Le Réseau APEM a été créé le 3 novembre 1996, et a été agréé par le Gouvernement Malien, à travers le récépissé n°915/ MATS/ DNAT obtenu auprès du Ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, le 27 novembre 1996. Il regroupe actuellement 52 Associations et ONG parmi les plus représentatives dans les domaines de la défense des droits de la personne humaine, du développement humain durable, de l’Etat de droit et de la démocratie, qui ont décidé d’unir leurs efforts afin de contribuer de manière efficiente à la réussite de la démocratie, de la bonne gouvernance, du processus électoral, ainsi, que des questions liées au suivi, à la supervision et à l’observation citoyenne des élections.
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Octobre 2013
SOMMAIRE
Sigles et Abréviations ………………………………………………………………….…………………. 4
RESUME ……………………………….…………………………………………………….……………. 5
Rappel des Objectifs ………………………………………………………………………….…………… 6
Activités du projet …………………………………………………………………………….…….……… 6
INTRODUCTION ……………………………………..…………………………………………….……. 7
CONTEXTE GENERAL ………………………………………………………………………….….…. 8
DEFIS ……………………………………………………………………………………………………. 9-10
OBSERVATION DE LA PREE ELECTORALE………………………………………………..……… 11
Etablissement des listes électorales………………………………………………………………….…. 11
Retrait/Distribution des cartes NINA…………………………………………………………….… 12
Dépôts des candidatures………………………………………………………………………………. 12
Campagne électorale …..………………………………………………………………………………. 13
Acheminement du matériel électoral…………………………………………………………………. 13
Remarques spécifiques………………………………………………………………………………….. 13
Recommandations…………………………………………………………………………………….. 14
OBSERVATION DU 1er TOUR DU 28 JUILLET 2013………………………………………….…. 15
Présentation du POCE …………………………………………………………………………………. 15
Mission du POCE …………………………………………………………………………………….…. 15
Organisation – Fonctionnement du POCE ……………………………………………………………. 16
Actions ciblées du POCE ……………………………………………………………………………….. 16
Visites du POCE ……………………………………….………………………………………………. 17
Conclusions à la veille du 1er tour …………………………………………………………………… 18
RECOMMANDATIONS LORS DU 1ème TOUR DE L’ELECTION PRESIDENTIELLE……… 18
Aux organes de gestion électorale…………………………………………………………………… .. 18
Aux candidats……………………………………………………….……………………………………. 18
Aux leaders d’opinions ………………………………………………………..………………………… 19
Aux forces armées et de sécurité ………………………………………………………………………… 19
Aux citoyens ………………………………………………………………………………………….…… 19
A tous les acteurs .. ………………………………………………………………………………………. 19
ANALYSE DES DONNEES DE MALIVOTE LORS DU 1er TOUR ………………………………. 20
Horaires des rapports …………………………………………………………………………………… 20
Informations pertinentes – rapports ……………………………………………………………………. 20
Informations pertinentes – Analyse ………………………………………………………………… 21-22
Taux de participation ……………………………………………………………………………………. 23
Ouverture des bureaux de vote ………………………………………………………………………… 24
Déroulement des Opérations de vote ……………………………….……………………………. 25-26
Clôture des bureaux de vote ……………………………………………………………………………. 27
Dépouillement ……………………………………………………………………………………………. 28
Impression globale des Observateurs ……………………………………………………………….…. 29
RESULTATS DU MINISTERE DE L’ADMINISTRATION TERRIORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE SUR LE 1er TOUR DE L’ELECTION PRESIDENTIELLE DU 28 JUILLET 2013 ……………………………………..… 30-31
RESULTATS DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE SUR LE 1er TOUR DE L’ELECTION PRESIDENTIELLE DU 28 JUILLET 2013 …………………………………………………………….. 32
OBSERVATION A LA VEILLE DU 2ème TOUR DE L’ELECTION PRESIDENTIELLE …… 33
Motifs de satisfaction …………………………………………………………………………………… 33
Dysfonctionnements – Insuffisances ………………………………………………………………… 33
Défis à relever …………………………………………………………………………………………….. 33
DECLARATION PRELIMINAIRE DU 2ème TOUR DE L’ELECTION PRESIDENTIELLE ……34
