Le mal-aimé politique de Dioïla, l’ancien ministre Konimba Sidibé, candidat aux législatives, est au plus bas dans sa circonscription électorale. Après avoir cherché vainement à trouver des failles chez son redoutable concurrent, aux fins d’annulation de sa candidature, il s’épuise aujourd’hui dans le dénigrement stérile et dans l’invective la plus abjecte.
Incapable d’affronter l’électorat qui l’attend de pied ferme, le candidat du Modec, Konimba Sidibé tombe dans la démesure politique. Dans un communiqué alambiqué, dont il a lui seul le secret, M. Sidibé dénonce une activité ministérielle effectuée dans la zone par le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Agriculture, chargé de l’Aménagement et de l’Equipement rural, Adama Sangaré. Le seul tort du ministre, évoqué par M. Sidibé lui-même, est qu’il se rend sur le terrain auprès des populations, en étant un responsable du parti présidentiel.
C’est désormais clair, pour Konimba Sidibé et comparses, dès qu’il y a les législatives, aucun ministre ne doit se rendre en mission sur le terrain. Pour lui, dès lors qu’il y a mission de terrain du ministre, cela favorise à coup sûr le parti au pouvoir. Drôle de manière d’un homme politique au plus bas des sondages, qui a été pourtant ministre de la République et qui sait qu’il y a bel et bien des activités ministérielles programmées sur le terrain. Mais, Konimba Sidibé n’en a cure : dès qu’il s’agit de dénigrer un adversaire politique, quitte à employer les basses manœuvres, il y va de tout son égo surdimensionné. Tout est visé pour faire mal, au risque de se ridiculiser et de tomber dans la déchéance politique.
Sinon comment un ancien ministre comme lui peut-il faire l’amalgame entre une mission régalienne de l’Etat, à travers un département ministériel, de surcroit chargé du développement rural, avec une prétendue campagne électorale qui n’était pas encore officiellement lancée, au moment de ce vrai faux amalgame ?
En réalité, Konimba Sidibé, pour avoir été ministre, sait plus que quiconque que la mission du secrétaire d’Etat n’a rien de particulier et qu’il s’inscrit bien dans le cadre des objectifs assignés par le département en question, sur l’évaluation desquels le travail ministériel est apprécié.
Loin des calculs politiques mesquins et abjects, auxquels Konimba Sidibé veut s’adonner pour ternir la mission du Secrétaire d’Etat dans la zone, celle-ci, comme on le sait, à renforcer la compétitivité agricole. D’ailleurs, comme il ressort de son agenda, le secrétaire d’Etat a mené récemment de nombreuses missions dans plusieurs localités du pays. La plus récente est cette effectuée à Kita, en fin février.
Il est donc clair que Konimba Sidibé, le pourfendeur devant l’Eternel, est pris dans son propre piège. Au lieu de s’intéresser à peaufiner ses stratégies politiques en vue d’engranger des scores électoraux honorables, cet homme, vindicatif dans l’âme, est dans le dénigrement stérile à l’encontre d’un ministre qui n’a fait que son travail sur le terrain. Qu’il s’agisse de Dioïla, de Kita, ou d’autres localités du pays, le Secrétaire d’Etat est au contact des producteurs maliens pour renforcer la productivité agricole et moderniser l’équipement.
La déclaration de M. Sidibé, à la suite de la visite du Secrétaire d’Etat à Dioïla, apparait comme un aveu d’impuissance politique d’un homme à la réputation sulfureuse, qui utilise tous les moyens, y compris les plus abjectes, pour atteindre un adversaire politique. La morale est dans tout, même dans la politique, où les actions doivent imprimer le minimum de sincérité et de conscience.
Est-ce à dire que l’Etat s’arrête de fonctionner une fois que les législatives sont programmées ?
Si ce ne sont pas ceux candidats à ces législatives, on a vu ces derniers temps les ministres de la République en pleine mission de terrain, sans que cela n’entraine la moindre polémique. C’est le cas des ministres dont le ministre AG Erlaf, qui ont séjourné à Kidal pour préparer la visite du Premier ministre dans cette région.
Comme on peut s’en apercevoir, la mauvaise foi est bien au rendez-vous chez M. Sidibé dans sa manie à interpréter la mission d’un ministre, fut-il du RPM, comme une activité de campagne électorale, pendant que celle-ci n’était pas encore officiellement lancée.
Manigance politicienne, quand tu nous tiens…
Oumar KONATE