Le Mali des grands jours ne serait qu’un simple rêve qui anime les vrais patriotes depuis plus d’une année.28 juillet 2013, la date symbolique et indélébile est menacée par des systèmes illégaux élaborés et mis déjà en pratique par des responsables de partis politiques dont les slogans semblent être les mêmes :« Gagner ou gagner » par tous les moyens en faisant fi de ce que valent ces élections poste crise pour le Mali.
La lutte contre le terrorisme, la situation confuse dans la région de Kidal etc. sont jetés dans les oubliettes. Sous les balles de coton, le feu ne cesse de s’intensifier sans aucune solution idoine.
Cela ne serait que l’analyse d’un simple citoyen qui se démarque de la scène politique pour bien la contempler. Mais pour ces hommes et femmes pour lesquels l’heure semble sonnée(pour tous), les campagnes ont pris une autre forme par peur de voir le Mali vers un autre bouleversement sociopolitique. (Que Dieu nous épargne cela).
Des mesures exceptionnelles ont été prises pour dissiper à défaut atténuer les fraudes électorales pour la présidentielle à venir. Mais les anciens systèmes régénèrent d’une autre forme.
La carte NINA (Numéro d’Identification Nationale), tiré du Recensement Administratif à Vocation d’Etat Civil (RAVEC) n’y peut rien contre le trucage. Dans les deux premières semaines des campagnes présidentielles, dans la capitale à Bamako, des politiques sont en train de passer de porte en porte pour prendre les numéros de cartes des électeurs, du moins les détenteurs des cartes NINA. En échange des promesses faites et qui seront respectées à la veille du 1er tour des élections présidentielles.
« Des militants de deux grandes formations politiques sont en train de passer de porte en porte prendre les numéros des carte NINA des citoyens en échange à des promesses. Certains proposent 15.000 F plus un pagne à l’effigie de leur candidat », nous a confié une source sous l’anonymat. Après enquête, des témoins (des hommes et femmes qui ont reçu la proposition) nous ont confirmé, la pratique. Est-elle faite pour quel but ?
Difficile de répondre à la question. Mais l’hypothèse la plus défendre et proche de la vérité est celle d’un nouveau système de fraude électorale.
La pratique, si au départ elle se faisait en toute clandestinité, personne ne la cache maintenant. Des gens sont même payés par des partis politiques pour la sensibilisation etproposer le marché à des électeurs détenteurs de leurs cartes NINA.
Les autorités de la transition sont-elles au courant ?Urgence, en est, pour elles de démasquer ces pratiques et les démanteler avant la date des élections. Sinon, le pire est à craindre le 28 juillet.
Boubacar Yalkoué