Konimba Sidibé, député à L’A. N. “Le Mali seul ne peut pas résoudre la crise du Nord”

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La crise du Nord du Mali est devenue une crise mondiale et le Mali seul ne peut pas la résoudre, a indiqué samedi le député malien Konimba Sidibé, président de l’Association Djoyoro Fa.

 

Konimba SIDIBE, président C A Djoyoro Fa

M. Sidibé a fait cette remarque lors d’une conférence portant sur le thème “la question des minorités touareg et arabe au Mali dans une perspective historique et géostratégique”. Il a lancé un appel à la communauté internationale afin qu’elle agisse en faveur du règlement de la crise de son pays.

Evoquant la crise sécuritaire du Nord du Mali, M. Sidibé a affirmé à Xinhua que sur le plan sociologique, “la structuration interne des communautés touareg est l’un des facteurs de la rébellion”, ajoutant que l’option que l’Etat malien a mise en place pour “la lutte contre les rebelles, a favorisé la multiplicité des crises”.

Quant aux aspects géostratégiques, M. Sidibé a souligné que les “enjeux sont colossaux et dépassent le Mali”, ce qui fait que la “crise devient mondiale”. “Nous avons constaté que nous avons une mauvaise connaissance sur les minorités touareg et arabe”, a-t-il signalé.

L’Association Djoyoro Fa, créée en mai dernier, a pour objectif de “contribuer à la formulation d’une vision et un projet de société progressistes pour le Mali ; soumettre la gestion publique à un contrôle citoyen efficace en influant sur les politiques publiques et en soumettant les dirigeants à une obligation de rendre compte”, selon ses responsables.

Il s’agit aussi de “contribuer à placer au cœur de la gestion des affaires publiques l’intérêt général, l’intégrité, l’honnêteté, le patriotisme, la compétence, le mérite et l’obligation de rendre compte”.

A DAOU

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6 COMMENTAIRES

  1. Mais les autres militaires ne peuvent rien dire car ils sont tous désarmés sinon il est évident que beaucoup de soldats sont farouchement opposés à cette junte qui brille par son incapacité.
    Tenez vous bien, Le capitaine SANOGO à été renvoyé du prytanée militaire pour insuffisance de niveau, le lieutenant KONARE a échoué à son brevet de para , quant à l’adjudant Seyba DIARRA il a été renvoyé du régiment para pour indiscipline, voila les trois soulards qui veulent diriger notre armée; Mais que non non et non .Mais dans les jours à venir la donne va changer car le Capitaine SANOGO sera poursuivi par la CPI

  2. SI TOUTES LES ETHNIES FAISAIENT COMME LES EXTREMISTES TOUAREGS
    ET PIRE DANS UN PAYS AU MILLE ETHNIES ALORS:????
    ET LE PIRE LES AUTRES RESOTISSANTS DU NORD NE SONT PAS D’ACCORD AVEC LEUR CHIMERE:CONSEQUENCES:UNE ZONE DE NO MAN’S LAND AVEC DES GUERRES INTERMINABLES ETC ETC ETC. 👿

  3. Moussa Kamara, spécialiste du droit international :« Les Touaregs du Mali ne répondent pas aux critères du droit à l’auto-détermination des peuples à disposer d’eux-mêmes »

