C’est dans la sobriété, sans tambour ni trompettes et sans folklore, que le Mouvement pour un destin commun (MODEC) a tenu son premier congrès ordinaire au Palais de la Culture, le samedi 31 mai dernier. Au cours de cette instance solennelle, son Président, Konimbé Sidibé, ex député de Dioïla, réputé pour son franc parler, a réaffirmé l’appartenance de son parti à la majorité présidentielle.
Ce grand rendez-vous du parti, créé il y a juste un peu plus d’un an, le 23 avril 2013, intervient au moment où notre pays traverse une seconde crise, après de celle de 2012. «Au cours de cette période, le peuple malien a placé un immense espoir en M. Ibrahim Boubacar Keita, en le plébiscitant comme Président de la République pour un règlement rapide de cette crise. Le MODEC s’est fortement engagé à ses côtés au deuxième tour de l’élection présidentielle et a continué à soutenir son action depuis. Nous souhaitons vivement sa réussite. Car son échec, dans le contexte actuel, plongera davantage le Mali dans la crise sécuritaire, politique et institutionnelle», a-t-il martelé.
Voilà donc dégagée sans ambages la position du MODEC. Car, depuis l’élection présidentielle, nombreux étaient ceux qui s’interrogeaient encore sur la direction que le parti de Konimba Sidibé allait prendre, surtout qu’il n’avait pas été consulté pour la formation du Gouvernement.
Le Président du MODEC a assuré ses militants qu’au cours de ce congrès ils examineraient sans complaisance l’évolution de la situation nationale de notre pays, au terme des huit premiers mois de gouvernance IBK, dans le souci d’accroitre ses chances de réussite.
Car, de plus en plus, Konimba Sidibé estime que le peuple exprime clairement son impatience par rapport à une rupture claire et indiscutable avec les pratiques de mauvaise souvenance (le népotisme, la corruption et la mauvaise gestion des ressources publiques, de manière générale) et le règlement rapide de la crise.
Selon l’ex député de Dioïla, ce congrès sera aussi mis à profit pour examiner le chemin parcouru pendant cette première année. Sur la même lancée, il s’est réjoui du degré d’implantation du parti de sa naissance qu’à nos jours.
C’est pourquoi il a encouragé ses militants à poursuivre, afin que le MODEC devienne «un parti qui fera émerger un nouveau leadership national, composé d’hommes et de femmes intègres, honnêtes, compétents, profondément attachés à l’idéal de justice sociale et aimant sincèrement leur pays, des dirigeants exemplaires à tous égards. Un parti qui compte sur l’échiquier national, capable de conquérir le pouvoir et de bâtir le nouveau Mali dont nous rêvons tous, à travers une rupture radicale avec les pratiques de mauvaise gouvernance qui ont miné notre pays».
Car Konimba Sidibé rêve d’un Mali de la· gestion transparence, intègre et efficace des ressources publiques, où la Justice sera équitablement distribuée. Bref, un Mali où l’égalité de chance d’accès de tous les citoyens à tous les services publics, éducation; santé; eau ; justice; emploi public sera une réalité.
Il faut noter que les délégués de l’ensemble des 8 régions du Mali et de la diaspora ont pris part à cette rencontre. Des partis amis du MODEC sont également venus témoigner leur amitié à l’ouverture de ce 1er congrès ordinaire. Il s’agit du MPLUS / RAMATA, des FARE, du RPM, du CNID et de l’UNPR. Les représentants de chacune de ces formations politiques ont exprimé des messages d’encouragement aux congressistes du MODEC.
Youssouf Diallo