Faits marquants …………………………………………………………………………………………. 34
Motifs de satisfaction ……………………………………………………………………………..……… 35
Dysfonctionnements – Insuffisances …………………………………………………………………… 35
Enseignements tirés du processus ……………………………………………………………………… 35
Félicitations …………………………………………………………………………………………….. 36
Recommandations …………………………………………………………………………………… 36-37
ANALYSE DES DONNEES DE MALIVOTE LORS DU 2ème TOUR ………………………….… 38
Procédures d’ouverture des bureaux de vote ………………………………………………..…… 38-46
Déroulement des Opérations de vote ……………………………….…………………………… 47-53
Vote des personnes handicapées……………………………………………………………… 54-55
Clôture des bureaux de vote ……………………………………………………………………… 55-58
Procédures de dépouillement ………………………………………………………………………. 58-63
Impression globale des Observateurs ………………………………………………………………. 63-65
Estimations des taux ……………………………………………………………………………………. 65
RESULTATS DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE SUR LE 2ème TOUR DE L’ELECTION PRESIDENTIELLE DU 11 AOUT 2013 …………………………………..………………………….. 66
CONCLUSIONS FINALES ………….. …………………………..………………………..………. 67-68
RECOMMANDATIONS FINALES ………….. …………………………………………..…….… 69-71
ANNEXES
Déclaration à la veille du 1er tour de l’élection présidentielle ……………………..…………… 72-75
Déclaration préliminaire du 1er tour de l’élection présidentielle ……………………………… 75-77
Déclaration à la veille du 2ème tour de l’élection présidentielle..…………………………………. 77-80
Déclaration préliminaire du 2ème tour de l’élection présidentielle……………………………… 80-83
REPERTOIRE DES ALERTES TRAITEES – 1er TOUR DU 28 juillet 2013…………………….… 83-84
REPERTOIRE DES ALERTES TRAITEES – 2è TOUR DU 11 août 2013………………….. …… 85-88
Déclaration intermédiaire …………………………………………………………………………… 89-96
ACTES DE RECONNAISSANCE
Lettre du Premier Ministre, Chef du Gouvernement ……………………………………………… 97
Lettre du Ministre de l’Administration Territoriale ……………………………………………… 98
Lettre du Ministre de la Famille, la promotion de la femme, et de l’enfant ……………………… 99
Lettre du Conseil National de la Société Civile ……………………………………………………… 100
Lettre du Parti politique Yelema ……………………………………………………………………… 101
Lettre de l’ONG One World UK ………………………………………………………………….. 102
RESUME
Le Programme intitulé «Appui au processus Démocratique par l’observation citoyenne de la pré-électorale et des élections Présidentielles et législatives de 2013 (1er et 2ème Tours) au Mali », est une initiative du Réseau ONG d’Appui au Processus Electoral au Mali (Réseau APEM) qui a pour mission essentielle d’améliorer le cadre d’organisation et de mise en œuvre du processus électoral, la formation de la société civile malienne pour l’ancrage de la démocratie et la promotion d’élections libres, transparentes et crédibles.
Ce programme du Réseau APEM a bénéficié du financement de :
l’USAID, à travers le NDI, pour la prise en charge de 50 Superviseurs pour l’observation de la période préélectorale de l’élection présidentielle 2013,
l’USAID, à travers le NDI, pour la prise en charge de 50 Superviseurs et 500 Observateurs pour le 1er tour et de 50 Superviseurs et 500 Observateurs pour le 2ème tour de l’élection présidentielle 2013,
One World UK, l’Ambassade des Pays Bas et Oxfam pour la prise en charge de 1.000 Observateurs pour le 1er tour et de 1.000 Observateurs pour le 2ème tour de l’élection présidentielle 2013,
l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) pour la prise en charge de 500 Observateurs pour le 1er tour et de 500 Observateurs pour le 2ème tour de l’élection présidentielle 2013,
le Programme d’Appui au Processus Electoral au Mali (PAPEM/PNUD) pour la prise de 9 Superviseurs et 100 Observateurs pour le 1er tour et de 9 Superviseurs et 100 Observateurs pour le 2ème tour de l’élection présidentielle 2013.
