Après s’être imprégné de la plupart des résultats à travers son QG, résultats largement favorables à IBK, Soumaïla Cissé s’est comporté en vrai démocrate. Il s’est déplacé en personne pour aller féliciter son rival à domicile tout en reconnaissant sa défaite. C’était du moins le souhait de tous les maliens, amis et partenaires épris de paix et de démocratie. Bon nombre de citoyens pensaient autrement de Soumi Champion.
Faut-il rappeler que, IBK « KANKELETIGUI ou Ladji Bourama» ne sera pas seul a dirigé le pays. En outre, tous les maliens sont appelés a l’accompagné jusqu’au bout. On titre le chapeau a IBK, mais qu’il face bien attention aux vautours puisqu’il est entouré d’eux. Dès la proclamation des premières tendances du 1er tour qui avait favorisé le candidat du RPM, une vague d’opportunistes se sont coulés à flot pour remplir la mare du RPM, juste qu’à ce qu’elle soit débordée. Certains sont arrivés même à trahir leurs formations politiques pour mieux se positionner auprès du vainqueur. Et si Soumi avait contesté le résultat du 1er tour, il avait ses raisons. Car, pour lui, le Mali n’est pas arrivé d’abord au stade de plébisciter un candidat lors d’une élection, pour qui connait bien la mentalité des Maliens en matière de vote. Certes, le taux a grimpé pour la présidentielle qui vient de tourner sa page le dimanche dernier. Il avait le plein droit de le faire, en tant que Malien et candidat à la fois. Cela ne signifie pas qu’il déteste IBK, sinon si c’était une question de tête, il n’ose se rendre chez son challenger pour saluer sa victoire et avec allégresse. IBK n’est point un ennemi de Soumi, mais plutôt un compagnon. C’est pour quoi, lors de sa conférence de presse qu’il a tenue hier à l’hôtel Salam, il a salué la victoire d’IBK. Par contre, Soumi a nonobstant déploré « l’instrumentalisation de l’armée, la religion musulmane et la stigmatisation raciale ». Car pour lui, les élections constituent une fête, mais certains ont tout fait pour la gâcher. Le candidat malheureux n’envisage pas de faire recours devant les juridictions. Car, en réalité, il sait déjà qu’il a perdu tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. « Je n’engerai aucune procédure judiciaire auprès de la cour constitutionnelle ». C’est un Soumi gai et décontracté qui a fait une entrée fracassante dans la salle Marhaba de l’Hôtel Salam. Une salle qui était pleine à craquer des dizaines des militants de l’URD qui scandait son nom. Avant même la proclamation officielle des résultats, le candidat de l’URD vient une fois de plus surprendre les gens. Après être passé chez son adversaire pour lui serrer la main en guise de félicitation. « Soumaïla » vient une fois de plus que ce n’est pas pour rien que ses partisans le qualifient de champion.
Malgré sa défaite, il faut le reconnaitre qu’il reste un champion incontestable de la démocratie. A cause de ses gestes, certains fanatiques de la politique ont su mettre de l’eau dans leur vain. Devant la presse nationale et internationale, Soumaïla Cissé a remercié les électeurs du Mali, des camps de réfugiés et de la diaspora. Il a rassuré l’opinion qu’il ne serait jamais un catalyseur d’une crise post électorale : «Je veille et je veillerai toujours à ce que la cohésion sociale et la stabilité règnent sur le Mali qui m’est très cher. », a-t-il dit tout en déclarant qu’il n’engagerai aucune procédure judiciaire auprès de la cour constitutionnelle pour contester le résultat des la bataille qui l’opposait à IBK.
Il a malgré tout, déploré la manière dont certains partis politiques ont mené la campagne électorale qui, selon lui, pouvait être une belle fête après un long moment de crise et de stress : « Cette campagne a été une occasion pour instrumentaliser l’armée et procéder à une stigmatisation raciale. Alors que cette campagne pouvait être une belle fête », a-t-il dit. Malgré sa défaite dans la course pour Koulouba, il est resté lui-même et garde son titre de champion du fair-play.
Mariétou Konaté
au cours de l’élection, ceux qui ont porté atteinte à l’ethnie, à la race, à la région et à la religion, à ceux-ci, nous adressons un seul message: ce genre d’attitude ne les tire pas vers le haut bien au contraire, il les tire vers le bas. heureusement que nous avons su rectifier le tire. ce Mali nous appartient tous: il n’y a ni nordiste ni sudiste, ni chrétien ni musulman ni animiste. oeuvrons donc à consolider l’unité nationale, plutôt qu’à creuser un fossé entre les composantes séculières d’un pays qui culturellement brillé de par le passé
pensons à la jeunesse de Gao, de Tombouctou, de Sevaré qui s’est battue corps et âme contre l’occupation djihadiste. je me rappelle encore d’une phrase des jeunes de Sevaré le jour de la prise de Konna:” ils marcherons sur nos corps avant de prendre Sevaré”. ceci est pathétique. Nous demandons donc à IBK de travailler surtout à renforcer l’unité nationale.
nous venons de perdre un combat, mais la guerre continue. nous avons tout fait pour élire Soumi à cause des qualités que nous savons de lui. Mais le contexte a beaucoup joué à sa défaveur.
en tout cas il n’est pas question de se baisser les bras, car nous trouverons une autre manière de gagner la confiance du peuple.
Toutefois, nous souhaitons bonne chance à IBK au milieu de ces multiples épreuves. Nous reconnaissons qu’il n’est pas notre ennemi puis que l’objectif est le même: il s’git du Mali que nous partageons en commun malgré nos divergence, et ce Mali est le plus cher que nous puissions avoir.
nous prenons donc notre responsabilité pour aller dans l’opposition, critiquer le pouvoir quand il le faut, et le féliciter s’il le faut
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