«Vous, jeunes ; vous, peuple, restez toujours sur vos gardes quand vous vous rapprochez des politiques maliens. Ils sont capables de volte-face à tout moment. Personne aujourd’hui ne connait et maitrise mieux Sikasso que moi». C’est en ces termes que le candidat de la Codem, Housseïni Amion Guindo, s’est adressé aux militants et sympathisants de son parti.
Ils étaient tous là, déterminés et impatients de l’arrivée de Poulo. A 16h30, un immense bain de foule l’a accueilli à 15 km de Bougouni. Une caravane de jeunes sillonne avec lui les artères principales de la ville avant de regagner le stade Municipal de ladite localité, où l’attendaient les fans et sympathisants de la Convergence pour le développement du Mali (Codem). C’est sur les notes musicales d’artistes locaux que le candidat fait son entrée dans le stade, sous les ovations d’un public enthousiasmé par la fièvre de la campagne électorale. «Poulo, président ! Poulo, président ! », scande la foule de militants, chacun voulant le toucher de la main.
Devant une telle mobilisation, les initiateurs du meeting ne pouvaient qu’être heureux. Tour à tour, le secrétaire général de la jeunesse Moussa Diakité, El hadj Ibrahim Traoré Opérateur économique, et la présidente des femmes de la Codem de Bougouni ont vanté les mérites du candidat de la coalition.
Parlant du choix de Poulo pour cette élection, la présidente des femmes de la Codem de Bougouni déclare que ce choix est celui de la raison, de l’engagement, du dévouement et de la responsabilité. “On veut un vrai changement, il n’y a pas de travail dans le pays, il y a une minorité qui s’accapare des biens du pays”, déclare Ousmane Sidibé, un habitant de Bougouni.
“La Codem est un parti de paix et de développement, c’est ce parti qui a su réconcilier tous les Maliens”, a déclaré N’tji Diallo, un chauffeur de taxi de 25 ans.
Mariam Keletigui Diakité, un autre supporter de la Codem âgé de 22 ans a, pour sa part, souhaité “que les résultats des urnes soient acceptés par tous et qu’il n’y ait pas de violence”.
“Dans les pays où la vie politique est bipolaire, cela a un sens, mais pas au Mali”, où les partis politiques sont très nombreux et où l’opposition est “en rangs dispersés”, critique l’homme politique Mamadou Diarra, du mouvement “les Cols Bleus”.
Prenant la parole, Poulo se dit confiant et rassuré par cette marge de gratitude et les a remercié pour leur mobilisation, avant de formuler le vœu qu’elle se concrétise dans les urnes dimanche prochain. Il a sévèrement critiqué le parti pris d’une certaine couche de l’armée au profit d’un candidat, a rappelé le rôle et la neutralité de l’armée qui est une armée républicaine au service de son peuple. « Moi Poulo, je ne fais pas de promesse électorale. Le tournant générationnel est là, la Codem demeure et reste leader dans la région de Sikasso. De notre programme, il n’y a aucune ambigüité. Nous sommes le parti de la démocratie concrète. Notre parti, si jeune qu’il soit, est ancré dans le monde des paysans, des femmes, des jeunes et des autres couches sociales de notre société».
Son programme vise à préparer les meilleures conditions possibles pour cette transmission générationnelle. L’ampleur de la crise nécessite une stratégie à moyen et long termes. Il s’agit d’identifier le type de croissance qui contribuera à créer de la richesse, à résorber le chômage et à faire face à l’évolution démographique. Pour ce faire, des fondamentaux doivent être mis en place : un édifice institutionnel solide, une administration réformée, une justice efficace, un système de santé rénové, une décentralisation et une structure éducative réadaptée. Tout cela ne peut se faire sans une amélioration des compétences. Nul développement n’est possible sans innovation et nulle croissance sans compétitivité.
Sikasso reste une zone politiquement stratégique pour Poulo qui devra faire face au défi de la consolidation de sa position dans cette région considérée comme son fief. Nantie d’un poste de député dans la circonscription, la Codem s’y est fortement implantée pendant ces dernières années.
Gérard Dakouo
Envoyé spécial
Sale traitre, tu n’es qu’une fabrication de ATT. Comme si tu n’es pas politicien, tu accuses les autres. Sikasso ne t’appartient pas c’est le Mali.
Du n’importe quoi, cet type n’a pas pu gérer un établissement à plus forte raison un Etat.
Du n’importe quoi, cet type n’a pas pu gérer un établissement à plus raison un Etat.
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