D’une durée de six (06) mois (Juillet – Décembre 2013), le Programme intitulé « Appui au processus Démocratique par l’observation citoyenne de la pré-électorale et des élections Présidentielles et Législatives de 2013 (1er et 2ème Tours) au Mali», a été mis en œuvre à travers cinq (05) axes d’intervention prioritaires à savoir :
- l’observation de la phase préélectorale de l’élection présidentielle 2013,
- la surveillance des opérations de distribution/retrait des cartes NINA ;
- la formation et le déploiement de 4.200 observatrices/observateurs lors des deux tours de l’élection présidentielle,
- la formation et la mise en place d’une Equipe de Veille et d’Analyse (EVA) de vingt-six (26) jeunes femmes et hommes, coordonnée par un jeune expert en TIC,
- la remontée, l’analyse et le traitement des données d’observation par sms/voix, et
- la publication et la diffusion d’un rapport national d’observation électorale
Dans sa mise en œuvre, le présent projet a couvert le territoire national ; y compris la région de Kidal. Il a permis au Réseau APEM, l’utilisation et la valorisation de l’expertise de ses membres : le Bureau Exécutif National, les Coordinateurs Régionaux, les points focaux au niveau des cercles et les équipes d’Experts dont les efforts ont été déterminants pour la réussite de l’élection présidentielle 2013 au Mali.
Il a aussi bénéficié du soutien constant et dynamique du Ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, la Délégation Générale aux Elections, la Commission Electorale Nationale Indépendante, le Conseil National de la Société Civile, la Fédération des Associations des Personnes Handicapées, et les 52 Associations et ONG membres du Réseau APEM, les membres des coordinations régionales et les membres du Bureau Exécutif National du Réseau APEM.
Il a également bénéficié de l’expertise technique du NDI pour le traitement avancé des données issue de la plateforme malivote.com, de l’ONG One World UK pour la conception et la mise en œuvre de la plateforme intitulée www.malivote.com, l’opérationnalisation du Pôle d’Observation Citoyenne Electoral (POCE), ainsi que l’accompagnement des experts et personnes ressources sénégalais supporté par OSIWA.
RAPPEL DES OBJECTIFS DU PROJET :
Le présent programme a pour objectif général de contribuer à la restauration et à l’enracinement de la Démocratie au Mali par l’observation citoyenne de la préélectorale de l’élection présidentielle et Législatives de 2013 (1er et 2ème Tours) au Mali».
Plus spécifiquement, il s’agit de :
ü Surveiller avec professionnalisme et rigueur les différentes étapes du processus électoral afin d’éviter les contestations et les crises politiques en vue de garantir l’acceptation des résultats par les acteurs politiques en compétition,
ü Accroître et renforcer la confiance de l’ensemble des acteurs de la classe politique à la crédibilité du processus électoral par la production et la publication des rapports de l’observation électorale nationale.
ACTIVITES DU PROJET
Dans le cadre des présentes présidentielles de 2013, le Réseau APEM a mené les activités suivantes :
Le renforcement institutionnel,
La production des supports et Kits de l’observateur national non partisan,
La production des thématiques de la formation,
La formation des formateurs d’observateurs à Bamako,
La formation des observateurs dans les régions
La formation des observateurs dans les cercles,
L’observation préélectorale de la présidentielle 2013,
La validation du plan de déploiement des observateurs (1er et 2ème Tours),
La mise en place du Pôle de l’Observation Electorale Citoyenne (1er et 2ème Tours),
Le Déploiement de 4.200 Observateurs, dont 2.100 lors du 1er tour et 2.100 lors du 2ème tour de l’élection présidentielle 2013, bâti autour de la carte électorale pour le paramétrage et le codage des observatrices/observateurs et les superviseurs par l’Equipe de Veille et d’Analyse (EVA)
Le Déploiement de 184 Superviseurs chargés d’encadrer les 4.200 Observateurs,
La publication du Rapport d’observation préélectorale de la Présidentielle 2013,
La publication des déclarations et Communiqués de presse sur le scrutin présidentiel des 28 juillet et 11 Août 2013,
La publication du Rapport Intermédiaire sur l’observation électorale nationale citoyenne du scrutin présidentiel des 28 juillet et 11 Août 2013,
La publication de l’œil de l’Observateur sur l’observation électorale nationale citoyenne du scrutin présidentiel des 28 juillet et 11 Août 2013, et
La publication du Rapport général de l’observation nationale citoyenne de l’élection La publication du Rapport général de l’observation nationale citoyenne de l’élection présidentielle 2013 au Mali.
