Konimba Sidibé: «Le dialogue national inclusif a mal démarré. Le président n’a cessé de saper le moral des parties au dialogue»

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Sur le plateau de l’émission «Politik Débat» d’Africable Télévision, ce dimanche 29 septembre: Mme SY Kadidiatou SOW, Présidente Association ADEMA; Moussa MARA, Président du Parti YELEMA; Yeah SAMAKE, Président d’honneur du Parti PACP; Konimba SIDIBE, Président du Parti MODEC. Le débat, animé par Robert Dissa, portait sur le thème: «Dialogue National Inclusif : faut-il y aller?»

-Maliweb.net- Une opportunité à saisir. Pour Yeah SAMAKE, Président d’honneur du Parti pour l’Action Civique et Patriotique (PACP) et membre de la majorité présidentielle, il faut aller au dialogue. Le dialogue indique-t-il,  est «une chance d’imposer une feuille de route, de déterminer les conditions du vivre-ensemble et l’opportunité d’un changement générationnel». Aux dires de Yeah SAMAKE, le dialogue n’est pas le fait d’IBK. «Le dialogue n’appartient ni à IBK ni au gouvernement. Il revient à tous les Maliens de faire de ce dialogue une réussite», assure le Président d’honneur du PACP.

Même si le président IBK a «trébuché», pour Yeah SAMAKE, l’opposition malienne est «capricieuse» et cela n’arrange pas les choses. Un argument qui fait frémir Konimba SIDIBE, Président du Mouvement pour un Destin Commun (MODEC), un parti d’opposition. Lorsqu’IBK a rencontré Soumaïla Cissé, raconte Konimba SIDIBE, il a donné le sentiment de comprendre la situation. Mais lorsque Boubèye est parti et que la rue est devenue calme, IBK a eu le sentiment qu’il pouvait tout se permettre et même insulté Soumaïla Cissé dans les médias. «On ne va pas au dialogue avec ça», indique Konimba SIDIBE, et d’ajouter : «Le dialogue national inclusif a mal démarré. Le président n’a cessé de saper le moral des parties au dialogue».

Plus centriste que ces prédécesseurs, Moussa MARA, Président du Parti YELEMA, rassure et tente de concilier les deux points de vue. «Le dialogue n’est pas verrouillé». La preuve selon l’ancien Premier ministre, lors de l’Atelier de validation, le gouvernement avait déjà son agenda, mais les débats ont permis d’apporter des points inattendus. «Il faut être d’accord avec Konimba qu’il y a eu des erreurs imputables au président de la République mais le dialogue n’est pas un dialogue entre majorité et opposition. Même avec les autres formations politiques, l’opposition et la majorité ne représentent pas la majorité des Maliens». Autre motif pour aller au dialogue selon Moussa Mara, c’est l’engagement pris par le Premier ministre, Dr Boubou Cissé de prendre en compte les conclusions du dialogue  dans sa Déclaration de Politique Générale, toujours attendue.

Un engagement du Premier ministre qui ne rassure guère, Mme SY Kadidiatou SOW. Pour la Présidente l’Association ADEMA, le vrai engagement doit être pris par le président de la République lui-même. «Personne ne sait réellement aujourd’hui, ce qui adviendra des recommandations de ce dialogue», s’inquiète Mme SY Kadidiatou SOW. Et d’ajouter: «Les décisions doivent être exécutoires parce qu’on ne va juste servir de faire valoir». «Le sort réservé aux recommandations de la Conférence d’entente nationale ne rassure pas.», conclut Mme SY Kadidiatou SOW.

Mamadou TOGOLA/Maliweb.net

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  1. ” Aux dires de Yeah SAMAKE, le dialogue n’est pas le fait d’IBK. «Le dialogue n’appartient ni à IBK ni au gouvernement. Il revient à tous les Maliens de faire de ce dialogue une réussite», assure le Président d’honneur du PACP. Même si le président IBK a «trébuché», pour Yeah SAMAKE, l’opposition malienne est «capricieuse» et cela n’arrange pas les choses.”
    IL NE CONNAIT PAS LE SENS DE METHODOLOGIE, C’EST POURQUOI IL S’EST CONTENTE DE DORTIR UNE DIATRIBE DIGNE D’UN POLITICIEN SORTI DE LA 9eme ANNEE.
    SI C’EST CA LA RELEVE DES HOMMES POLITIQUES AU MALI, ON EST TRES MAL BARRE.

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