Comment parer à l’inconstitutionnalité de cette élection et à la surprise inattendue du verdict des urnes ?

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Loin de s’inscrire dans une démarche militante ni partisane, on peut interpeller la cour constitutionnelle sur la privation illégale de ces centaines de milliers de femmes et d’hommes de leur droit à voter, car n’ayant pas obtenu leur carte NINA. Carte, dont les pouvoirs publics ont obligation d’en assurer la remise sinon la disponibilité à l’électeur, à tout moment.

Dès lors, même au nom d’un seul (électeur), on doit rectifier le tir, en autorisant illico presto tout citoyen muni d’une carte d’identité malienne (et peut-être d’autres pièces supplémentaires, comme l’acte de naissance ou le passeport) à voter.

A l’heure actuelle, sans surseoir à la tenue de cette élection, c’est une des manières efficaces de ne pas aller à rebours des droits constitutionnels du citoyen. Aussi les pouvoirs publics sont-ils interpellés. Aussi la cour constitutionnelle est-elle appelée. Aussi la CENI est-elle invitée à adopter la présente recommandation pour garantir l’expression légale, régulière et indiscriminée du suffrage du peuple. La validité de droit, du scrutin, en dépend.

Deuxième point d’interpellation. Le verdict de cette élection assure mathématiquement une surprise sans nom. En effet, comme la privation de la carte électorale NiNa n’est pas repartie (distribuée) de la même manière que les intentions de vote, sur le corps électoral, alors même si un candidat a dans la vie réelle plus de sympathisants, il peut en être autrement au sortir des urnes.

Et d’ailleurs, il en sera autrement, si on regarde le seul verdict des urnes. L’analyse du vote le suggère, la non-uniformité des distributions des probabilités (les intentions de votes) et des cartes d’électeurs dans la population des électeurs, et leur divergence, nous l’assure.

A ce titre aussi, le résultat peut surprendre fortement ou même donner à contestation. Car celui-ci ne coïncide pas avec les intentions de vote ni même avec des sondages corrects.

Alors double appel à Monsieur le Président de la République, à Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle, à Monsieur le Président de la CENI, de bien vouloir élargir le suffrage à toute la population en capacités de voter, pour qu’à l’issue des urnes, on puisse capter la volonté populaire, et faire se matérialiser son choix.

Sinon, ce serait tous ces efforts de publicité des différents protagonistes à cette élection, les efforts d’organisations du gouvernement, la prétention universaliste du suffrage, qui seraient frappés d’insignifiant et d’incohérence. Et le scrutin s’en trouverait caduc, pour peu que la Cour Constitutionnelle ne soit pas trop malentendante ni trop malvoyante ni trop pusillanime. Oui au suffrage universel ! Non au suffrage restreint ou censitaire, avec toutes les insatisfactions et contestations qui peuvent en découler.

 

Sikou Djibril SEMEGA

Château-Thierry, 23 Juillet 2013 (France)

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Ils ont été bêtes d’aller à cette élection truquée d’erreurs et de malversation militaire. Sanogo avait mis ses amis à des postes clés comme le president de la céni et le ministre de l’administration territoriale. Complot en vue.

  2. TOUS LES CANDIDTAS SAVAIENT BIEN LES IMPERFECTIONS DU VOTE BASE SUR LE RAVEC.
    ALORS EPARGNONS NOUS DE VOS SALADES. ON PERD DANS LA DIGNITE ET ON ACCEPTE LE VERDICT DES URNES.
    ALORS MONSIEUR SEMEGA DETROMPEZ VOUS, ET CONTINUEZ VOTRE COMBAT CAR LE PLAN JURIDIQUE, IL FALLAIT JETTER L’EPONGE COMME TIEBLE DRAME, AU MOINS CE SERAIT SINCERE.
    APRES CONTESTEZ DEVIENT AUTRE CHOSE.
    COURAGE DANS LA DIGNITE
    MERCI.

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