CONCLUSIONS FINALES
Pour le scrutin présidentiel, dont le déroulement a été observé à temps réel par les observateurs du réseau APEM, on peut dire que les nouvelles technologies de la communication n’acceptent plus de frontières. L’apport du téléphone portable a été, de ce fait, décisif pour le POCE, expérimenté par le réseau APEM, et qui a mis en synergie les acteurs de la société civile, lesquels, pour la première fois, au cours d’une consultation politique, ont eu accès direct aux autorités chargées de la gestion du processus électoral qui, à leur tour, ont pu influer positivement le cours des événements en agissant directement sur le terrain.
Comme les journalistes, sur un théâtre de reportage, qui envoient directement des éléments à leurs stations ou journaux, les observateurs du réseau APEM, via le POCE, déployés sur le terrain, ont pu transmettre, à temps réel, des données, récoltées dans les bureaux de vote, à travers les différents plateaux de la plate-forme électorale.
Cela a incontestablement donné à ce scrutin un visage crédible et propre. Il s’agit là d’un apport indéniable de la technologie qui a permis au POCE de disposer des outils viables et performants qui ont favorisé le suivi correct, réel et rapide des opérations de vote, dans l’ensemble du pays. Et cela, grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Le téléphone portable, à partir desquels les SMS ont été envoyés au POCE, a fait ses œuvres. De plus, l’internet, la toile mondiale, a également apporté son soutien à ce scrutin, permettant ainsi aux acteurs de la société civile, sous la férule du réseau APEM, en collaboration avec ses nombreux partenaires techniques et financiers, d’expérimenter une nouvelle expérience en matière de surveillance électorale: allier l’observation à la technologie.
A partir des données recueillies sur le terrain, il a été possible, en temps réel, de disposer, par SMS, des informations crédibles et vérifiables qui, une fois transmises pour traitement et analyse aux différentes chambres du POCE, ont permis d’apporter des corrections aux dysfonctionnements apparus durant le scrutin.
Cette nouvelle approche, innovante et pratique, met fin à une pratique, désormais rétrograde qui consistait à une approche attentiste, celle de produire, des jours après le scrutin, un document relatant les faits sur le déroulement du vote.
« Autre mœurs, autre temps », dit-on. Aujourd’hui, grâce au POCE, il est désormais possible d’opérer des calibrages, à partir de la réalité du terrain, d’opérer des correctifs, au fur et à mesure que les opérations de vote se déroulent, et d’y apporter, plus rapidement, des correctifs. Par le POCE, à travers ses trois plateaux techniques, c’est une forme d’observation qui est née, celle plus citoyenne et plus dynamique capable d’assurer un contrôle efficace en matière électorale.
Le POCE, qui est une initiative du réseau APEM, a mis en synergie les acteurs de la société civile et les responsables chargés de la gestion du processus électoral, bénéficiant de l’apport technique et financier de nombreux partenaires, a su profiter de l’utilisation des NTIC pour apporter une meilleure visibilité sur le déroulement du scrutin.
Tout a été possible grâce à la volonté des acteurs de la société malienne de travailler ensemble et de ceux des autorités en charge du processus électoral de rendre plus propre et plus convenable le travail qu’elles effectuent sur le terrain.
