétablissement de l’intégrité territoriale du pays, le retour sans délais de tous les réfugiés de guerre, que plus jamais un malien ne soit humilié devant le monde entier en lui infligeant des coups de fouet, en lui coupant les bras ou en les tuant comme des chiens  de le manière la plus lâche et cruelle qu’est la lapidation au nom d’une religion qu’on ne connait pas…. La liste des attentes des maliens  est loin d’être exhaustive.

 

Au nouveau président de République, les femmes de la presse écrite par la plume de l’Annonceur lui disent bienvenue, à condition que plus jamais un journaliste ne soit séquestré et torturé entre les murs de la S E, qu’un  journaliste ne passe  à tabac ou censuré  par ce qu’il a une ligne éditoriale qui dérange le pouvoir en place.

Christelle

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1 commentaire

  1. Bonjour,
    Félicitations au nouveau Président, Ibrahim Boubacar Keïta, pour le plébiscite obtenu de la part des électeurs Maliens.

    Désormais, vous avez le feu vert pour la création d’institutions fortes au Mali et pour la reconstruction et le développement durables du Mali.

    Mais, il ne peut le faire sans la quiétude, l’engagement et l’aide de tous les Maliens.

    C’est pourquoi la paix et la sécurité doivent être renforcées, de même, la réconciliation et l’unité sont, maintenant, indispensables pour avancer ensemble et bâtir un Mali prospère et solidaire avec l’assurance d’un bien-être durable pour ses filles et ses fils.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail: Webanassane@yahoo.com

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