    06 avril 2012 Le Challenger Aucun commentaire

    Administrateur de l’Action Sociale et spécialiste en droit de l’Homme, Moussa Kamara qui étudie actuellement à l’Université Laval répond à des questions sur l’indépendance que réclament l’Azawad.
    Le Challenger : Depuis le 17 janvier 2012 le nord du Mali est sous la menace d’une velléité irrédentiste du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA) aidé par des groupes islamistes. Du point de vue droit, est-ce que les revendications du MNLA se justifient ?
    Moussa KAMARA : En termes clairs, au regard du droit international, les Touaregs du Mali ne peuvent se prévaloir ni du droit à l’auto-détermination ni à l’indépendance parce que ne remplissant pas les critères utiles à cet effet. La création d’un Etat, juridiquement, obéit à un certain nombre de règles. Malgré les multiples difficultés dont l’Etat devrait faire face, la population nord ne peut soutenir que le pouvoir central les ignorait tant dans les initiatives de développement du pays que dans leur intégration dans les diverses institutions de l’Etat. Les Touaregs sont fort représentés dans l’appareil d’Etat y compris dans les forces armées et de sécurité. Avec la décentralisation, les cercles et les communes bénéficient d’une certaine autonomie dans leur gestion
    Quels sont ces critères dont avez parlé et qui doivent justifier le droit à l’auto-détermination des peuples ?
    Je peux t’en citer quelques-uns. D’abord le peuple qui revendique l’auto-détermination doit être une minorité dont la notion renvoie à une combinaison d’éléments définitionnels non contestés, objectifs et subjectifs, qui sont l’infériorité numérique, la possession par les membres du groupe considéré, de caractéristiques communes. Il existe aussi quelques éléments définitionnels controversés. L’article 27 du Pacte International relatif aux droits civils et politiques pose des critères alternatifs, à savoir : la religion, l’ethnie et la langue commune. Donc vous convenez avec moi que ceux qui réclament aujourd’hui la partition du pays ne répondent pas à ce critère étant donné qu’il y a beaucoup de composante ethnique au nord du Mali.
    Aussi, il faut que le groupe minoritaire soit marginalisé et dominé. Ce qui est loin d’être le cas au Mali. La pauvreté est perceptible partout au Mali. Le cercle de Kidal ne peut se dire plus pauvre que celui de Yorosso ou Youwarou. Toute minorité même si elle est reconnue par les Nations Unies en tant que peuple autochtone ne peut revendiquer son auto-détermination que si elle marginalisée et colonisée au sein de l’Etat. Et comme ils ne remplissent pas ces critères, donc ils ne peuvent juridiquement, notamment, au regard du droit international, évoquer ce droit.
    Aux niveaux international et régional, que disent les Nations unies et la Charte africaine en matière d’auto-détermination ?
    Contrairement à ce que pense le MNLA, on ne peut créer un Etat dans un Etat. La Constitution du 25 février 1992 précise en son article 25 que le Mali est Indivisible. La Résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale de l’ONU, adoptée le 14 décembre 1960 accorde le droit à l’indépendance seulement aux peuples colonisés. Les États ont proclamé solennellement que : « La sujétion des peuples à une subjugation, à une domination et à une exploitation étrangères constitue un déni des droits fondamentaux de l’homme, est contraire à la Charte des Nations Unies et compromet la cause de la paix et de la coopération mondiales ».
    Là, il s’agit bien entendu d’une exploitation étrangère dont les Touareg rebelles ne peuvent pas se prévaloir non plus. Et donc c’est le processus de la décolonisation qui impose au droit des peuples à l’autodétermination le contenu exclusif du droit à l’indépendance. Je veux parler de l’époque coloniale où le Mali comme la plupart des États africains étaient sous domination française dans les années soixante.
    La Charte africaine des droits de l’homme et des peuples adoptée en 1981 et ratifiée par 53 États, aborde dans le même sens que les Nations Unies en ses articles 19 et 20 sur le droit des peuples colonisés. Juste pour vous dire que le Mali est composé de plusieurs Ethnies qui vivent en parfaite harmonie, c’est qui fait de nous une Nation dans le sens objectif et subjectif du terme, à savoir : comme la même langue, la même culture et le désir de vivre ensemble.

    Donc le droit international n’admet le droit à l’indépendance que seulement dans le cadre de la colonisation ce qui n’est le cas avec les Touareg ?
    Oui, tout à fait. Le droit international contemporain consacre, en parallèle, le principe de l’autodétermination des peuples et celui du respect de l’intégrité territoriale et de l’unité politique de l’État. On pourrait en déduire l’interdiction de sécession aux minorités et autres groupes-communautés minoritaires de fait (peuples autochtones). Vous comprendrez avec moi que le droit moderne veut préserver l’intégrité territoriale pour une cohésion sociale.
    Votre dernier mot
    Le Mali traverse l’un des moments les plus difficiles de son histoire. Beaucoup de personnes évoquent la crise actuelle, mais ne touchent pas très souvent le côté juridique qui me semble être très important. L’indépendance que réclame l’Azawad est une pure utopie.
    Interview réalisée par Chiaka Doumbia

  4. Honorable, nous souhaitons un succès à DF si chaque malien pouvait faire des réflexions et des contributions de ce genre, cela va nous aider beaucoup dans les solution de sortie de crise

  5. Avec de tels propos de défaitistes, je ne vois pas comment KONIMBA SIDIBE en personne pourra réaliser son “DJOYORO FALI”

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