C’est désormais une prise de conscience collective qui fera alors que rien ne sera plus comme avant au Mali. Face aux nombreux défis auxquels le scrutin présidentiel était confronté, eu égard à la crise aiguë qu’a connue le pays, le POCE, par ses succès, a crédibilisé du vote du citoyen. Ce dernier, par le sursaut de conscience qui en a résulté, est devenu maître de son destin. La grande affluence, lors de ce scrutin, jamais égalée lors d’une consultation politique dans le pays, en est une parfaite illustration de cet nouvel esprit démocratique.
L’adresse du ministre de l’administration territoriale, le général Moussa Sinko Coulibaly, à l’endroit du réseau APEM et ses différents partenaires, pour saluer leur « effort d’accompagnement » du processus électoral, ouvre une nouvelle ère de collaboration entre autorités nationales et acteurs de la société dans le cadre de la gestion du processus électoral.
Les résultats officiels provisoires, transmis par le ministère de l’administration territoriale, concernant les chiffres sur la participation des femmes, des personnes handicapées et du taux d’affluence, attestent de la fiabilité et de la crédibilité de l’approche utilisée par le POCE, à travers le réseau APEM.
Outre, les campagnes de sensibilisation, concoctées par le POCE, en direction des partis, des candidats et des citoyens, relativement à l’apaisement politique souhaité, ont favorablement produit leurs effets, dès lors que le candidat malheureux au second tour, dans la plus grande surprise, s’est rendu au domicile du grand vainqueur du scrutin pour le féliciter officiellement de sa victoire. Une démarche politique saluée par tous les observateurs comme un signe évident de la stabilité sociale et politique du pays qui est à mettre au crédit du POCE, via le réseau APEM, qui a réussi une grande prouesse en la matière.
La réussite de ce scrutin présidentiel constitue une étape décisive dans la résolution de la crise, notamment la recherche de la paix et la réconciliation nationale. Le POCE en appelle ainsi à la mobilisation de tous les acteurs pour la réussite de ce scrutin.
Le Réseau APEM ne manquera pas une fois de plus de remercier l’ensemble de ses partenaires techniques et financiers notamment l’USAID, NDI, OXFAM, OSIWA, ONE WORLD UK, OIF, l’Ambassade des Pays-Bas, PATM – AECOM et le PNUD/PAPEM pour leur appui inestimable
RECOMMANDATIONS FINALES
Au regard de ces constats et à l’entame des élections législatives, le Réseau Apem recommande :
A l’Etat
- de renforcer la sécurité des électeurs en général et dans les régions du Nord en particulier les localités de Gao et Kidal,
- de renforcer la sécurité des opérations de vote,
- d’améliorer la communication autour des étapes du processus électoral,
- de communiquer sur le processus électoral dans les langues nationales,
- de veiller à un traitement judicieux des transferts effectués lors de la révision exceptionnelle du fichier électoral,
- de continuer la distribution efficiente des Cartes NINA, surtout aux populations déplacées et réfugiées de retour dans leurs zones de résidence,
- de mettre en place un dispositif sécuritaire (Etat, Minusma) prévenant toute velléité de trouble avant, pendant et après le scrutin ;
- de créer les conditions idoines pour l’accès facile des personnes handicapées aux centres et bureaux de vote ;
- d’améliorer les niveaux et aptitudes des agents électoraux pour une meilleure organisation et un meilleur encadrement des bureaux de vote.
Aux organes de gestion des élections
– de faire preuve d’une plus grande neutralité ;
– de veiller à empêcher toute tentative et cas de fraude électorale ;
– d’assurer la gestion transparente des cartes Nina non personnalisées ;
– d’assurer la gestion transparente des cartes Nina non retirées.
A la DGE
- de rééditer le système d’identification des bureaux de vote utilisé lors de la présidentielle 2013,
- d’améliorer et renforcer les équipes d’appui pour l’identification des bureaux de vote.
