Dans la perspective de son élection à la faveur de la présidentielle de 2012, le désormais candidat Jeamille Bitar renonce d’ores et déjà à briguer un autre mandat à la tête de la CCIM. Et selon toute évidence, et pour des raisons de conformité, il doit également mettre un terme à son mandat au sein du conseil économique, social et culturel. Si le jeu en vaut la chandelle, le sacrifice risque d’être vain.
L’annonce du dépôt des dossiers de candidature àla Cour Constitutionnellen’a point échappé aux potentiels candidats dont Jeamille Bittar porte-étendard de l’UMAM àla Présidentielledu 29 Avril prochain. Sa participation ne fait plus l’objet de doute à travers le dépôt de son dossier au près dela Cour Constitutionnelle.
Rappelons que c’est suite à la décision du PDES de ne pas présenter de candidat àla Présidentielleque Bittar a officiellement annoncé sa candidature « j’ai marqué une patiente et multiplié les appels en direction de mes compagnons politiques qui m’ont répondu par leur silence, leur indécision, pour qu’ensemble nous agissions mais en vain ».C’était le 29 Janvier dernier à l’hôtel Laico Amitié. Dès lors le « Cheval Blanc » n’a cessé de penser à Koulouba. Une obsession !
Pour lui, sa candidature serait le fruit d’une prise de conscience consécutive à l’analyse minutieuse de la situation socio-économique et politique du Mali.
Pour atteindre ses objectifs, l’enfant de San compte sur, non seulement les militants de l’UMAM, mais aussi du monde des commerçants et de tous les maliens : «Toutes ces années vécues, j’ai donné le meilleur de moi pour servir avec conviction et détermination mon pays que j’aime tant… J’ai toujours eu de l’ambition pour le Mali, pour vous, population du Mali, que j’aime par dessus tout », a-t-il déclaré.
Pour le Candidat, l’objectif primordial serait que chaque malien puisse vivre dignement de son travail, faire en sorte que les hommes et femmes vivent en harmonie dans la paix.
Cette candidature du Président du Conseil Economique Social et Culturel, Président dela CCIMsemble avoir répondu à tous les critères exigés par la cour Constitutionnelle. Elle a cependant surpris plus d’un qui s’interrogeait à propos de son parrainage. L’homme a visiblement pu obtenir plusieurs voies des élus dans presque toutes les régions du Mali. Mais cela suffirait-il ? Et pour cause, au delà de légalité, la question de la légitimité se pose avec acuité dans le cas de Bittar. Il ne peut, en effet se targuer d’avoir une légitimé politique confirmée. Grand perdant à la suite des dernières législatives, son élection à la présidence de la chambre consulaire a fait l’objet de contestations au point d’émailler le bien fondé de sa légitimité au sein de ladite institution.
Par ailleurs, sa gestion financière a également donné lieu à une procédure judiciaire qui reste toujours d’actualité.
C’est dans ces conditions que M. Bittar aspire à devenir le premier magistrat du pays. Ce qui ne manque pas de relents.
Mais comme on le dit souvent en matière d’élections, il s’agit toujours d’une course de fond et non de vitesse. En entendant la validation de sa candidature parla Cour Constitutionnelle, les yeux de Bittar restent rivés sur le chemin de Koulouba.
T. Coulibaly
Vive le bouffon de la cour royale
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