Konimba Sidibé lors de la conférence du MODEC : «Nous allons surprendre lors des élections de 2013»

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Le Président du parti Mouvement pour un destin commun (MODEC), l’honorable Konimba Sidibé, député élu à Dioila, a partagé avec la presse les conclusions de l’Assemblée constitutive de son parti, tenue le samedi 20 avril dernier au CICB. Au cours de cette rencontre avec les journalistes, l’élu de Dioila a réaffirmé les ambitions de sa formation politique pour les prochaines élections que le pouvoir de transition s’apprête à organiser.

L'Honorable  Konimba SIDIBE,
L’Honorable Konimba SIDIBE,

A peine né, le MODEC force déjà respect, confiance et admiration auprès des populations maliennes de l’intérieur comme de l’extérieur. En témoigne l’engouement suscité autour de la création de ce parti. La plupart de ses militants goûtent pour la première à la chose politique. Ils ont décidé de s’engager dans la politique et d’accompagner l’honorable Sidibé à cause de son intégrité morale et de sa rigueur dans la gestion publique pour amener le changement tant attendu au Mali. C’est ce qui a fait dire à l’élu de Dioila que pendant les élections à venir «le MODEC va surprendre». Au cours de cet échange avec la presse, le Président du MODEC a également confié que son Assemblée constitutive a décidé que le parti sera présent à toutes les élections, présidentielle et législatives. Dans la foulée, il annoncé que l’Assemblée constitutive a décidé de le choisir pour porter les couleurs du parti lors de la présidentielle de juillet prochain.

Auparavant, il avait expliqué les raisons de la création de son parti. Pour Konimba Sidibé la crise que nous vivons actuellement exige une réponse forte. A ses dires, il faut de véritables réformes au sein des partis politiques ou créer des partis de types nouveaux pour la gouvernance et de types démocratiques qui fonctionnent en sauvegardant les intérêts du peuple. Pour ce faire, le MODEC entend créer une ligne de démarcation entre son fonctionnement et certains partis politiques de la place. Une des composantes de cette démarcation, a-t-il soutenu, c’est que les responsables du MODEC ne pourront pas faire deux mandats successifs à la tête des instances du parti. Cela pour éviter que le parti ne devienne la propriété de certains militants. Autre ligne de démarcation du MODEC, selon Konimba Sidibé, c’est la constitution de ses organes dirigeants. Il a martelé qu’ils seront composés de militants disposant d’un ancrage politique à la base: «les responsables du parti ne seront pas choisis en fonction de leurs richesses et de leur affinité avec tels ou tels cadres. Ce seront des militants qui bénéficient d’une assise solide dans leurs localités». Ce n’est pas tout. Pour se démarquer  des pratiques en cours dans nos formations politiques, concernant la prise des décisions importantes, l’honorable Konimba Sidibé et ses amis veulent aussi innover dans ce domaine. Il a expliqué que pour prendre des décisions majeures concernant le parti, par exemple, s’il doit être dans la majorité présidentielle ou aller à l’opposition,  une convention nationale du parti est organisée à cet effet. Cela pour démocratiser les décisions du parti, à la différence de certaines formations politiques qui le font à travers leur directoire. Aux dires de Konimba Sidibé, cette façon de faire pêche par le fait que les militants à la base des partis ne sont pas associés aux prises de décision.

Concernant la crise que notre pays connaît aujourd’hui, le conférencier a soutenu qu’il est le résultat de la mauvaise gouvernance et de la mauvaise gestion que le Mali  a connues ces dernières années. La corruption, que Konimba Sidibé définit comme «l’abus de la position de fonction publique à des fins partisanes», a miné notre pays actuellement. C’est pourquoi, il a prôné que l’obligation de rendre compte doit être exigée pour les dirigeants. Pour ce faire, il a souligné que son parti sera un instrument pour changer de pratique de gouvernance. «Il ne sera pas un instrument pour réaliser un destin personnel», a-t-il ajouté. Avant de poursuivre en répondant à une question sur les moyens dont il dispose pour le financement du parti, qu’avoir de l’argent ne saurait être un préalable pour créer un parti: «si ce devrait être le cas, ce serait de laisser le pays entre les mains des loups et des brigands. C’est-à-dire qu’ils vont voler nos ressources pour venir créer des partis». L’honorable Sidibé est favorable à un changement générationnel. Car, a-t-il estimé, autant il y a des pourritures dans les rangs des anciens, autant il y en a de même dans la jeunesse.

Au cours de cette rencontre avec les journalistes, le Président du MODEC est revenu sur les conditions de son départ du PARENA. Il a notamment évoqué les divergences d’appréciation qui existent entre lui et son ancien parti concernant la gestion de la crise. Il a aussi juré, la main sur le cœur, qu’il a tout fait pour éviter un clash avec le PARENA, après 30 ans de compagnonnage et les nombreuses années de lutte qu’il a eues avec ses responsables et militants. Mieux, il a martelé que Me Amidou Diabaté restera à jamais son maître en tout.

Interrogé sur la déclaration de patrimoines prônée par Moussa Mara, il a relevé que, dans notre contexte, c’est de la diversion et à la limite démagogique. Pour lui, il ne sert à rien de déclarer son patrimoine si on ne dit pas comment on l’a obtenu. Et puis, «quel moyen, a-t-on, pour vérifier la provenance de ces biens?» s’est-il interrogé.

Youssouf Diallo

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5 COMMENTAIRES

  1. ……..Bonne chance et surtout, respectez vos engaments. Vous êtes quelqu’un de respecter au MALI et ce payx a besoin de vous.

  2. Courage fait tout pour respecter les règlements intérieur du parti comme cela vous pouvez respecter la constitution d’un pays.

    • Honorable, mieux vaut tard que jamais. Je ne sais pas si tu lis maliwebn mais saches que le Peuple te suivra car tu es une référence de ce pays. Ici, à Koulikoro, des familles entières te bénissent et je viens de Koutiala également et on a dit de te faire savoir que tous les anciens de Huicoma voteront pour toi afin que tu recolles le tissus industriel de ce pays.
      Honorable, les populations des zones minières te réclament afin que tu revoies les contrats miniers. Les populations de ses zones n’ont ni électricité ni eau potable à fortiori les routes. Vraiment que dieu te bénisse. Tu as trop tardé au PARENA, nous sommes conscients que tu surprendras les voleurs.
      Le peuple mangera les sous qu’ils nous ont volé et on votera pour toi.
      En avant pour la victoire finale

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