A la CENI
– de veiller à la présence effective de ses délégués dans tous les bureaux de vote,
– de communiquer davantage avec la société civile et les médias sur ses activités,
– de renforcer la collaboration avec les autres organes de gestion des élections,
– de renforcer la collaboration avec les missions d’observation nationale, sous-régionale, régionale et internationale, pour la pleine réussite de leur travail sur le terrain.
Aux partis politiques et candidats en lice :
– de sensibiliser les électeurs à adopter des comportements citoyens conformes à l’Etat de Droit,
– d’œuvrer pour des élections législatives démocratiques, crédibles, pacifiques et apaisées,
– d’inscrire toute contestation possible dans le cadre légal,
– de respecter le Code de bonne conduite des partis politiques,
– de sensibiliser leur électorat afin de prévenir les violences lors des campagnes électorales,
– d’éviter toute déclaration prématurée quant à leur victoire avant la proclamation officielle des résultats,
– d’éviter les affichages anarchiques, et surtout sur les panneaux de signalisation routière.
Aux leaders d’opinion et de la société civile :
– de sensibiliser davantage les citoyennes et les citoyens pour une participation massive et équitable,
– de lancer un ultime appel au sens de la responsabilité à l’endroit de l’ensemble des acteurs du processus électoral,
– de bannir les consignes de vote, qui sont de nature à troubler la tranquillité et la paix sociales,
– de prêcher la paix et la tolérance, et
– de s’impliquer davantage dans le processus électoral
Aux forces armées et de sécurité:
– d’assurer la mise en place d’un dispositif sécuritaire (Etat, Minusma) prévenant toute velléité de trouble avant, pendant et après le scrutin ;
– d’éviter toute immixtion sur la scène politique, contraire au devoir de réserve du militaire et à l’esprit d’une Armée Républicaine.
Aux citoyens et électeurs
– de sortir massivement pour voter en faveur du candidat de leur choix,
– de s’abstenir et de rejeter toutes formes de violence avant, pendant et après le scrutin,
– un plus grand respect de la liberté de vote,
– une forte mobilisation pour un vote massif et de qualité ainsi que pour un scrutin apaisé,
– le respect du choix de chaque électeur,
– la dénonciation de toute fraude ou tentative de fraude et de toute infraction, en général, aux autorités compétentes en la matière.
A tous les acteurs :
– d’intensifier considérablement les activités de sensibilisation électorale et d’éducation civique ; pour une appropriation véritable de la démocratie par les citoyennes et citoyens du Mali,
– de pérenniser l’observation électorale citoyenne à travers la poursuite et le renforcement des missions et activités du Pôle d’Observation Citoyenne Electorale (POCE), véritable outil de veille et d’analyse des OSC maliennes sur la gouvernance démocratique, le processus électoral, l’IEC électorale et civique, la participation citoyenne, surtout des femmes et des jeunes ainsi que la surveillance des élections pour davantage renforcer la crédibilité des acteurs au processus.
Aux missions d’observation électorale
– un déploiement massif sur le terrain,
– une meilleure collaboration sur le terrain,
– le respect du code de conduite des observateurs.
Au Comité national de l’égal accès aux médias d’Etat :
– d’assurer un égal et équitable accès des Candidates et des Candidats aux médias d’Etat dans le cadre de leur campagne,
– de faire le monitoring des médias.
Au Conseil Supérieur de la Communication :
– d’assurer un meilleur encadrement des réseaux sociaux lors des élections, et surtout lors de la campagne électorale,
– d’assurer un meilleur encadrement des radios de proximité dans le cadre de la proclamation des résultats,
Aux médias :
– de veiller au respect strict de la loi, de l’éthique et de la déontologie.
Le Réseau Apem en appelle solennellement au sens de responsabilité de tous les acteurs afin que les prochaines élections législatives se déroulent dans les meilleures conditions de transparence, de crédibilité et de paix, dans l’intérêt du peuple malien.
Enfin, le Réseau Apem remercie tous les partenaires techniques et financiers qui ont soutenu l’élection présidentielle, et qui ne ménagent aucun effort pour appuyer les élections législatives des 24 novembre et 15 décembre 2013.
Bamako le 31 octobre 2013
Le Président
Ibrahima SANGHO